Publié par Alain Leger le 3 février 2015

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Le Prince Charles ne veut plus promouvoir la vente d’armes britanniques au Moyen Orient, c’est ce qui ressort d’une biographie non autorisée publiée cette semaine en Grande Bretagne.

Selon l’auteur de la biographie qui lui consacrée, le Prince de Galles “n’aime pas être utilisé pour vendre des armes” à des pays controversés comme l’Arabie saoudite, le Qatar et d’autres états du Golfe.

Hasard du calendrier, c’est au moment où le prince Charles s’apprête à se rendre en Jordanie, au Koweit, au Qatar et aux Emirats que le livre parait.

“L’importance du voyage montre les rapports de la Grande Bretagne avec partenaires clefs de la région”, a indiqué Westminster dans un communiqué laconique.

A la mort du roi Abdullah d’Arabie saoudite, le drapeau d’Arabie a été hissé sur le Palais de Westminster, ce qui a beaucoup été critiqué en Grande Bretagne en raison de la situation humanitaire du pays arabe.

Catherine Mayer, journaliste au Time magazine, et auteur du livre déjà controversé, soutient qu’elle a interviewé plusieurs personne proche de la couronne et le prince Charles lui-même, pour Charles: The Heart of a King*.

Elle affirme notamment qu’il y a vingt ans, le prince Charles avait justifié sa présence lors d’un salon de l’armement à Dubaï car “cela donnait un coup de fouet au négoce britannique”.

Et il avait alors ajouté ce que tous les marchands d’armes déclarent : “ce sont des armes destinées à la défense, et si les Anglais ne les vendent pas, quelqu’un d’autre le fera.”

Le géant BAE Systems, qui fabrique l’Eurofighter Typhoon, est l’un des plus grands fabricants d’armement au monde, il exposait lors de ce salon où le journaliste australo-britannique John Pilger avait remarqué et cité le prince Charles déclarant : “nous sommes vraiment très bon dans la fabrication de certains armements.”

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Selon Mayer, Charles n’a pour l’instant exprimé ses réticences qu’en privé.

Sur l’exercice 2013/ 2014, la Grande Bretagne a vendu pour 7.9 milliards de £ivres d’armement à Israël, 1.7 milliards à la Chine, et autant à l’Arabie saoudite. La Russie, le Pakistan, la Libye, l’Iran et le Sri Lanka ont acheté pour 11.6 milliards de £ivres.

Les ventes incluent des jets Eurofighter Typhoon, des composants destinés à la fabrication de bombes, des gaz lacrymogènes, des véhicules militaires, des fusil de précision pour snipers, des silencieux et des grenades à main.

L’an dernier, le comité de contrôle des exportations d’armes du parlement avait demandé que “le gouvernement explique au parlement et aux britanniques pourquoi l’Arabie saoudite est à la fois sur la liste prioritaire des marchés d’exportation d’armement et sur la liste des pays où les abus des droits de l’homme sont les plus nombreux.”

Un porte parole du prince Charles a déclaré en réponse que sa visite au Moyen orient n’était pas destinée à la vente d’armes : “la visite du prince Charles au Moyen orient n’a rien à voir avec la vente d’armement de défense, et n’est pas ‘essentiellement’ commerciale”.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alain Leger pour Dreuz.info.

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