Publié par Sidney Touati le 23 février 2015

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Le dernier film de Clint Eastwood sur la guerre en Irak fait polémique depuis que le cinéaste Michael Moore a déclaré que les snipers sont des lâches.

On voudrait montrer ici que Michael Moore a vu ce film par le petit bout de la lorgnette et qu’aveuglé par son idéologie, il passe à côté de cette œuvre complexe, flamboyante.

«Américan sniper» fait le récit d’un américain moyen, un texan, Chris Kyle, (magnifiquement incarné à l’écran par Bradley Cooper) un homme simple, droit, sensible, qui estime normal de s’engager dans l’armée pour protéger son pays, défendre ses valeurs contre ses nouveaux ennemis, ceux qui tuent au nom de l’Islam.

Dans la vie privée, Chris Kyle est un homme qui aspire à fonder une famille.

Un soir, dans un bar, il rencontre celle qui va devenir sa femme et la compagne de tous ses instants, celle qui ne quittera jamais ses pensées, y compris pendant les accrochages sur le terrain. Les scènes d’amour sont belles, émouvantes, pudiques.

[quote]160 éliminations ciblées[/quote]

Cet homme tranquille, imprégné par le sens du devoir, deviendra tireur d’élite. Il fera preuve d’un courage sans faille. Sa mission consistera à « couvrir » les soldats sur le terrain. Dans un Irak dévasté par la guerre, ces jeunes gens avancent maison par maison pour faire la chasse et débusquer les terroristes islamistes. L’action de Chris Kyle est terriblement efficace puisqu’on le crédite de 160 éliminations ciblées. Il deviendra malgré lui, une véritable légende, un mythe, un héros.

Clint Eastwood montre dans toute sa complexité, sans jamais céder à un quelconque manichéisme, sans rien cacher de la réalité, deux mondes qui s’affrontent : celui des islamistes et celui de l’Amérique représentée par ces jeunes soldats.

[quote]Les islamistes exécutent sous les yeux de leurs parents horrifiés, un jeune enfant qu’ils torturent à mort avec une perceuse[/quote]

Les islamistes règnent par la terreur sur les populations civiles. Des scènes atroces montrent les procédés qu’ils utilisent pour assoir leur autorité sur une population prise en otage. Ils punissent de mort tout Irakien qui parlerait avec les Américains. Pour montrer leur détermination, ils exécutent sous les yeux de leurs parents horrifiés, un jeune enfant qu’ils torturent à mort avec une perceuse.

Le film montre comment les islamistes utilisent femmes et enfants dans cette guerre. Ils ne respectent aucune de nos valeurs fondamentales.

C’est au demeurant autour du rapport à l’enfant que le clivage entre les deux mondes s’organise ; le rapport à l’enfant et à la femme illustre l’axe de partage entre les deux univers : celui des soldats américains et celui des islamistes.

Chris Kyle est en position de tir sur un toit. Il élimine un islamiste qui s’apprête à lancer une roquette.

Un enfant s’approche de l’islamiste et tente de s’emparer du lance-roquette.

Chris Kyle observe la scène ; il supplie intérieurement le jeune garçon de ne pas toucher à cette arme. L’enfant tente de mettre l’arme sur son épaule. Chris Kyle désespéré, prie pour que l’enfant dépose cette arme ; à défaut, il serait contraint de le tuer. Et tuer un enfant est un acte qui lui fait horreur.

Finalement, l’enfant pose le lance-roquette et s’enfuit. Le soldat américain est soulagé et s’effondre tant la tension a été extrême en lui. Il n’a aucune haine. Il est heureux de voir l’enfant s’enfuir, heureux qu’il ait la vie sauve. (A l’inverse, on peut imaginer que les islamistes vont exécuter l’enfant puisque celui-ci s’est enfui sans faire usage de l’arme.)

A travers l’alternance entre les scènes de guerre et les scènes de la vie civile, Clint Eastwood montre que l’Amérique a gagné cette guerre dès lors que ses soldats, confrontés à la pire des barbaries, sont restés fidèles à leurs valeurs, ne se sont pas islamisés, c’est-à-dire n’ont pas intégré les conduites de leurs ennemis. Ils restent humains malgré la dureté des épreuves.

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Le héros du film, ne tue jamais gratuitement. Chacun de ses tirs est justifié. Il se comporte en soldat, jamais en boucher ou en tueur aveugle.

[quote]Aucun israélien n’a jamais mis une bombe dans un autobus palestinien[/quote]

L’influence de Tsahal sur la manière de se conduire pendant la guerre est ici évidente. Israël n’est jamais entré dans la logique de la vengeance aveugle. Israël n’a jamais intégré les conduites des palestiniens qui tuent aveuglément des civils en posant des bombes dans les autobus. Aucun israélien n’a jamais mis une bombe dans un autobus palestinien.

Malgré tous les crimes perpétrés par des musulmans fanatiques, un musulman peut se balader librement dans les rues de Tel Aviv, de New-York, de Paris, de Londres…

Pourquoi l’Islam a perdu la guerre contre l’Occident

L’Occident refuse de combattre l’Islam (en dépit de toutes les provocations). Les islamistes ne sont pas parvenus à rendre l’Occident barbare, à « l’islamiser ».

Le refus, la volonté têtue jusque dans la guerre de défendre les valeurs du judéo-christianisme fondées sur le respect de la personne humaine fait enrager les islamistes qui se livrent à une surenchère dans l’horreur en espérant entraîner l’Occident dans l’engrenage de la terreur.

Mais les islamistes oublient une chose. Si dans le passé l’Occident est entré dans la logique de la terreur (pendant les Croisades, ou plus près de nous pendant la guerre d’Algérie ou du Vietnam…) l’exemple de Tsahal a fait tache d’huile, a imposé un nouveau standard, une nouvelle référence de morale militaire. Israël a gagné toutes les guerres tout simplement parce qu’Israël est resté lui-même, fidèle à ses valeurs fondamentales : conjuguer l’excellence militaire avec le respect des valeurs qui sont celles du judaïsme, empreintes de compassion et de respect de la vie humaine.

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Le combat par les armes se double d’un combat pour les valeurs

Pour bien comprendre que le combat par les armes se double d’un combat autour des valeurs, il faut revenir à la remarque que fait Claude Lévi-Strauss dans Tristes tropiques* (Paris, Plon, 1995, p.473).

Lévi-Strauss note qu’au terme des Croisades, l’Eglise a subi une double défaite : la première d’ordre militaire lorsque l’armée des Croisés est vaincue par Saladin ; la seconde, plus importante, d’ordre spirituel.

L’Occident nous dit Lévi-Strauss, aurait perdu son âme dans ce contact avec l’Islam : « Que l’Occident remonte aux sources de son déchirement : en s’interposant entre le bouddhisme et le christianisme, l’Islam nous a islamisés, quand l’Occident s’est laissé entraîner par les Croisades à s’opposer à lui et donc à lui ressembler. »

Ce que montre très clairement le film de Clint Eastwood American Sniper, c’est que cette fois, dans la guerre en Irak, il n’y a pas de déchirement.

L’Occident ne s’est pas islamisé.

L’Occident ne combat pas l’Islam, car l’Occident respecte la liberté de croyance et la liberté de culte.

L’Occident, incarné dans ce film par les Etats-Unis, ne s’oppose qu’aux islamistes en armes.

Le héros du film respecte les lois de la guerre, même si le respect de ces lois exposent les soldats et les rend vulnérables aux tirs ennemis.

Ce film beau, puissant, sensible, permet de comprendre pourquoi l’Islam cette fois a perdu son combat contre l’Occident.

L’Occident a décidé de rester lui-même.

A voir absolument.

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