Publié par Christian Larnet le 21 mars 2015

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A la faveur d’une comparution devant le tribunal d’Amiens pour violences, une mère de 8 enfants dont 6 lui ont été retirés, déclare au juge qu’elle touche 2300€ par mois : presque 1 000€ de RSA couple, et 1 300 euros d’allocations familiales. 2300€ sans travailler, avec deux enfants à charge…

[quote]« J’arrête tout de suite de travailler et je vais me mettre à pondre » s’exclame l’avocate[/quote]

Stupeur dans la salle d’audience, indique le Courrier Picard qui rapporte la scandaleuse affaire, au point qu’une des avocates, après avoir vérifié que les papiers tendus par la délinquante confirment ses dires, s’exclame : « J’arrête tout de suite de travailler et je vais me mettre à pondre ».

Philippe Théveniaud, le président de la caisse d’allocations familiales de la Somme, confirme l’abérant laxisme qui consiste à maintenir les allocations aux parents dont les enfants leur ont été retirés :

« Je suis souvent interpellé sur le sujet mais on ne peut rien faire. En tant que CAF, je dois respecter la loi. C’est vrai, dans 80 % des cas, les familles continuent à toucher les allocations. De la même manière, depuis huit ans que je suis président, jamais un préfet n’a demandé la suspension des allocations pour un enfant déscolarisé. Les politiques parlent beaucoup mais c’est à eux de légiférer ! »

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En réalité, la loi existe, mais elle n’est pas appliquée, déplore Christophe Béchu, sénateur-maire UMP d’Angers. La loi prévoit la suspension du versement des allocations à l’ASE (aide sociale à l’enfance) quand les enfants sont retirés au parents, et le maintien une exception.

« Le problème, c’est que l’exception est devenue la règle ! dit Christophe Béchu qui précise qu’il a « été interpellé par des familles d’accueil dans mon département, ulcérées que des parents auteurs de maltraitances graves continuent à toucher l’allocation de rentrée scolaire et s’en servent pour acheter un écran plat. Je pensais que sur un tel sujet, on pouvait obtenir un consensus au nom du bon sens et j’avais travaillé avec mon collègue de l’Aisne, Yves Daudigny ».

« Comment expliquer aux parents qui élèvent leurs enfants que d’autres, qui ne supportent aucune charge, perçoivent les mêmes allocations ? » ajoute C. Béchu, qui précise que la collectivité, dans ce cas, supporte deux fois la charge des enfants retirés :

« L’absurdité de ce système, c’est que quand le juge désigne pour s’occuper de l’enfant un tiers de confiance – l’oncle, la grand-mère ou la marraine – il lui attribue les allocations ».

Et rappelle que « quand des parents ont la terrible douleur de perdre un enfant, les allocations sont supprimées.»

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

Source : Le Courrier Picard

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