Le 14 février 2013, Fabrice Llorente, président de l’université de Perpignan et employeur du professeur Caccomo, demandait son admission en soins psychiatriques – en toute illégalité.
Grâce à des complicités au sein de l’hôpital, ce dernier sera enfermé et drogué pendant près de 14 mois. Il doit sa libération à un miracle : envoyé pour subir un électrochoc à Montpelier, un docteur consciencieux l’examine, le trouve parfaitement normal et le rend à la vie civile.
Acharné, l’université a tenté de le faire de nouveau interner il y a trois semaines. Cette fois, Caccomo ne s’est pas laissé piéger… mais il est sur le qui-vive.
Guy Millière : « je connais Jean Louis Caccomo. C’est effectivement un économiste libéral. Je l’ai rencontré plusieurs fois. Il est compétent et sympathique. Je n’imaginais pas qu’il puisse lui arriver ce qui lui est arrivé. Je n’imaginais pas que cela, en soi, puisse arriver. C’est très inquiétant et absolument scandaleux. »

Détournement de l’internement psychiatrique pour se débarrasser d’un gêneur
Le 14 février 2013, Fabrice Llorente, président de l’université de Perpignan, signe une demande d’admission en soins psychiatriques de Jean-Louis Caccomo.

Selon la loi (article L3212-1 du code de la santé publique) qui protège les citoyens contre tout internement abusif, pour qu’un directeur d’établissement hospitalier puisse accepter une personne en soins, il doit avoir été saisi d’une demande présentée par :
– un membre de la famille du malade,
– une personne susceptible d’agir dans l’intérêt du malade,
Llorente, n’est ni l’un ni l’autre. Il n’a aucun lien de parenté avec Caccomo, et il ne peut agir « dans l’intérêt du professeur » puisque son mandat de président concerne son université, et qu’à part être un scientifique de talent, de droite et libéral, ce qui est peut-être son crime, Caccomo n’a jamais fait de mal à une mouche, même universitaire, et ne donne pas ses cours armé d’une Kalachnikov.
Cela n’a pas empêché Llorente de signer la lettre de demande d’internement. Ni à l’hôpital complice de l’accepter, et d’interner Caccomo.
Interrogé, Llorente a avancé un « principe de précaution » pour justifier sa demande de soins psychiatriques. Pendant près de 2 ans « par précaution » à partir de … rien !
Entre le président de l’université et Caccomo, un écart frustrant
Jean-Louis Caccomo, brillant professeur d’économie, fait probablement de l’ombre à Llorente.
D’un coté, Fabrice Llorente, jeune diplômé qui se retrouve à la tête d’une université avec pour tout bagage … des diplômes de sport ! (licence Éducation et motricité, DEA de psycho-sociologie du sport), au point que, gêné, il tentera de se justifier en déclarant à la Semaine du Roussillon, en 2012 : « Beaucoup font souvent l’amalgame. Etre en STAPS [Sciences et techniques des activités physiques et sportives], ce n’est pas être tout le temps en salle de sport, ce n’est pas que faire du sport, c’est étudier le sport et les sciences qui s’y rapportent ».
On aura compris…
De l’autre, Jean-Louis Caccomo, à plusieurs coudées au dessus du président de son université, possède un CV à rendre jaloux … un jeune président d’université :
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- Caccomo est connu internationalement pour ses travaux.
- Il est docteur en Sciences économiques, maître de conférences à l’université de Perpignan, responsable des relations internationales du département « Economie & Management », directeur du Master professionnalisé « Economiste Financier »,
- Il a créé, au sein de son université il y a dix ans, un master finance dont il était le responsable pédagogique,
- Il est l’auteur de trois ouvrages aux éditions L’Harmattan consacrés à l’innovation,
- de plusieurs articles scientifiques dans des revues internationales (Journal of Evolutionary Economics, Economics of Innovation and New Technology), et nationales (Revue d’Economie Industrielle, Revue Innovations),
- chroniqueur dans la presse nationale (Les Echos, Le Monde, Le Figaro, Le Midi-Libre) et internationale (Le Providence à Boston, l’Express de Toronto, L’Echo de Bruxelles).
- Il a publié des chroniques pour l’AGEFI, le quotidien suisse de l’économie et des finances.
- Il participe à de nombreux programmes de coopération académique (dans la formation et la recherche) en Suède (Stockholm), en Ukraine (Kiev, Simféropol, Yalta), en Thaïlande (Phuket), aux Comores (Moroni), au Maroc (Marrakech, Casablanca, Safi) en Algérie (Alger, Oran, Annaba) et en Syrie (Damas), ce qui lui a donné une renommé mondiale.
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Cette cruelle différence de niveau semble avoir eu du mal à passer, et des divergences pédagogiques se sont accumulées au fil des ans, le professeur dépassant de très loin les compétences de son président au bras long.
Pour tout dire, Caccomo était en chemin pour devenir le directeur de l’IAE Perpignan [Institut d’Administration des Entreprises] voir le président, dont il avait d’ailleurs contribué à la nomination du précédent directeur.
Mais Caccomo est un économiste libéral, de droite, au sein du système universitaire … que l’on sait.
Aussi sera-t-il victime d’une cabale lors de son concours d’agrégation (une lettre ouverte de François Legendre et Yannick L’Horty appelait à pétitionner contre « des candidats à l’agrégation des universités », dont Caccomo, dont la pensée, inspirée de Friedrich Hayek et Frédéric Bastiat, était jugée trop libérale par les marxistes), cabale relayée par Le Monde, Libération et Charlie Hebdo sur laquelle Llorente, loin de soutenir son professeur, a judicieusement rebondi pour livrer sa guerre de pouvoir local pour les postes clés et écarter le célèbre universitaire.
Éric Brunet écrira dans Etre de droite : un tabou français*, que Caccomo a été exclu des promotions en raison de ses prises de position non conformes au politiquement correct de l’université française : « Dans mon livre, je raconte l’histoire de ce professeur d’économie français, Jean-Louis Caccomo, connu dans le monde entier, et que l’université française a muté dans l’université décentralisée de Mende, en Lozère ».
Complicité de l’hôpital de Thuir à Perpignan
Le jour même de la demande d’internement signée du président de l’université, soit le 14 février 2013, Philippe Banyols, le directeur de l’hôpital de Thuir (Perpignan) admet Caccomo en soins psychiatriques selon la procédure d’urgence. Caccomo n’en sortira que le 3 avril 2014…
Pourtant, Banyols ne pouvait prononcer sa décision d’admission que si elle était «accompagnée de deux certificats médicaux circonstanciés datant de moins de quinze jours (…) Le premier ne pouvant être établi que par un médecin n’exerçant pas dans l’établissement accueillant le malade. (…)» (article L 3232-1 alinéa 7)
Ces certificats médicaux n’existent pas, indique son avocat dans l’assignation dont nous avons eu connaissance.
Un seul certificat médical a été établi, par un certain Dr Vichet, qui exerce … dans l’établissement qui devait accueillir Caccomo, en totale infraction avec la loi.
Après la demande illégale d’internement psychiatrique signée par Llorente, l’admission du professeur Caccomo est également entachée d’irrégularités…
Pire, le 4 mars 2013, une expertise est confiée au docteur Marc Bosc qui décrit ainsi l’état de Caccomo :
« lors de l’entretien, en date du 9/03/2013, il apparait que le patient n’est plus en phase aigüe d’un état maniaque.On ne note pas de préoccupation délirante, de fuite des idées, de versatilité de l’humeur, de débordement instinctuel. Son humeur est syntone, son comportement adapté, sans composante ludique ou trouble du sommeil signalé. Son autocritique est de bonne qualité : le trouble à l’origine de l’hospitalisation ne semble plus être présent. La patient est à même de soutenir un échange verbal de bonne qualité »
Et le Docteur Bosc conclut pour … la poursuite de l’internement !
Un détail cependant retient l’attention : le médecin semble avoir un à priori négatif.
Pour démontrer le délire de Caccomo, il note que « il [Caccomo] serait en train d’écrire un livre et il s’était engagé à être présent à trois congrès. Il dit avoir été nommé aux relations internationales et avoir passé des conventions avec des universités au Maroc, Thaïlande et Mexique. »
Si le docteur Bosc avait tapé Caccomo sur Google, il se serait rendu compte que tout était exact ! Mais Google est probablement délirant, pour ce « psychiatre ».
Et cela durera 14 mois… d’enfer.
Interrogé par JPG, Caccomo raconte son internement :
« Je ne pouvais plus parler, je tremblais, je n’arrivais plus à me laver tout seul, j’étais incontinent, j’ai perdu des dents, des ongles. J’avais des hallucinations, je ne pouvais plus fermer les yeux à cause d’elles. J’étais prisonnier de mon propre corps. Et là, pour de bon, on frise la folie. »
…
« Je ne savais plus quelle année on était, quel mois on était, je n’ai pas vu mes enfants pendant deux ans »
Le miracle : un docteur d’une clinique de Montpelier constate que Caccomo n’est pas « fou »
Caccomo est transféré en avril 2014 dans une clinique spécialisée de Montpelier.
Il y reste deux mois et demi, du 4 avril 2014 au 20 juin.
Très vite, les médecins arrêtent le traitement de cheval qu’il subissait à Perpignan, qui l’avait transformé en légume. Son moral s’améliore, et les médecins considèrent que les soins ne sont plus utiles.
La clinique le reconnait alors totalement apte à reprendre son activité.
L’acharnement de l’université ne s’est pas arrêtée là…
L’Université ne lui a pas rendu l’intégralité de ses fonctions comme la loi l’y oblige, ni les rémunérations qui les accompagnent.
[quote]Le 9 janvier, l’université fait une nouvelle tentative d’internement de Caccomo[/quote]
Mais le plus grave, elle a fait une nouvelle tentative d’internement, cette fois signée par Christine Pagnon, la directrice de l’IAE où travaille Caccomo.
Vendredi 9 janvier, elle demande à l’hôpital de Thuir de venir chercher le professeur Caccomo à son domicile pour le faire de nouveau interner.
Et l’hôpital, une fois de plus, s’est exécuté.
C’est à la présence de ses proches qu’il doit d’avoir échappé, ce jour là, à un nouvel enfermement…
Christine Pagon, la directrice de l’IAE, doit son poste à Llorente. D’après les témoignages de la DRH de l’université, Pagon a signalé des « comportements bizarres » de Caccomo…
Jean Robin, du site Enquête et Débat, a recueilli le témoignage du professeur :
L’assignation :
Début janvier 2015, Jean Louis Caccomo a assigné le Centre Hospitalier Léon-Jean Grégory, l’agent judiciaire de l’Etat, et réclame 104.000 en réparation de son préjudice.
Entre vol au dessus d’un nid de coucou et enfer du Goulag, cette affaire n’est pas terminée.
Ce matin 28 janvier, le président de l’université a exigé que Caccomo subisse une visite médicale. C’est par ce biais qu’il avait été piégé en 2013.
Selon ses conseils, s’il est encore interné pendant un mois, il perd tout :
il est alors déclaré invalide à vie,
il perd son poste,
on lui retire le droit de vote,
et il perd la garde alternée de ses enfants,
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.
Faut-il être une belle ordure pour évincer d’une manière aussi ignoble une personne plus compétente que soi ! Tuer à petit feu, lui ôter ses capacités intellectuelles par la drogue, lui enlever sa personnalité par goût du pouvoir, c’est une immonde injustice faite à cette homme.
Comment l’aider, par quel moyen ? Je suis bouleversée que de telles méthodes existent dans notre pays
C’est le directeur de l’université et ses complices qui devraient être internés, mais en prison pour pas mal d’années. C’est dèguelasse ce qui a été fait à cet homme…
pour l’avoir vécu personnellement, j’affirme que le harcèlement moral dans l’enseignement supérieur, le second degré, et les services rectoraux, est une pratique courante de la vie des pesonnes qui y travaillent. La hiérarchie fait obstacle à toute tentative de dénonciation des faits et passer au-dessus de la hiérarchie est tout simplement impossible, car l’échelon supérieur a toujours raison sur l’échelon subalterne, ceci afin de protéger tout l’édifice hiérarchique. Ce harcèlement est tellement absolu que bien des fonctionnaires visés dans le système sombrent dans la dépression, se suicident, demandent une retraite anticipée, sont mis au ban des services comme des pestiférés, car tous ceux qui voudraient les aider d’une quelconque façon même anodine par pure amitié tombent immédiatement sous la férule du harceleur. L’université française et l’éducation nationale vivent selon des lois médiévales ou le seigneur a droit de vie et de mort sur ses vassaux. Haut fonctionnaire dans cette institution, parti prématurément pour les raisons indiquées plus haut depuis vingt ans, je reste totalement traumatisé par l’issue du conflit généré par d’autres et toujours dépressif
Je confirme.
Peut-on faire quelque chose pour cet homme ? C’est absolument ignoble.
Y aurait-il une pétition ?
Peut-être attendre d’en savoir davantage ? L’Université n’est pas un milieu très tendre probablement, mais entre blocage de publications et donc de carrière et perversité médicale, il y a une marge…
Dreuz présente le dossier à décharge exclusive. Soit. C’est peut-être 100 % vrai, un internement politique. Cela se passe à Perpignan, une ville où les élections pendant dans des décennies ont produit la situation actuelle, alors pourquoi pas ?
Mais un peu d’éléments à charge permettrait quand même d’y voir plus clair
Bravo pour les informations, voilà donc une très bonne lecture. J’ai appris différentes sujets en vous lisant, merci beaucoup « Christian Larnet » . A bientôt et merci à vous tous !
Bravo
La grande question est : comment un professeur de sport peut-il devenir directeur d’université ?? Comment un jeune con peut avoir autant de droit ? Pourquoi la justice ne fait rien ? ces gens sont ils tous complices pour évincer tout ceux qui les gênent ?
Si tout cela se révèle être une machination ces personnes qui se sont rendues responsables de ces actes méritent le goulag à vie sans possibilité de retour à la vie civile . Cela est tellement grave qu’il faudrait sans aucune ambiguïté les déclarer indignés de la nation francaise :aucune pitié
dans quel pays vivons nous ? c’est scandaleux , la honte de clamer sur les toits une telle infamie ? combien de Français sont au courant de ce qui se passe dans ce PAYS ,????? nous courons à la catastrophe ……..qui a nommé ce GROS NUL SPORTIF COMME DIRECTEUR ET QUI SE PERMET DE FAIRE INTERNER UN HOMME DE VALEUR ??? je suis une mémé indignée de tels agissements dans ce pays OU JE NE ME RECONNAIS PLUS DU TOUT ………………………J ‘ AI HONTE pour LES RESPONSABLES DE CETTE INFAMIE ;;;;;;;;;;
Suites :
http://www.lindependant.fr/2017/01/05/tribunal-de-perpignan-l-hopital-condamne-pour-l-internement-psychiatrique-force-d-un-professeur-d-universite,2284887.php
Et puis, tout de même:
Christine Pagnon ?
http://www.ouillade.eu/societe/perpignan-christine-maudet-ex-pagnon-elue-a-lunanimite-au-poste-de-directeur-de-liae/27479
PERPIGNAN : Christine Pagnon-Maudet élue à l’unanimité au poste de directeur de l’IAE !
par admin le déc 14, 2012 • 20 h 51 min
Christine Pagnon-Maudet, conseillère municipale de la Ville de Perpignan (siégeant dans la Majorité du maire UMP, Jean-Marc Pujol) et maître de conférence, a été élue ce vendredi 14 décembre 2012, à l’unanimité, au poste de Directeur de l’Institut d’Administration de l’Entreprise (IAE) de Perpignan/ UPVD.
Elle était seule candidate à postuler à ce poste.
Ce vote à l’unanimité signifie que droite et gauche se sont reconnues dans cette candidature, puisque figuraient parmi les votants : Me Annabelle Brunet (UDI), conseillère régionale, Françoise Bigotte (PS), conseillère générale (canton de Millas) et conseillère régionale, Jean-Louis chambon (PS), maire de Canohès et conseiller général (canton Saint-Jacques/ Perpignan II).
Dans la foulée de cette élection à la tête de l’IAE, Mme Pagnon-Maudet a annoncé qu’elle entendait « renoncer à se présenter aux prochaines élections municipales (2014) »…
Visiblement ils on fait expulser un de ses étudiante russe
http://www.lindependant.fr/2016/01/14/l-etudiante-russe-de-perpignan-liberee-du-centre-de-retention,2141137.php
et apparemment s’attaquent a d’autres de ses étudiants
http://caccomo.blogspot.fr/2017/07/la-black-list.html
« Adrien Frigola, étudiant de master IAE de Perpignan, a obtenu une bourse CIFRE pour effectuer une thèse de doctorat sous ma direction. J’ai procédé à son inscription, ayant obtenu les trois signatures nécessaires, et il a disparu. Trois mois plus tard, il a porté plainte contre Fabrice Lorente, président de l’université de Perpignan, qui a exercé des menaces à son encontre. »
« Tatiana Demidova, inscrite en thèse sous ma direction, depuis un an, et expulsée par le préfet au motif de « faible motivation », à la demande de Fabrice Lorente, ce qui n’est pas dans la compétence préfectorale. »
« Andrey Tetorkin, inscrit en troisième année de thèse sous ma direction, s’est vu retiré son service de TD par Maude Pagnon, directrice de l’IAE, ce qui lui permettait de financer sa thèse. Privé subitement de ressources, je lui ai trouvé un stage dans une banque parisienne, où il a été finalement embauché. »
« Gwenaelle Bouchereau, en cours d’inscription en VAE (livret 1) en master management de l’IAE de Perpignan, dossier instruit par Monsieur Johnatan Cortadellas, qui s’avère avoir co-signé mon premier internement avec Monsieur Laurent Cavaignac, Maître de conférences. Gwenaelle Bouchereau est aussi témoin dans mon affaire. Subitement, il a été interné dans la clinique psychiatrique de Beaupuy (Toulouse) par un psychiatre de Perpignan. »
cette affaire me rapelle c’elle de fabrice balanche
http://www.causeur.fr/fabrice-balanche-iep-lyon-syrie-41830.html
en pire
Ces méthodes en vigueur existent à des échelles plus ou moins graves et qui se passent à l’état.
D’engager des profs de sport (ou tout autre médiocre) grâce au copinage, de les nommer à des postes plus important, d’avoir des groupes de complices pour détruire ceux qui sont trop brillants et ne se plient pas à l’idéologie gaucho ambiante est d’après moi courant.
Quel organe extérieur à l’état sait ce qui s’y passe? Que se soit au niveau des universités, impôts, hôpitaux ou autres institutions. Ce sont des castes qui fonctionnent depuis plusieurs générations en cercle fermé avec ce genre de comportements:
« Ils ne l’ont pas condamnée, pas même pour non-assistance à son mari. Ils l’ont seulement offensée, parce qu’ils ont pris ses paroles pour des bavardages d’une vieille vaniteuse. Et la vanité, dans un pays si démocratique, est punie. Même le fait de s’approprier un délit non commis peut être passible de sanction. C’est ce que pense Verena, avant de s’endormir. Pousser son mari par la fenêtre, en se servant des mots, de la persuassion, est une forme de spiritualité. C’est ce qu’elle a avoué – et même avouer une pensée méchante, une pensée meurtrière, mais sans preuve terrestre, est de la spiritualité…Elle s’est rapprochée du ciel, elle a été dénigrée par les hommes, qui n’ont pas voulu croire à sa parole. » Fleur Jaeggy, la peur du ciel, p.110. Cet extrait peut paraitre hors propos pourtant il est rare de lire une description aussi précise sur ceux qui peuvent tuer quelqu’un moralement et physiquement dans des espaces civils qui en éprouvent une immense satisfaction. (En dehors des livres sur les camps de concentration). Et leur lâcheté qui dętruit quelqu’un plutôt que de se regarder agir. Cette folie de ceux qui ont aquis un pouvoir sans mérite et qui se renverse sur l’autre, en état de faiblesse, dans l’indifférence générale. Ce que décrit l’histoire de M.Caccomo et les autres qui existent aussi.