Publié par Stanislas Bronstein le 6 janvier 2015

Sur le continent européen, de l’Espagne de la Reconquista à la Russie tsariste jusqu’à l’Allemagne shoatique, l’antisémitisme a sévi comme une sale maladie chronique et millénaire.

De siècle en siècle, de génération en génération, sans relâche, avec un acharnement dément, l’Europe a fait subir aux juifs humiliations, persécutions, exclusions, pogrom, déportation, et après ce feu d’artifice européen de malheurs et de sangs est arrivé comme un bouquet final infernal, l’extermination en quatre courtes années, de 6 millions de juifs européens.

L’antisémitisme né en Europe est resté longtemps cantonné à ce continent. Lorsqu’ils étaient pourchassés par la rage européenne, les juifs pouvaient souvent trouver refuge dans les pays musulmans, Maghreb, Turquie et dans les Amériques.

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Si pendant des siècles le monde musulman avait un comportement de protecteur méprisant envers les juifs, cela était relativement doux comparé à la fournaise européenne. La création de l’état d’Israël en 1948 déclencha le basculement de tous les pays musulmans dans une hostilité assassine, et provoqua le début de la mondialisation de l’antisémitisme.

Après la seconde guerre mondiale, l’Europe gavée de cadavres juifs n’avait plus beaucoup d’appétence pour ce type de festin macabre. Elle passa la virulente maladie aux pays de l’islam. C’est eux maintenant qui portent le flambeau de l’antisémitisme exterminateur, de Gaza à l’Iran, du Hezbollah à l’Irak et la Syrie.

Dans leur guerre contre Israël, les pays arabes ont entrainé avec eux presque tous les pays du tiers monde et du monde communiste, sous l’étendard de l’anticolonialisme et de l’opposition à l’occident riche et oppresseur. Ironie de l’histoire, paradoxe des paradoxes, Israël est vu comme le représentant le plus saillant de l’occident honnis et colonisateur.

Sans vraiment comprendre l’hostilité mondiale contre le tout petit état hébreu, les pays asiatiques non-musulmans n’entendant que leur intérêt économique et énergétique suivent sans état d’âme le groupe massif et majoritaire des pays musulmans et tiers-mondistes.

Les Etats-Unis, rare pays à encore soutenir Israël, voit sa politique pro-israélienne s’éroder peu à peu sous la présidence d’un homme aux origines musulmane et africaine. Sans évoquer le lent bouleversement démographique que vivent les nord-américains au profit de population hispaniques et musulmanes, populations qui sont peu sensibles au sort des juifs et d’Israël, sinon hostiles.

Le tableau ne serait pas complet si l’on n’évoquait pas la gauche américaine noyautée par les lobbies pro-palestiniens et boycotteurs d’Israël, qui grouillent dans les universités.

L’Amérique latine de plus en plus socialisante et tiers-mondialiste s’est tournée très majoritairement vers le monde arabe en récupérant au passage tout le bardât idéologique de la “cause palestinienne”.

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Il n’a suffit à l’Europe que quelques petites décennies pour se vidanger de tout sentiment de culpabilité, enfermé à double tour entre les murs de quelques musées de la mémoire.

Aujourd’hui, poussée par une émigration musulmane imposante dans les deux sens du terme, l’Europe renoue avec délice et nostalgie avec sa bonne vieille haine antisémite, comme au bon vieux temps.

Bien-sûr, le vieux monstre ne peut pas sortir avec ses vieux habits. Il lui faut un habit neuf. “Sionisme”, voilà un parfait costume.

La gauche, l’extrême-gauche, les communistes, les écologistes se sont parfaitement fondus dans ce nouvel habit d’apparat antisémite. Ils font les beaux devant la classe maghrébine, à défaut d’une classe ouvrière qui les a abandonné pour les partis d’extrême droite.

Le signe le plus visible de la mondialisation de l’antisémitisme se trouve dans l’attitude de l’ONU vis à vis d’Israël. Le seul pays au monde à subir un tel déluge de condamnations internationales. La majorité des pays du monde vote ces condamnations. Seule une poignée vote contre.

Que reste t-il pour soutenir Israël ? Très peu. Le Canada, l’Australie, le président Américain à contre-cœur, un peu l’Allemagne qui n’a pas totalement nettoyé le sang qu’elle a sous les ongles, et Israël lui-même.

Pendant la guerre, peu de gens ont aidé et sauvé les juifs. On les a appelé “les justes des nations”. Aujourd’hui peu de pays aident Israël, ce sont “les nations des justes”.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Stanislas Bronstein pour Dreuz.info.

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