Guy Millière – Enfin, certains mots commencent à être prononcés.
Lorsqu’on parlait de guerre contre le terrorisme et contre l’islam radical en France au temps de la présidence de George Walker Bush, on se faisait aisément traiter d’abruti, de fasciste ou de raciste. Il est vrai que ces mots étaient employés par George Walker Bush, qui se trouvait qualifié régulièrement par ces épithètes, voire par d’autres, plus infâmes encore.
[quote style= »boxed » float= »right »]Aujourd’hui, c’est Manuel Valls qui parle, et quand bien même il parle comme George Walker Bush, nul ne lui en tient grief.[/quote]
Aujourd’hui, c’est Manuel Valls qui parle, et quand bien même il parle comme George Walker Bush, nul ne lui en tient grief. Le gouvernement français parle même de Patriot Act. Il ajoute Patriot Act « à la française », car tout ce qui se fait en France doit être fait à la française, question d’honneur. Mais il n’empêche : le Patriot Act fait partie des décisions cruciales des années George Walker Bush aux Etats-Unis. Il restera à Manuel Valls à définir un axe du mal, et à dire que les pays qui soutiennent et abritent des terroristes imprégnés par l’islam radical sont complices, et Manuel Valls deviendra, presque, un vrai disciple de George Walker Bush, et un homme dont on pourra penser qu’il prend au sérieux la guerre dans laquelle nous sommes. Je ne m’attends pas à ce qu’il aille jusque là. C’est pour cela que je reste sceptique.
Je ne m’attends pas non plus à ce que la population française se soulève dans un élan d’indignation légitime et demande que ceux qui ont armé et financé les tueurs qui ont agi à Charlie Hebdo, à Montrouge et au magasin cacher de la porte de Vincennes soient écrasés. La manifestation du dimanche 11 janvier ressemblait plutôt à un rassemblement de « solidarité » avec les morts et de communion nationale autour d’idées très floues : « Je suis Charlie » constitue une identification avec un magazine satirique lourdement et atrocement frappé, et rien de plus. « Je suis policier » marquait une adhésion, rare, à l’action des forces de l’ordre, et rien de plus là encore. Les rares panneaux « Je suis Juif » étaient souvent portés par des Juifs, et quand ils étaient portés par des non Juifs, ne marquaient pas un réel refus actif de l’antisémitisme. La participation à la manifestation de terroristes djihadiste ou de pays soutenant le terrorisme djihadiste n’arrangeait strictement rien et faisait que le tout ressemblait à un gigantesque geste d’apaisement, plus proche de Munich 1938 ou de Madrid après les attentats contre la gare d’Atocha qu’à New York à la mi septembre 2001.
J’aimerais, je dois le dire, ne pas être sceptique. J’aimerais penser que la population française va, enfin, se soulever. Car l’heure est grave, et il est très tard.
Cela commence à se dire, mais cela ne se dit pas encore assez : plus de sept cent cinquante quartiers en France, appelés officiellement « quartiers sensibles » sont en réalité des zones de non droit où règnent en maîtres chefs de gangs et imams autoproclamés, et où la culture hégémonique est une contre-culture mêlant islamisme et gangstérisme.
Cela commence à se dire, mais cela ne se dit pas encore assez : les prisons françaises sont devenus des lieux d’initiation à l’islam radical et des matrices cancéreuses dont sortent des gens qui prennent alors un billet d’avion pour rejoindre al Qaida ou l’Etat Islamique. Et quand ces gens reviennent, ils deviennent Mohammed Merah (qui, en son temps, s’était formé chez les talibans), Medhi Nemmouche, Cherif Kouachi, Amedy Coulibaly, ou ceux dont les noms feront les gros titres quand de prochains attentats surviendront.
Cela commence à se dire, mais cela ne se dit pas encore assez : des réseaux islamistes sont désormais constitués, et disposent d’armes, de financement, de combattants formés pour tuer, prêts à passer à l’action et qui, parfois, passent à l’action.
Est-il encore temps pour agir ? Peut-on penser qu’un soulèvement surviendra ? Je doute. Je veux espérer. Même en parlant, largement, comme George Walker Bush, je ne parviens pas à me persuader que Manuel Valls a l’étoffe d’un George Walker Bush.
D’autant plus que la France n’a pas les moyens des Etats Unis, et que la Maison Blanche est occupée désormais par un homme qui, depuis les Etats Unis eux-mêmes, s’efforce de défaire ce que George Walker Bush avait fait.
© Guy Millière
Publié dans Les 4 Vérités.
Bonjour M. Milliere,
Vous ecrivez, avec raison: « Je ne m’attends pas non plus à ce que la population française se soulève dans un élan d’indignation légitime et demande que ceux qui ont armé et financé les tueurs ».
Cependant, force est de constater que les manifestations ont justement ete recuperees par ceux qui ont arme et finance les terroristes. Nous avons eu Abbas, l’Arabie Saoudite a la manifestation. Nous avons eu Hollande, Taubira et Sarkozy (entre autres), responsables du laxisme judiciaire et de l’immigration massive arabo musulmane. Nous avons eu les pires slogans qui soient: « pas d’amalgame », « ils n’ont rien a voir avec l’Islam », « tolerance, metissage, multiculturalisme, antiracisme! »…
Bref, c’est ube gigantesque defaite pour tous ceux qui ont les yeux ouverts depuis 40 ans.
De meme, M. Milliere, je refuse de croire en un Islam modere et un Islam radical. Il n y a pas un Islam tolerant et un Islam retrograde. L’Islam est un tout. Ceux qui appliaquent les preceptes du Coran, meme les pires, sont de bons musulmans. Coulibaly fut un bon musulman, il tua des Juifs. les Kouachi furent de bons musulmans, il vengerent le prophete. On essaie de nous bourrer le crane avec le pretendu vrai islam auquel seraient etrangers les terroristes et les djihadistes. Quelle idiotie!
Je me souviens quand, il y a de nombreuses annees, vous parliez de « bataille pour le coeur de l’Islam ». Je n y ai ai jamais cru. l’ islam a toujours, depuis qu il existe, ete l’ennemi mortel des Juifs et de la civilisation chretienne. Toujours. Il l’est d’autant plus aujourd’hui car nous avons essaye d’imposer au monde musulman nos « valeurs » republicaines, democrates, droit de l hommistes. Toutes ces « valeurs » sont rejettees violemment par l’Islam.
Nous sommes en guerre, M. Milliere, pas contre l’islam radical (qui n existe pas), mais contre l’Islam tout court, qui combat dans sa totalite notre civilisation et tente de nous imposer la sienne, ici en Europe.
Mais c’est aujourd’hui impossible a dire, je risque la prison en tenant ces propos.
Hors sujet (ou presaque): la lecon semble n’avaoir pas ete comprise, nos elites nous enfoncent de plus en plus:
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/coulisses/2015/01/21/25006-20150121ARTFIG00164-bientot-un-groupe-d-amitie-france-qatar-au-senat.php
Nathaniel Je partage pleinement votre point de vue
@ Nathaniel
« Hors sujet (ou presaque): la lecon semble n’avaoir pas ete comprise, nos elites nous enfoncent de plus en plus: »
En effet elle ne semble pas du tout avoir été comprise. Les élites médiatiques sont parfaitement incapables de se remettre en question. Ils continuent de cracher sur les USA, sur Israël, sur ceux qui ont un regard lucide sur l’Islam. Ils continuent de cracher leur haine de l’Occident, de pointer du doigt les interrogatoires de la CIA et GITMO. Ils continuent de chercher des excuses aux « jeunes » qu’ils estiment « victimes » du système. On parle même d’Appartheid à Matignon.
Oui, cette histoire d’apartheid est choquante. Le pire est que personne n’a semble s’emouvoir de la sortie de notre premier sinistre.
Si toute les personnes qui comprennent ce qui se passe , doivent l’écrire , l’écrire , l’écrire jusqu’à ce que les Français se lèvent
Je suis aussi sceptique que vous Monsieur Millière. Ils n’ont toujours pas pris la mesure du problème. Leurs solutions: contrôler internet et chanter la Marseillaise à l’école.
La manif du 11 janvier fut surtout une immense déclaration d’amour de la France – saisie tout à coup, sous l’effet de la terreur, par un syndrome de Stockholm à l’échelle du pays – à la célèbre « religion de paix et de tolérance » au cri de « lislamcépassa » et de « padamalgam ».
Elle fut aussi – c’est la fille de Wolinski elle-même qui a vendu la mèche – une immense clameur de la caste politico-médiatique prise de panique à l’idée que le FN puisse tirer les marrons du feu.
Elle fut enfin une occasion inespérée pour ces grands défenseurs de la liberté d’expression que sont les associations « antiracistes » de trouver une nouvelle raison d’interdire toute parole lucide : ne pas provoquer la communauté musulmane, plus sensible que jamais, et tellement inquiète depuis les attentats (inquiète pour elle, pas pour nous, je vous rassure !)… Et en effet, depuis cette date, la censure et l’autocensure (celle qui n’a même plus besoin de censeurs pour sévir) s’en donnent à cœur joie. La communauté musulmane, quant à elle, est soulagée : elle sait à présent qu’elle n’a décidément rien à craindre d’un peuple de sous-chiens en état de dhimmitude avancée.
Cette journée du 11 janvier fut un jour funeste pour la France libre.
« Cette journée du 11 janvier fut un jour funeste pour la France libre. »
Tout a fait d’accord avec vous.
Le Figaro a interviewé Christopher Caldwell, journaliste américain, dont le livre « Une révolution sous nos yeux : Comment l’islam va changer la France et l’Europe» vient de sortir en France. Extraits.
Christopher Caldwell : « L’immigration, quelles que soient les circonstances historiques, produit toujours des conflits économiques, sociaux ou culturels. La diversité n’est pas une richesse comme le proclament certains politiques de gauche comme de droite lorsqu’elle est subie.
Christopher Caldwell : « Aux États-Unis, nous connaissons aussi le phénomène de l’immigration. La grande vague migratoire, au cours des dernières décennies, est surgie du Mexique, d’Amérique centrale ou d’Amérique du Sud. Or cette culture n’est pas étrangère aux États-Unis, pays qui compte depuis l’origine une forte minorité catholique. Les gens qui viennent d’Amérique du Sud sont très pauvres, mais leurs références et leurs façons de vivre sont à peu près similaires à celles des Siciliens, dont descendent la grande majorité des citoyens italo-américains. Avec nos immigrés, nous n’avons donc pas un problème culturel comme vous, car ce sont des judéo-chrétiens et nous aussi.
Christopher Caldwell : « l’islam est une culture religieuse qui veut structurer la société. Est-ce compatible avec la tradition européenne? Non. La France va imploser dans 15 ou 20 ans dans le sang et les larmes. C’est maintenant irréversible. sauf…. Tous vos dirigeants, hormis De Gaulle, n’ont pas été responsables et visionnaires. Aujourd’hui, ceux qui gouvernent la France n’ont pas la capacité à réagir face à ce drame programmé. D’autres demain vont se plier aux exigences des islamiques et vont collaborer. Vous subirez la Charia.
Christopher Caldwell : « Vous me demandez en quoi l’immigration en Europe concerne les Américains. Ce n’est pas pour en tirer des leçons pour les États-Unis, car la situation est très différente. En fait, les Américains s’y intéressent pour des raisons géostratégiques : leur interrogation porte sur les populations non assimilées de l’Europe, vues comme des sources potentielles de terrorisme ou d’antiaméricanisme.»
Christopher Caldwell : « Dans une démocratie, il faut partager des règles. Or deux cultures incarnant des visions différentes du monde ont du mal à s’accorder sur de telles règles. Cela ne veut pas dire qu’il est impossible d’y parvenir, mais que c’est difficile.»
Christopher Caldwell : « Verrons-nous un jour un féminisme musulman ? Je ne sais pas. Ce que je sais, aujourd’hui, c’est que la conception occidentale de la femme ne s’accorde pas avec la conception arabo-musulmane de la femme. »
Christopher Caldwell : « ce sont les mêmes problèmes qui reviennent d’une manière ou d’une autre (partout en Europe). Pour commencer, l’intégration des immigrés s’apparente globalement à un échec. Et les mêmes questions sont posées partout : les taux de chômage et de délinquance supérieurs à la moyenne dans les quartiers peuplés de migrants, les revendications concernant les prescriptions alimentaires islamiques, les demandes de séparation des sexes à l’hôpital ou dans les activités sportives, la recherche d’interlocuteurs musulmans modérés…Quand on voyage d’un pays européen à l’autre, comme je l’ai fait pendant plusieurs années, on entend les mêmes préoccupations, les mêmes mots, et jusqu’aux mêmes blagues. Quand vous allez vous réveiller il sera trop tard.»
Christopher Caldwell : « Si l’on cherche une différence entre pays européens quant au traitement de l’immigration, elle est précisément là : en France, la parole est verrouillée, contrairement à la Grande-Bretagne, à l’Italie ou à l’Allemagne. Pierre-André Taguieff a raison quand il évoque l’idéologie de l’« immigrationnisme ». Chez vous, il est presque illégal d’avoir une réflexion négative sur un phénomène qui, comme tout fait de société, ne devrait pas échapper à l’esprit critique. La France va payer très cher son « politiquement correct ». »
Christopher Caldwell : « Ce qui m’inquiète pour vous, c’est que la situation européenne commence à ressembler au problème racial qui a longtemps empoisonné la vie américaine. Cela ne veut pas dire qu’il n’existe aucune solution pour l’Europe, ni que deux groupes ethniques ne peuvent pas travailler ensemble pour bâtir quelque chose qui soit mutuellement satisfaisant. Mais il faut avoir conscience que l’Europe fait désormais face à un problème durable. Chez nous, il a duré trois cent cinquante ans… Je pense que les enjeux de ce problème sont encore plus grands que ne le pensent les Européens.
Christopher Caldwell : « une culture religieuse forte et un système contractuel basé sur la tolé rance sont difficiles à concilier parce que, dans une telle rencontre, c’est toujours le côté qui ne veut pas négocier qui a l’avantage. Une religion qui ne doute pas de soi et qui prétend structurer toute l’organisation sociale mondiale, comme l’islam, n’est pas prête à transiger. »
Christopher Caldwell : « En Belgique, la communauté belgo-marocaine, relativement bien intégrée, affiche un indicateur conjoncturel de fécondité deux fois et demie plus élevé que celui des Belges autochtones. A Bruxelles, où le quart des habitants sont des citoyens étrangers et où plus de la moitié des enfants nés en 2006 étaient nés de musulmans (56 %), les sept prénoms de garçons les plus courants parmi ces nouveau-nés étaient Mohamed, Adam, Rayan, Ayoub, Mehdi, Amine et Hamza. » Boumédienne avait bien dit en 1974 à la tribune de l’Onu que les ventres des femmes musulmanes remplaceront les fusils et les canons pour conquérir l’Europe ».
Christopher Caldwell : « Le problème fondamental de l’Europe avec l’islam, et avec l’immigration en général, c’est qu’en Europe, les communautés les plus fortes ne sont, culturellement parlant, pas du tout européennes. Malgré la grande variété de mesures prises pour le résoudre – multiculturalisme en Hollande, laïcité en France, laisser-faire en Grande-Bretagne, pointillisme constitutionnel en Allemagne, ce problème existe dans tous les pays européens. C’est avec l’islam et l’immigration que l’Europe a un problème et non avec l’usage impropre de certains moyens mis en place pour le traiter.
Christopher Caldwell : « Il est sûr que l’Europe sortira changée de sa confrontation avec l’islam. Il est bien moins sûr que ce dernier se révèle assimilable. Pour l’heure, l’islam est en meilleure position pour l’emporter à la fois démographiquement, c’est une évidence, et philosophiquement, même si cet avantage paraît moins net.
Christopher Caldwell : « Quand une culture peu sûre d’elle, malléable et relativiste, rencontre une culture ancrée, confiante et renforcée par des doctrines communes et surtout religieuses, c’est généralement la première qui change pour s’adapter à la seconde car elle a perdu les moyens de réagir.
Il n’y que le nationalisme qui pourra vous sauver. La guerre en ex-Yougoslavie en est un exemple.
Les musulmans, craintifs et soumis lorsque qu’une autorité les domine, n’imposeront pas leur manière de vivre à celle-ci, à l’instar de chez vous. Allez visiter la Croatie, la Serbie ou bien plus près de chez vous la Corse. Pourtant dans cette île ils représentent 10% de la population autochtone et n’inquiètent pas outre mesure les Corses. N’oubliez pas que ces trois peuples, comme par hasard, était les seuls en Europe à se libérer du joug nazi sans l’aide de personne. Il en est ou sera de même avec l’occupation musulmane car le patriotisme est leur ciment..
Je suis d’accord avec Caldwell, sauf au sujet de de Gaulle. Ce dernier signa les Accords d’Evian, qui sont le point de depart de l’immigration massive et ont servi de modele pour les accords de decolonisation des autres pays. Il est donne le droit aux algeriens musulmans de pouvoir se deplacer a volonte vers la metropole. De plus, de Gaulle nous a vendu au petrole arabe, en abandonnant Israel.