Guy Millière – Israël me semble en un moment décisif de son histoire. Jamais le pays n’a été aussi puissant, mais jamais aussi le pays n’a été à ce point menacé.
La puissance d’Israël est évidente pour qui connait Israël : c’est le pays par excellence des hautes et des très hautes technologies, le pays « start up », comme l’ont écrit les auteurs d’un best seller il y a quelques années. C’est un pays qui a traversé la crise financière des années qui ont suivi le krach de 2008 sans connaître de récession. C’est le pays qui a, avec les Etats Unis, l’armée la plus performante technologiquement sur la planète. C’est un pays où il y a de la pauvreté, certes, mais il n’est, hélas, pas de pays de la planète sans pauvreté, et les causes de la pauvreté ne sont pas dans le manque de dynamisme économique du pays. C’est un pays où il reste des blocages économiques, mais nombre de ces blocages ont été levés ces dernières années, et quand bien même il reste du travail à faire en ce domaine, nul ne peut occulter le travail qui a déjà été fait.
Les menaces qui pèsent sur Israël sont évidentes aussi.
Les menaces ne viennent plus d’armées conventionnelles : depuis 1973, aucun pays de la région n’a songé à se mesurer à l’armée israélienne. Et si Israël n’est pas aimé par les pays de la région, Israël est craint, ce qui est essentiel.
Les menaces viennent bien moins du terrorisme proprement dit, quand bien même celui-ci n’a pas disparu. La barrière de sécurité a nettement freiné les ardeurs et les potentialités des barbares assoiffés de sang juif.
Les menaces viennent du chaos qui règne alentour d’Israël, et qui décompose des pans entiers du monde arabe. Elles viennent des funestes projets de l’Iran des mollahs, de l’existence du Hezbollah au Liban, de celle du Hamastan à Gaza.
Elles viennent des pressions des faux amis d’Israël qui espèrent voir Israël s’autodétruire lentement parce qu’ils veulent faire des affaires avec les ennemis d’Israël tout en gardant des contrats avec des sociétés israéliennes, et les faux amis d’Israël sont nombreux. Ils sont l’ensemble des dirigeants européens aujourd’hui, l’ensemble des membres de l’administration Obama, à commencer par Obama lui-même.
Elles viennent des ennemis intérieurs d’Israël. Je classe parmi ceux-ci les multiples organisations financées par l’Europe et la gauche américaine qui se livrent à un travail de sape et de dénigrement vis-à-vis de la société israélienne et de son armée, en tête desquelles B’Tselem, le New Israeli Fund, Breaking the Silence ou l’Alternative Information Center de Michel Warschawski.
Elles viennent aussi, à mes yeux, de l’extrême-gauche et de la gauche israélienne, et si la première est délirante et largement discréditée, la deuxième garde une crédibilité, au vu du nombre de voix que semble capable de réunir l’opportuniste et improbable tandem Livni-Herzog. Elles viennent même de ce qui se présente comme le « centre », où s’énoncent des propos proches de ceux de la gauche.
La gauche (et, de facto, le « centre ») agitent présentement la peur d’un isolement d’Israël, évoquent, pour contrer celui-ci, la nécessité d’une flexibilité du gouvernement israélien et celle d’une reprise de pourparlers avec l’Autorité Palestinienne.
Je ne sais si les gens de la gauche (et, de facto, du centre) souffrent de ce qu’on appelle en médecine un trouble cognitif. Mais si ce n’est pas le cas, ils devraient lever le voile idéologique qui leur couvre les yeux, et discerner que :
1. l’Europe est politiquement désormais une ennemie d’Israël que rien ne pourra rapprocher d’Israël, sinon la destruction d’Israël (les Européens verseraient alors des larmes hypocrites sur les décombres),
2. l’administration Obama ne vaut pas mieux que l’Europe, et veut elle aussi la destruction d’Israël (sous une administration post-Obama, les choses peuvent s’arranger entre Israël et les Etats Unis, mais pas sous Obama, qui espère voir des idiots utiles et suicidaires arriver au pouvoir en Israël, aux fins de les rouler dans la farine),
3. l’Autorité Palestinienne ne veut absolument pas un Etat à côté d’Israël, mais la destruction d’Israël elle aussi : elle inclut le Hamas, qui dit ouvertement vouloir cette destruction, et le Fatah qui le dit un peu moins ouvertement ; elle clame très explicitement qu’elle ne reconnaîtra jamais Israël comme Etat du peuple juif, et ne renoncera jamais au « retour » de « six millions de réfugiés » (chiffre donné maintenant par Mahmoud Abbas).
Dans ce contexte, Israël a besoin d’un gouvernement à même de lever, si possible, les blocages économiques, et de maintenir et renforcer la puissance israélienne.
Israël a besoin d’un gouvernement lucide, déterminé, ferme, fort, à même de résister aux menaces, et surtout pas d’un gouvernement myope, erratique, mou, faible, enclin à céder aux menaces et à adopter une attitude d’apaisement totalement vaine face aux gens à qui Israël se trouve confronté.
Je n’ai jamais dissimulé mon estime pour Binyamin Netanyahou : je sais les critiques qui lui sont adressées. Je pense que face à un homme tel que Barack Obama, il a remarquablement esquivé des centaines de coups bas.
Je pense qu’il est crucial que la prochaine coalition gouvernementale repose sur le Likoud et HaBayit HaYehudi.
J’ai, au deuxième tour de l’élection législative des Français de l’étranger, apporté mon soutien à Meyer Habib. Je le ferai à nouveau quand l’heure sera venue. Meyer Habib est un homme de droiture, de courage et de dévouement, et ce qu’il fait, de manière infatigable pour Israël en France est en tous points digne d’éloges. Il est très important qu’il y ait un député tel que lui à l’Assemblée Nationale.
J’apporte ici mon soutien sans réserves à Avraham Azoulay, qui se présente pour être député sur la liste HaBayit HaYehoudi. Avraham Azoulay est lui-même un homme de droiture, de courage et de dévouement. Je suis certain qu’il défendra sans fléchir les valeurs essentielles d’Israël, et qu’il permettra aux Français d’Israël d’avoir à la Knesset un homme qui saura les écouter, et surtout les entendre.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.