Publié par Magali Marc le 21 décembre 2014

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L’Hôpital d’Ottawa est revenu sur sa décision «irréversible» de laisser dans sa boîte la crèche de Noël qui était exposée chaque année sous le sapin dans le hall d’entrée.

Si la direction de l’Hôpital d’Ottawa a changé d’avis, c’est probablement pour échapper à une polémique gênante sur son ardent désir d’être «inclusive» et de se mettre en quatre afin d’accommoder les minorités religieuses au détriment du Christianisme.

Malgré les interviews accordées aux grands médias, personne n’a révélé quelles étaient les «communautés culturelles» qui avaient demandé que la crèche de Noël soit enlevée de cet hôpital devenu laïque mais fondé par les sœurs grises.

Comme ni les Juifs, ni les Bouddhistes, ni les Témoins de Jéhovah (qui sont chrétiens mais ne fêtent pas Noël) ne sont intervenus dans le passé pour faire enlever des crèches, nous étions nombreux à penser que les Musulmans étaient ceux qui s’étaient plaints, car nous avons souvent entendu parler de leurs demandes d’accommodements sous forme de menus halals, de lieux de prières ou autres.

La vérité c’est que la direction de l’Hôpital a choisi de se plier à la mode de l’idéologie laïciste et multiculturaliste sans qu’on lui ait rien demandé !

Allison Neill, la vice-présidente des communications à l’Hôpital d’Ottawa, elle-même une catholique, a expliqué au journal Ottawa Sun que la direction avait longuement consulté des personnes responsables d’hôpitaux communautaires et des leaders religieux pour en arriver à la conclusion que l’hôpital n’était pas le bon endroit pour afficher des symboles religieux.

L’intention de l’hôpital était donc de démontrer son respect de la diversité religieuse dans la société canadienne en adoptant une «approche multiconfessionnelle» dont bizarrement le résultat était d’exclure le symbole chrétien de la Nativité.

Autrement dit, selon le raisonnement des dirigeants de l’Hôpital, pour respecter les autres religions minoritaires au Canada et se montrer «inclusif» il fallait retirer un symbole du christianisme, la religion de la majorité !

Autant décider, pour être «inclusif» de retirer la croix sur le Mont Royal, un des principaux symboles et repères historiques de Montréal, qui fût érigée originellement par Paul Chomedey de Maisonneuve en 1643 !

On reconnaît dans cet argument fallacieux la dialectique tordue des laïcistes antichrétiens.

Ce manque de colonne vertébrale qu’on nomme «multiculturalisme», «ouverture à la multi-confessionnalité», «respect de la diversité» n’est hélas pas nouveau en Ontario.

[quote]Autoriser des tribunaux islamiques utilisant la charia [/quote]

Cette province canadienne avait flirté en 2005 avec l’idée d’autoriser des tribunaux islamiques utilisant la charia pour trancher les litiges matrimoniaux, estimant que de tels tribunaux existent déjà pour les Juifs et les Catholiques (mais sont soumis aux lois canadiennes en dernière instance). Ce projet avait soulevé l’ire des militantes féministes autant au Canada qu’en France. De nombreuses manifestations et des protestations très remarquées du Conseil canadien des femmes musulmanes, avaient fini par faire reculer le gouvernement ontarien sur ce point.

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Pour en revenir au bannissement de la crèche de Noël à l’Hôpital d’Ottawa, la frustration du chroniqueur au Journal de Montréal, Mathieu Bock-Côté, était palpable :

«Une chose est certaine : la laïcité mal comprise et détournée par les idéologues multiculturalistes qui prêchent un monde post-national, post-occidental et post-chrétien, peut virer à l’automutilation identitaire et légitimer quelque chose qui s’apparente à une déculturation autoritaire.»

Zemmour n’aurait pas mieux dit !

[quote]L’hôpital a reculé devant le tollé que leur décision avait provoqué[/quote]

Les dirigeants de l’Hôpital avaient sous-estimé à quel point les Ottaviens et les Canadiens étaient échaudés par les attentats terroristes de convertis à l’Islam radical visant des militaires au Parlement et à Saint-Jean-sur-Richelieu en octobre dernier, et à quel point la suppression d’un symbole de Noël allait agacer les patients et le personnel de l’Hôpital.

Confrontés aux nombreuses protestations et pétitions sur les réseaux sociaux, ils ont reculé devant le tollé que leur décision avait provoqué.

Je ne sais si on doit se réjouir sur la façon dont certains Ontariens sont prêts à plier dans n’importe quel sens dépendant de quel côté le vent souffle.

On se souvient que c’est aussi en Ontario, à l’Université York, l’an passé, qu’un étudiant musulman, ne voulant pas collaborer avec des étudiantes pour faire ses travaux universitaires, avait exigé un traitement spécial qui «respectait» sa foi (c’est-à-dire sa croyance dans l’infériorité des femmes).

Le professeur avait refusé mais s’était vu désavoué par la direction du département de sociologie (!) alors que devant le refus des professeurs du département de transiger sur l’égalité des sexes, l’étudiant avait renoncé à sa demande.

À quel moment la tolérance multiconfessionnelle et la promotion de la diversité devient du suicide identitaire ?

Pourquoi les responsables des institutions bâties et financées par la société canadienne majoritairement judéo-chrétienne sont-elles systématiquement à l’avant-garde de décisions idiotes comme le boycott de professeurs israéliens ou des accommodements déraisonnables ?

Selon André Leroi-Gourhan, dans Le Geste et la Parole, les êtres humains ont atteint la station debout avant de développer leurs gros cerveaux. Il y avait sûrement une raison à cela : pour bien penser, il faut une colonne vertébrale !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc pour Dreuz.info.

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