Lorsque Harper Lee apprit que son livre, To Kill a Mockingbird*, (en français, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur*) vendu à 30 millions d’exemplaires, lauréat d’un Pulitzer en 1961, et considéré comme un classique de la littérature américaine avait été interdit d’une école de Richmond, en Virginie, qui l’a jugé “littérature immorale”, Lee écrivit à l’école :

“Je pense que le problème est du domaine de l’illettrisme et non du marxisme. Aussi je joins une petite contribution financière qui je l’espère sera utilisée pour inscrire la direction de l’école … au cours élémentaire de son choix.”

En Suède, l’école Söndrumsskolan a interdit d’afficher le drapeau suédois, considéré comme potentiellement raciste et incitant à la haine, affirme le directeur Hans Åkerman, et décide que toute utilisation du drapeau suédois est interdite, car “nous voulons être sur que les étudiants n’offensent personne en utilisant le drapeau.”

L’école Söndrumsskolan est située à Halmstad, au sud de la Suède.

Le 23 décembre, lors d’une fête déguisée, un étudiant qui s’est peint le drapeau suédois bleu et jaune sur le visage et portait un pistolet jouet en plastique, a provoqué une réaction forte de la direction de l’école Söndrumsskolan (école Söndrum), qui a conduit les directeurs, Hans Åkerlund et Maria Rüter à établir de nouvelles règles :

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“Utiliser le drapeau suédois est [désormais] interdit sauf le jour des fêtes nationales inscrites dans le calendrier comme le jour du drapeau, le 6 juin, [rebaptisé d’ailleurs fête nationale], et dans le cas d’un échange international avec des étudiants étrangers. Tout autre usage du drapeau suédois est interdit”.

Nyheter Idag a souhaité connaître les raisons derrière cette décision, et a interrogé le directeur, Hans Åkerlund.

[quote]Le drapeau peut heurter certains étudiants[/quote]

Åkerlund considère que “une mauvaise utilisation du drapeau peut conduire à heurter certains étudiants”.

Quand il lui a été demandé s’il y a eu des précédents, Åkerman a répondu que non, personne n’a jamais été offensé par le drapeau, et aucun étudiant n’a jamais eu de mauvaises intentions, mais que “la décision a été prise à titre préventif” par mesure de précaution.

Le nouveau règlement stipule que “lorsque nous organisons des évènements ou des fêtes avec déguisement et musique, le but est que ces journées soient perçues par tous comme positifs”, et la présence du drapeau peut être vue comme négative. “Le drapeau ne doit bien entendu plus apparaître sur les photos de classe, car il s’agit d’une opinion politique qui n’a pas à être exprimée dans les albums souvenirs de fin d’année” précise encore le règlement.

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[quote]Le drapeau suédois peut constituer un délit d’insulte publique, des étudiants d’origine étrangère pourraient se sentir offensés[/quote]

La décision va même plus loin puisqu’il est précisé dans le document que l’école a envoyé aux familles que “utiliser le drapeau suédois d’une mauvaise façon peut constituer un délit d’insulte publique.”

Questionné sur ce point, Åkerlund a expliqué que “des étudiants d’origine étrangère pourraient se sentir offensés s’ils voient quelqu’un porter un drapeau suédois, et spécialement si c’est accompagné d’un pistolet jouet”.

Sur Twitter, les critiques ont vite tourné à l’affrontement. Certains dénoncent que ce genre de comportement est typique des fonctionnaires d’état, politiquement corrects.

D’autres affirment que les personnes que le directeur ne veut pas offenser sont les musulmans et l’islam, parce que le drapeau représente une croix, parce qu’il incarne le suédois blanc et blond et non la nouvelle diversité, bien qu’aucune déclaration formelle ne vienne étayer cette thèse.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alain Leger pour Dreuz.info.

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