Une épidémie de « déséquilibrés » criant Allahou Akbar déferle sur la planète

Publié par Guy Millière le 23 décembre 2014

Musulmans shiites célébrant la fête Ashura — Musulmans shiites célébrant le jour d’Ashoura

Guy Millière – Mohamed Merah était, a-t-on dit, un « loup solitaire » et un pauvre garçon dépité de n’avoir pas pu intégrer l’armée française. Medhi Nemmouche était, ont dit les mêmes, un « loup solitaire » lui aussi.

C’est avec beaucoup de réticence que médias et dirigeants politiques en sont venus à reconnaître que Merah et Nemmouche étaient des islamistes.

L’agresseur de policiers à Joué-les-Tours, a utilisé un couteau, en ciblant le visage et la gorge. Qu’il ait crié Allahou Akbar en agissant a été à peine mentionné ici ou là. La thèse vite émise a été qu’il s’agissait d’un « déséquilibré ». Il s’est murmuré que c’était un homme qui s’était « radicalisé », mais l’explication s’est le plus souvent arrêtée là.

L’agresseur à l’automobile de Dijon a procédé comme des terroristes « palestiniens » récemment à Jérusalem. Il a déclaré vouloir venger les « enfants palestiniens ». Il a lui aussi crié Allahou Akbar. La thèse vite émise est qu’il s’agissait d’un « déséquilibré » là encore. Nul ne sait si le « déséquilibré » s’était « radicalisé », et nul ne saura vers quoi. Le procureur préfère parler d’ « antécédents psychiatriques ».

Un troisième homme a foncé dans la foule d’un marché de Noël à Nantes avec une camionnette, sur le même mode que l’agresseur de Dijon. Il s’est ensuite poignardé lui-même. Il a crié Allahou Akbar. Il a été défini comme un « déséquilibré », bien sûr.

Un homme a tué deux policiers à New York, peu ou prou au moment où l’agression de Joué-les-Tours avait lieu, et il s’est dit, là aussi, que c’était un « déséquilibré » qui avait agi par vengeance contre les « meurtres » commis par la police américaine contre des Noirs. Il a fort peu été répété en France que cet homme avait posté sur plusieurs de ses comptes internet des versets du Coran justifiant les meurtres (bien réels ceux-là) qu’il s’apprêtait à commettre : poster des versets du Coran ! Un signe de « déséquilibre » sans aucun doute.

Le terroriste du café Lindt de Sydney voici peu a été lui aussi décrit comme un « déséquilibré » avant d’être décrit comme un « radical ».

Un coupeur de têtes en Oklahoma au mois de septembre dernier a été lui-même décrit comme un « déséquilibré » avant qu’il soit rappelé qu’il fréquentait des mosquées. Il en a été de même avec l’individu qui a attaqué le parlement canadien à Ottawa au mois d’octobre.

Je suis étonné que pas un seul journaliste dans ce pays n’ait songé à dire qu’en supplément d’être des « déséquilibrés », ces gens étaient aussi des islamophobes. Oser mêler le Coran et le nom d’Allah, qui incarnent seulement l’amour et la paix à des actes pareils ! Oser fréquenter des mosquées et adopter semblable comportement !

Je ne suis pas étonné, par contre, que quasiment aucun journaliste dans ce pays n’ait songé à rapprocher ces actes de « déséquilibrés » des appels lancés par l’Etat Islamique demandant aux Musulmans de frapper des infidèles partout où se trouvent des infidèles, au nom du djihad. C’est pourtant à cela que tout ce qui se passe ressemble.

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Je ne suis pas étonné que nul journaliste dans ce pays ne se demande à ce jour combien de « déséquilibrés » sont encore susceptibles de frapper.

Je ne suis pas étonné que nul journaliste dans ce pays ne dise ce qu’est la réalité : nous sommes en guerre. Tous les Musulmans ne sont pas des assassins potentiels, cela va de soi, mais quasiment tous les attentats terroristes commis depuis des décennies, et toutes les agressions que je viens de citer ont été commises par des Musulmans.

En niant que nous sommes en guerre, nous nous conduisons en otages. Nous sommes résignés à de multiples mesures de sécurité et de contrôle qui existent seulement parce que nous sommes en guerre, et qui s’appliquent à toute la population sans distinction puisque nous nions que nous sommes en guerre.

Nous acceptons de ne plus appeler les choses par leur nom et nous nous résignons à ne pas poser les questions qui s’imposent concernant l’islam, ce qui est une attitude de défaite préventive.

Nombre de Musulmans dans le monde occidental veulent sans aucun doute vivre une vie paisible, mais tant que ceux qui prétendent parler au nom de l’islam ne poseront eux-mêmes pas les questions qui s’imposent, une défiance montera vis-à-vis de tous les Musulmans, et tous les discours prétendant combattre « l’islamophobie » n’y changeront rien. Ils renforceront au contraire la défiance, et lui ajouteront des doses délétères de ressentiment.

Nombre de Musulmans dans le monde occidental veulent sans aucun doute vivre une vie paisible, mais tant que ceux qui parlent au nom de l’islam ne diront pas que les praticiens du djihad ne sont pas des « déséquilibrés », mais des gens qui prennent le Coran et les hadith à la lettre (comme cela est exigé par la doctrine musulmane), la défiance grandira vis-à-vis de tous les Musulmans. Tant que ceux qui parlent au nom de l’islam diront que les praticiens du djihad ne sont pas musulmans et que dès lors les Musulmans n’ont pas à se sentir concernés, la défiance vis-à-vis de tous les Musulmans s’exacerbera.

L’islam radical est le problème, et l’islam modéré la solution, ai-je écrit : une part essentielle du problème est que ce qui sépare l’islam de l’islam radical est souvent assez mince, et que l’islam modéré reste très largement à inventer.

Ceux qui en douteraient devraient regarder la planète, de l’Australie au Canada, des Etats Unis à l’Europe, du Pakistan à l’Afghanistan, de l’Iran à la Turquie, de la Syrie à l’Irak, du Yemen au Nigeria.

Et puisque la gauche française considère que l’urgence est de créer un « Etat palestinien » destiné à détruire Israël, qu’elle soit satisfaite : les joies de l’intifada arrivent. En France. « Jamais la France n’a connu un aussi grand danger », a déclaré Manuel Valls. Ah, bon ? Vraiment ?

Guy Millière – Mohamed Merah était, a-t-on dit, un « loup solitaire » et un pauvre garçon dépité de n’avoir pas pu intégrer l’armée française. Medhi Nemmouche était, ont dit les mêmes, un « loup solitaire » lui aussi.

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