Publié par Frank Khalifa le 17 février 2015

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Je m’étais dit qu’après le pénultième attentat de Copenhague du 16 février 2015 et au lendemain des centaines et nièmes tombes juives profanées, j’allais pouvoir profiter d’une semaine paisible.

Que nenni !

Bien évidemment, nous connaissons par cœur la suite du discours des responsables politiques : « Au travers de ces actes inqualifiables, c’est la République dans ses fondements qui est attaquée, notre réponse doit être forte sans toutefois céder aux peurs et aux amalgames, blabla, etc. ».

Je n’y crois plus et ça ne passe pas !

Si j’avais été réalisateur, peut-être aurais-je fait un remake du Bon, de la bête et du truand mais en version trash ou tragique. En effet, d’aucun de ne pas ignorer, malgré la prégnance de l’interminable dossier de la dette grecque, les déclarations infâmes de l’ancien ministre de Mitterrand, dont je n’ai pas besoin de citer le nom puisqu’il ne sera jamais d’Artagnan mais plutôt le sombre héros (pas le chapeau mexicain !) de « La Putain de la république » et de « L’homme à la chaussure de SMIC ».

Nous y voilà Maréchal !

Valls « sous influence juive » mais pas dans le groove de la valse austro-hongroise. De plus, toujours dans le même beat, on avait pu lire, le 29 janvier dernier, qu’un groupe de 63 députés pseudo-influents interpellaient par pétition le chef de la politique étrangère de l’UE, Mme Federica Mogherini, afin de suspendre l’accord d’association UE-Israël, le principal traité entre l’UE et Israël.

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J’imagine la jouissance extrême de ces microbes, juges ou moustachus, de l’écologie française et européenne, dans leur rêves érotico-politiques de voir, à Dieu ne plaise, l’Etat d’Israël, c’est à dire les juifs en très grande majorité, crever de faim. Ben voyons, la shoah n’a pas vraiment terminé son travail !

Hélàs pour vous, j’ai l’immense regret de vous dire qu’Israël n’a plus besoin de l’Europe, le monde n’en a plus besoin non plus. La réciproque est fausse.

L’Etat d’Israël a bâti son identité sur le dépassement de soi, et son économie se construit sur la croissance endogène. La résilience serait-t-elle un concept juif ? Encore un ?

La population juive globale est d’environ 14 millions soit 0,02% d’une population mondiale de 7 milliards.

Pourtant, 194 prix Nobel sur un total de 871 sont juifs. Le ratio a fait beaucoup de jaloux depuis le début du siècle dernier.

Il est vrai aussi qu’il est plus facile d’envier « l’influence juive » d’un premier-ministre, de détruire un champ de cultures transgéniques, de demander la fin d’un accord économique vital et de décapiter une personne que de mener une vie de chercheur afin de faire évoluer l’humanité vers le bien.

L’attitude démoniaque de ces individus nés dans les tréfonds de la démocratie démontre que Bertolt Brecht avait raison : « Ne vous réjouissez pas de la défaite du monstre car, à travers le monde qui l’installa puis le stoppa, la putain qui l’a engendré est de nouveau en chaleur ».

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Frank Khalifa pour Dreuz.info.

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