Un nouveau-né a été déposé dans la fenêtre à bébé de l’hôpital d’Einsiedeln, dans le canton de Schwyz.
C’est le dixième depuis 2001.
Il existe six « fenêtres à bébé » en Suisse, destinées à recueillir anonymement les bébés que les mamans ne souhaitent pas garder : à Einsiedeln, à Davos, à Olten, à Berne, à Zollikon et à Bellinzone.
Le dernier bébé est un petit garçon, déposé anonymement dans la fenêtre à bébé jeudi dernier vers 16h40.
Il sera placé dans une famille d’accueil après avoir subi des examens médicaux.
Alors que les fenêtres à bébé soulèvent des critiques d’ordre éthique, médical et social, elles pourraient bientôt être installées dans le Valais, au Tessin et en Thurgovie.
Celle de l’hôpital d’Einsiedeln, la première du genre, a été créée à l’initiative de l’Aide suisse pour la mère et l’enfant (ASME), comme une alternative à l’avortement.
L’ASME est une fondation qui lutte contre l’avortement, et propose aide et conseils à des femmes et à des familles qu’une grossesse ou une naissance met en difficulté.
«Il existe clairement un besoin», a affirmé au mois de décembre la ministre de Justice et Police Simonetta Sommaruga, «mais il est également clair qu’avec la fenêtre à bébé, de très nombreux problèmes restent irrésolus», a souligné la ministre socialiste.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alain Leger pour Dreuz.info.
un peu d’histoire sur l’abandon des bébés …
En France, saint Vincent de Paul fait aménager le premier tour à Paris en 1638. Ils sont légalisés par un décret impérial du 19 janvier 1811, et à leur apogée ils étaient au nombre de 251 dans toute la France. On en trouvait dans les hôpitaux, dont l’Hôpital des Enfants-Trouvés de Paris. Un mouvement favorable à leur suppression se développe dans les années 1830. Le nombre d’enfants abandonnés se comptant en dizaines de milliers chaque année, les tours d’abandon sont fermés en 1863 et remplacés par des « bureaux d’admission » où les mères pouvaient laisser leurs enfants de manière anonyme tout en recevant des conseils. Les tours d’abandon furent abolis par la loi du 27 juin 1904. Les femmes conservent le droit d’accoucher anonymement dans les hôpitaux et d’y laisser leur bébé (« accouchement sous X »).
source wikipedia
Au 21ème siècle ce sont les « fenêtres à bébé », au 20ème c’était un enfant qui était déposé devant un orphelinat, cela reste le même geste abject d’une femme qui n’en est pas une,d’une irresponsable qui n’aura jamais le cœur d’une mère. De mon point de vue, et je le pense du plus profond de mon être, abandonner son enfant est un crime impardonnable. Fenêtres à bébé, accouchements sous X relèvent de la même horrible immoralité, immaturité à assumer ses actes de bout en bout. Un enfant abandonné recherche sa mère, son père, ceci dès qu’il est en âge de comprendre son état d’abandon et se pose inlassablement la question du pourquoi.Les réponses à cette quête d’identité, de racines laissent des traces indélébiles et marquent à tout jamais une vie d’adulte.
J’ignore sincèrement si les soit-disant solutions suisses sont une alternative à l’avortement.
J’avoue, Anny, avoir toute ma vie été partagé sur cette question. J’ai commencé en étant favorable à l’avortement, en me disant que mieux valait pour les parents comme pour l’enfant que ce dernier ne naisse pas. Mieux vaut pas d’enfant qu’un enfant malheureux toute sa vie.
Puis j’ai réfléchi sur les dérives de l’avortement, celui qui est désormais utilisé comme simple moyen de contraception (certes, post fécondation, mais bon), celui qui prive la France de son maintien démographique et qui oblige nos politiques à importer des centaines de milliers d’arabo musulmans et d’africains chaque année. L’explosion du nombre d’avortements est un des symboles de la décadence de notre civilisation. Et je commence à penser que les complications individuelles des gens doivent passer au second plan par rapport à la survie de notre civilisation et de notre peuple.
Il y a aussi et surtout la question de la place de la femme dans la societé. Femme au foyer ou femme au travail? La réponse à cette question pas aussi simple que ça vous donnera la direction que suit notre civilisation.
Mais j’y réfléchis toujours. Je suis défenseur de l’avortement face à ses détracteurs et inversement face à ses défenseurs, pour faire vivre le débat
Bonjour Nathaniel
J’apprécie votre façon de réfléchir Nathaniel, je ressens beaucoup de sagesse à travers vos propos. Sur ce sujet qui me touche, je suis, et reste quelqu’un d’inflexible sur la protection de l’enfant né. Lorsque ce petit être est là, une femme ou un homme en devenir, il doit être aimé et éduqué par père et mère, trouver une épaule qui console, un regard qui aime et qui comprend tout au long de la vie.En cas de coup dur, de blessures injustes la porte du cœur maternel reste toujours ouverte.
Dans le cas de l’abandon,c’est le vide affectif, le silence,pas d’histoires, l’enfant est redevable à la société,il reste un pauvre hère qui subit ou subira une vie qu’il n’a pas choisie sauf si Dieu lui envoie un messager de l’amour pour l’aider à vivre avec ce non-passé. Les voies du Seigneur sont impénétrables …..
Totalement derrière vous Annie.
Si j’avais tout réussi dans ma vie, excepté l’éducation de mon propre enfant et mon amour pour lui, alors en fait, j’aurais tout raté.
🙂 🙂 🙂
@Anny,
Comme l’a si bien chanté Jean Ferrat : » Nul ne guérit de son enfance ».
Et cette chanson de la maman qui s’en va, magistralement interprétée par Reggiani : »Le petit garçon ».
Ce n’est pas tomber dans le mélodrame que de les écouter, elles sont humaines, c’est tout.
Merci à vous chère Mailys, il reste un de mes poètes préférés, Ferrat est inoubliable en bien des points de la vie de tous les jours, et de l’histoire
Bonne journée
« lors que les fenêtres à bébé soulèvent des critiques d’ordre éthique, médical et social, »
Autant que l’avortement?
avant l’avortement , il existe la pilule contraceptive , non ? qui évite
d’avoir un enfant non désiré , et qui évite de l’abandonné ou d’accoucher sous X !! pauvre gosse .. et plus tard pauvre ado qui va chercher toute sa vie ses origines , et sa mère biologique !!
c’est malheureux d’en arriver là !!
Nathaniel
Dans la société actuelle, où hommes et femmes sont éduqués, instruits, la conception d’un enfant est un acte qui couronne l’amour de deux êtres qui s’aiment et qui fondent une famille. Hors de ce contexte,
l’avortement doit rester un acte chirurgical ultime qui répare l’ignominie qu’elle qu’en soit la cause. A mon sens on ne peut pas banaliser le droit à l’avortement qui reste une décision personnelle et accablante moralement. Les fenêtres à bébés et l’avortement sur le plan philosophique, éthique et social, de mon seul point de vue, sont à mettre sur le même plan : d’un côté on abandonne …. et après moi le déluge, de l’autre on élimine purement et simplement le résultat d’un acte bien réel et irréfléchi, allez hop ! Et, on oublie … sûrement pas ! Quant au niveau médical, je ne vois pas le problème quel que soit le cas dont on parle.