Publié par Jean-Patrick Grumberg le 9 décembre 2014
Crèche d'Avignon à la mairie
Crèche à la mairie d’Avignon

Avignon –

En Avignon, depuis “la nuit des temps” si j’ose dire, l’Hôtel de ville allouait 50 m2 à l’exposition de la crèche. Pour les maîtres santonniers, c’était un honneur que se de voir ainsi confier l’agencement de la crèche.

Mais en novembre 2014, la crèche a disparu, expulsée, installée désormais en l’église des Célestins pour des motifs qui vont toujours dans le sens de la disparition.

Est-ce pour en finir avec la paganisation de la la crèche ? Car celle de l’hôtel de ville ne comportait plus les sujets de la nativité depuis belle lurette.

Les santonniers, quant à eux, ont été interdits de marché place de l’horloge (devant l’hôtel de ville). Ils ont été cachés des regards, leur présence est devenue gênante, agressive diront certains, et ils ont été relégués sur une placette avec peu de passage. Ils ne vendent rien, et ne reviendront plus.

Amiens –

En octobre 2008, le conseil municipal d’un petit village de Picardie près d’Amiens décida d’installer une crèche (composée uniquement de Marie, Joseph et de l’enfant Jésus) sur la place du village pour les fêtes de Noël.

Fin décembre, l’ancien maire de la commune saisit alors la juridiction administrative pour demander l’annulation de cette délibération. Il estimait que cette installation constituait une violation de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État.

Le tribunal administratif d’Amiens lui donna raison et rendit sa décision le 30 novembre 2010 : il annula la délibération litigieuse, estimant que l’installation d’une crèche sur un emplacement public constituait un « emblème religieux de la religion chrétienne.”

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C’est l’ère de l’intégrisme laïc dirigé contre les chrétiens.

“Une République laïque a-t-elle pour autant l’obligation de renier l’origine des fêtes traditionnelles ? Les santons menaceraient-ils la République ?” se demande Claude. D. sur le site du Dalloz, ajoutant finement que « Fêter les rois dans une République, est peut-être aussi contraire à l’article 1er de la Constitution”…

Les médias complices

Ainsi, dans le Dauphiné, un article qui n’honore pas le quotidien régional, habituellement moins sensible à la doxa de la rive gauche parisienne, explique que la crèche “d’Avignon a déménagé de la mairie pour se retrouver dans l’église des Célestins” et le journaliste précise, pour absoudre la ville de tout débat, que l’église est un “bâtiment municipal”.

Il s’agit bien entendu d’une hypocrisie rédactionnelle assez peu déontologique car elle a pour mission de tromper les personnes crédules, au lieu de rapporter la réalité.

La crèche n’a pas été déplacée d’un bâtiment public, la Mairie, vers un autre bâtiment public, l’église des Célestins, pour sous entendre que la mairie est irréprochable. La loi de 1905 autorise les signes religieux dans les édifices publics servant au culte, voilà la vraie raison.

Oui, tout cela fait polémique. Et n’en déplaise aux médias, la polémique est une composante de la démocratie, et la liberté d’expression n’est pas faite pour défendre les opinions consensuelles mais celles qui dérangent.

Et il faut que la polémique s’amplifie et utilise internet, car les Français n’ont plus d’autres moyens de s’exprimer.

Je l’ai dit et je le redis : je suis juif, je ne vis plus en France depuis longtemps, mais je soutiens ces traditions que sont les crèches, les sapins et le père Noël parce que la majorité des Français les aiment.

http://www.ledauphine.com/vaucluse/2014/12/07/pas-de-polemique-sur-les-creches-dans-les-mairies-mais-le-web-s-enflamme

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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