Youssef Al Qaradawi, guide spirituel de l’UOIF qui dépend des Frères musulmans, l’organisation classée terroriste dans plusieurs pays arabes et sous enquête en Grande Bretagne, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par Interpol.
Ceux qui ont regardé ses vidéos sur Al Jazeera (Qaradawi réside au Qatar) ont découvert qu’à coté de ses sermons anti-juifs, les sorties de Jean Marie le Pen sont des mots d’amour.
Et il vient enfin d’être inscrit sur la liste rouge d’Interpol, l’équivalent d’un mandat d’arrêt international.
Les charges contre Qaradawi sont sérieuses
En deux mots, il est une des sources d’inspiration religieuse du jihad guerrier les plus respectées du monde sunnite.
Il est par ailleurs accusé d’avoir fomenté les plans de nombreux meurtres avec préméditation, d’avoir organisé une série d’évasions de prison en 2011 au cours desquelles des milliers de condamnés, y compris des membres des Frères musulmans, ont pu s’échapper, et d’avoir préparé et ordonné des incendies criminels, des opérations de vandalisme et de vol en Egypte.
Al Qaradawi, extrêmement respecté dans les milieux religieux, est l’inspirateur de millions de musulmans de France.
Incitation à la haine contre les juifs, les infidèles, les homosexuels
Ses prêches d’appel au meurtre des infidèles sont disponibles en France, par satellite et internet. Il est une des causes, une des sources des agressions violentes de juifs qui se produisent en France, plus encore peut-être que le conflit arabo-israélien, car son message n’est pas politique mais religieux. C’est au nom d’Allah – à qui chaque bon musulman doit obéir – qu’il appelle au meurtre des juifs et des chrétiens. Si une étude dit un jour que les agresseurs des homosexuels se trouvent principalement parmi les islamistes, ce que j’ignore, il ne faudra pas aller chercher plus loin les racines.
Et si le gouvernement français voulait vraiment lutter contre l’antisémitisme, c’est par là que devrait commencer son long parcours. Et cela ne se fera pas, trop d’hommes politiques s’y opposent, et le Qatar a financièrement et politiquement tissé ses mailles à cet effet.
En 2012, quelques jours après l’attentat de Toulouse, beaucoup s’étaient élevés contre la venu des cheikhs extrémistes Yusuf al-Qaradawi et Mahmoud al-Masri au Salon du Bourget de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). Nicolas Sarkozy avait fini par entendre raison. Selon nos sources, il avait pourtant hésité.
Jamais le dernier à célébrer les criminels pourvu qu’ils soient ennemis du monde libre, en 2004 le journal Le Monde honorait celui qui encourage, autorise et justifie les attentats suicides, appelle à éradiquer les homosexuels, d’un « si l’islam mondial avait un chef, ce serait lui.» (Je ne crois pas avoir entendu les cris scandalisés de Xavier Ternisien, auteur islamophile dans le Monde et ailleurs, lorsque Qaradawi, grand admirateur d’Hitler, déclarait qu’il a su “remettre les Juifs à leur place.”)
Chiites contre Sunnites, radicaux contre modérés, il y a du ménage à faire, dans l’islam, vous disais-je. Interpol tient le balai.
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