Guy Millière – Comme je l’avais prévu, hélas, Obama fait feu de tout bois.
Et ce qui s’est dessiné ces derniers jours n’est sans doute qu’un prélude. J’aurais tendance à dire que le pire est à venir. Ayant passé une semaine en voyage en Californie, je n’ai pu traiter de chaque sujet, et je dois récapituler.
Donc. Obama est en train de régulariser la situation de plusieurs millions d’immigrants illégalement présents sur le territoire américain, avec l’espoir pas très secret de changer la donne démographique et électorale dans plusieurs Etats clés.
Donc. Le rapport sur les actes de “torture” censés avoir été commis par des agents de la CIA présenté par Dianne Feinstein au Sénat, encore dominé pour quelques jours par les Démocrates fait l’effet prévu, salit un peu plus l’image des Etats Unis dans le monde, donne des arguments à diverses crapules et à plusieurs dictateurs, et suscite remous et démotivation dans les services de renseignement américains, tout en distendant les relations entre les Etats Unis et plusieurs de leurs alliés.
Donc. La Maison Blanche a laissé entendre que le véto américain n’était “pas nécessairement acquis” quand le texte énonçant les exigences de l’Autorité Palestinienne sera présenté au Conseil de Sécurité des Nations Unies. La Maison Blanche laisse entendre aussi qu’Obama entend beaucoup s’impliquer dans le dossier “israélo-palestinien” au cours du temps qui lui reste, et se montrera très “attentif” à la bonne volonté israélienne telle qu’elle apparaîtra dans le résultat des élections prochaines, ce qui montre de façon à peine cachée un désir d’influer sur celles-ci, une préférence en ce cadre pour les projets suicidaires du couple Herzog-Livni, et une volonté d’en finir avec Netanyahou et Bennett.
Donc. Des négociations très secrètes se mènent avec les mollahs iranien qui rêvent plus que jamais de disposer de l’arme atomique dans les plus brefs délais. Il se dit, à Washington encore, qu’Obama rêverait de recevoir Hassan Rouhani en visite officielle à Washington. Si, au même moment, Obama pouvait être reçu par Khamenei à Téhéran, ce serait pour lui une apothéose personnelle. Il deviendrait l’homme qui a relancé les relations diplomatique des Etats Unis avec l’Iran, tout en étant le Président qui a permis à l’Iran de devenir puissance atomique en position d’hégémonie dans la région. La levée des sanctions contre l’Iran voulue par Obama, il y a un an, a déjà contribué à l’avancée vers l’hégémonie de l’Iran et à sauver les mollahs de l’asphyxie financière.
Donc, aussi. Des négociations tout aussi secrètes ont été menées avec le clan Castro, dictateurs communistes cubains vieillissants, par l’entremise du Vatican et du pape François, qui s’était déjà montré très “pro palestinien”, et se montre ainsi très zélé dans un autre dossier douteux. Et dans une mise en scène soviétiforme bien réglée, Obama est apparu sur les chaines de télévision américaines pendant qu’au même moment Raul Castro apparaissait à la télévision cubaine, et l’un et l’autre ont employé presque les mêmes mots, montré une communion de pensée (qui n’a rien de surprenant, Obama rêverait de faire des Etats Unis une dictature communiste), et annoncé la reprise des liens diplomatiques et commerciaux entre les deux pays. Quasiment tous les commentateurs américains, même démocrates, ont noté les lourdes conséquences de ce geste pour les Etats Unis et le monde. Quasiment tous les commentateurs français ont semblé se réjouir.
La dictature cubaine était tout au bord de l’effondrement. Le Venezuela, qui s’effondre lui-même en résultat des années Chavez, et la Russie, en grande difficulté financière, n’y pouvaient plus rien. Bien qu’Obama ait conduit les Etats Unis eux-mêmes vers des difficultés financières, il a tenu à sauver la dictature. Les Cubains qui pouvaient rêver de liberté vont devoir attendre très longtemps encore. Les prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles cubaines vont y rester. Cuba se trouvera retiré de la liste des pays qui soutiennent le terrorisme international tout en continuant à soutenir le terrorisme international. Une fois de plus, Obama a montré que prendre des otages américains est une stratégie payante pour les dictateurs et autres groupes aux idées infectes. Alan Gross, qui n’était pas un espion, a été échangé contre trois espions cubains impliqués dans des meurtres aux Etats Unis, et ceux-ci ont été reçus comme des héros à La Havane. D’autres dictateurs qui ont des espions à faire libérer peuvent en tirer des conclusions. Obama a mis en danger tous les Américains sur la planète. Il a préservé une base militaire stratégique russe à Cuba, et sans doute offert un répit au régime vénézuelien. Les dollars supplémentaires qui vont affluer à Cuba finiront pour l’essentiel dans les caisses des Castro, comme c’est déjà le cas de l’argent venu des clubs de vacance occidentaux installés sur l’ile. Les Cubains resteront pauvres et sans liberté. Les liens Cuba-Iran-Russie-Corée du Nord vont se poursuivre de plus belle. Les Cubains de Floride parlent de trahison, et c’est effectivement une trahison. Les Cubains de Cuba disent ce que les Castro veulent qu’ils disent, et des journalistes très intelligents vont leur poser des questions qui appellent des réponses très prévisibles dans une dictature: les Cubains qui désapprouvent les Castro sont en prison, six pieds sous terre ou en exil. Les Républicains promettent de bloquer la levée de l’embargo américain et la nomination d’un ambassadeur américain à Cuba : on peut souhaiter qu’ils tiendront leurs promesses.
Comme si tout cela n’était pas assez consternant, le studio Sony Etats-Unis a déprogrammé totalement un film qui devait sortir ces derniers jours, The Interview, qui décrivait sur un mode humoristique une action des services américains destinée à éliminer le dictateur nord coréen. Celui-ci a enclenché des attaques informatiques contre Sony Etats-Unis, et menacé les salles de cinéma. Les propriétaires des salles et Sony Etats-Unis ont reculé, avec une lâcheté honteuse. Obama n’a rien fait et rien dit, bien sûr, sinon que Sony Etats-Unis avait fait une « erreur » en reculant. Une action de cyberguerre et des menaces terroristes contre des salles de cinéma américaines auraient entrainé une véritable réaction d’un Président des Etats Unis, autrefois, quand il y avait un Président des Etats Unis. Mais Obama n’est pas Président des Etats Unis, et, formé par des éducateurs communistes et islamistes, il n’est pas homme à ne pas reculer obséquieusement devant un dictateur communiste. Les frères Castro ont-ils téléphoné à Kim Jong Un, pour lui dire qu’avec Obama, tout était envisageable ? C’est possible. Kim Jong Un espère-t-il d’être reçu à la Maison Blanche? C’est possible, là encore.
Tout est possible sous Obama, surtout le pire, oui. Tout est possible, sauf un geste en faveur de la liberté, de la dignité de l’être humain, et des amis des Etats Unis. Jonathan Pollard dès lors n’aura pas la même chance que trois espions cubains. S’il avait servi un régime ennemi des Etats Unis, son sort sous Obama eut été très différent. Tout le monde, au temps d’Obama, n’a pas la chance de travailler pour un régime communiste ou islamiste.
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C’est terrible !!!!!
Merci d’avoir tout récapituler ça va tellement vite tout ce qui se passe
Merci pour votre synthèse Mr Millière.
Je ne sais ce qui se prépare mais j’abonde dans votre sens pour “le pire est à venir” … ce que je crains fortement .
Il va tenter d’utiliser son pouvoir de nuisance au maximum durant les 2 années qu’il lui reste !