La gauche israélienne a fait croire que toute la campagne électorale tourne autour de l’économie et du coût de la vie. Elle le fait parce que sur les autres terrains, elle sait que Netanyahou a fait un sans fautes, mais il y a une autre raison…

Voici les chiffres de l’écononie israélienne depuis que Netanyahou dirige le pays :

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• Le chômage a baissé de 9.4% à 5.7%.

• Le taux d’emploi a progressé de 70 à 78%.

• Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est passé de 20.5% à 18.6%.

• L’indice d’inégalité entre les revenus des plus riches et des plus pauvres a été réduit de 0.51 à 0.47.

• Le salaire minimum est passé de 4898 à 5340 shekels.

• Et le nombre de familles qui ne sont pas propriétaires de leur appartement a été réduit de 29.6% à 28.%.

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La gauche se garde bien de révéler ces chiffres…

Vous me direz, Benjamin Netanyahou ne fait pas grand chose non plus pour que ça se sache, et vous avez raison ! C’est même un peu pour ça que la gauche a amené le débat sur ce terrain.

Lorsque les journalistes israéliens font mine de plus s’intéresser aux bouteilles consignées de Sarah Netanyahou qu’au danger de l’Iran nucléaire dont rêve Barack Obama, il y a péril dans les chaumières.

Lorsque la représentante en Israël du Parti socialiste français – qui a ruiné la France et mis au chômage des millions de Français, surtout les jeunes – pousse à voter pour la liste Union sioniste de Livni Herzog, il y a péril en la demeure pour l’économie israélienne.

Parce que les socialistes, ce sont les mêmes partout : ils font mine de s’intéresser au coût de la vie… et on connait la suite. Je peux comprendre que des Israéliens se laissent berner. Les franco-israéliens, eux, n’ont pas le droit : ils savent la catastrophe que représente le socialisme en France.

La gauche aime tellement les pauvres qu’elle les fabrique afin de s’assurer l’élection suivante. Il serait catastrophique pour Israël d’être gouverné par des gens qui pensent et agissent comme François Hollande – je ne vous fais pas un dessin.

La gauche promet monts et merveilles, et la première chose qu’elle fait, elle augmente les impôts pour faire de « l’aide sociale », elle explose les coûts de fonctionnement de l’Etat, se retrouve en déficit, augmente encore les impôts et les emprunts pour couvrir les nouveaux déficits, et taxe un peu plus les entreprises parce que les impôts et emprunts n’ont pas suffit. Les entreprises alourdies de ces taxes nouvelles se retrouvent moins compétitives à l’étranger, elles perdent des contrats, donc elles embauchent moins, donc il y a plus de chômeurs, donc le niveau de vie baisse. Tout ça à partir de la promesse de faire de « l’aide sociale »… vous connaissez la musique, vous l’avez eu en France. En réalité, les socialistes, ils prennent dans la poche des uns pour donner aux autres, mais ils ne créent rien. Et il n’y a qu’en laissant les entreprises créer – de la richesse et de l’emploi, qu’on avance.

Franco-israéliens, ce n’est pas la peine d’importer ce que vous avez connu en 1981 avec Mitterrand et en version plus grave depuis 2011 avec François Hollande.

Si les représentants du Parti socialiste soutiennent la liste de l’Union sioniste, ce n’est pas pour une politique qui profite au pays, mais pour recycler la vieillerie marxiste qui ruine tous ceux qui s’y sont essayés – sans exception.

L’autre volet essentiel, c’est bien entendu la sécurité du pays

Faut-il rappeler que la gauche bisounours s’obstine à faire la sourde oreille aux appels génocidaires du Hamas qui prendra le pouvoir immédiatement si Israël se retire militairement de Judée Samarie ?

Faut-il redire que les milliers d’israéliens qui manifestaient l’été dernier place Rabin à Tel Aviv en criant « lo kipat, lo barzel » pour exiger qu’on arrête d’utiliser les dômes de fer, ont recommencé contre Netanyahou il y a deux jours ?

Que la gauche refuse toujours de considérer que les livres antisémites que le Fatah donne aux écoles de Ramallah Jenin Jérusalem Est et Bethlehem, que les rues rebaptisées avec les noms des terroristes par Mahmoud Abbas, que les pensions versées aux familles des terroristes qui assassinent nos jeunes, ne font pas de Abbas un partenaire modéré pour négocier, mais un Tariq Ramadan bis en plus vieux, aux paroles qui endorment ceux qui veulent bien se laisser endormir ?

Qui a voté à l’Assemblée nationale française pour la création d’un Etat palestinien ? Qui a voté au Conseil de sécurité pour le projet Mahmoud Abbas qui court-circuite Israël et confisque Jérusalem ? Le Parti socialiste français. Et ses représentants en Israël viennent nous encourager à voter pour « l’Union Sioniste » !

[quote]Cette « Union sioniste », c’est le sionisme façon JCall[/quote]

Cette « Union sioniste », c’est le sionisme façon JCall : Tzipi Livni discute déjà avec le Meretz pour créer, en cas de victoire, un gouvernement. Gideon Lévy (Haaretz), appelle même à voter pour un parti arabe pour renforcer une coalition avec l’Union sioniste… On imagine le tableau : Mélenchon qui danse le tango avec Taubira.

La dernière chose dont les Israéliens ont besoin, c’est de transposer le naufrage français en Israël, mais ça, la gauche inconsciente et aveuglée par l’idéologie ne le voit pas : pour elle, tout va bien dans le meilleur des mondes pourvu que ce soit dit avec une rose. Pathétique déni de réalité qui coûte si cher aux Français.

Le coût de la vie a été artificiellement placé au centre de cette élection par les médias parce que sur les autres sujets, la performance de Netanyahou frôle le sans faute et ses concurrents le savent.

J’ai questionné des israéliens dans la rue. Ils n’ont pas oublié les roquettes de l’été dernier. Ce ne sont probablement pas ceux qu’interrogent les journalistes…

Il avait fallu près de 8 000 roquettes avant que le gouvernement Olmert/ Livni/ Barak se décide à réagir, fin décembre 2008, et déclenche l’opération Plomb durci. Vous imaginez l’ « Union sioniste », quand demain l’Etat islamique sera aux frontières du nord ? Imaginez la menace, si on avait donné le Golan à la Syrie. C’est ce que demandait Herzog, qui déclarait en 2012 – je vous jure que c’est vrai – qu’il fallait écouter les rebelles syriens parce qu’ils veulent se lier d’amitié avec Israël ! La gauche bisounours disais-je.

Quand à Tzipi Livni, on ne sait jamais très bien ce qu’elle veut :

• Entre 1999 et 2005, elle portait les couleurs du Likoud.
• En 2005, elle vire au centre gauche, adhère au parti Kadima, et se présente aux élections sous sa bannière.
• En 2012, elle déclare qu’elle se retire définitivement de la politique.
• La revoilà en 2013 chez Hatnuah, plus à gauche que Kadima qu’elle ne trouvait pas assez « progressiste ».
• Et en 2014, elle forme l’Union Sioniste avec Itzhak Herzog, du parti travailliste à la dérive.

Qui seront les amis de Livni demain ? (Ne regardez pas du coté des partis arabes, vous pourriez rencontrer des amis de l’Union sioniste parmi leurs conseillers électoraux).

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Devant le Congrès américain, Bibi Netanyahou a reçu plus de « standing ovations » (applaudissements debout) que le président Obama, 29 contre 26 – c’est un journaliste israélien qui a fait les comptes.

La presse israélienne, pourtant de gauche, n’a pas résisté à la fierté d’avoir un premier ministre autant célébré par l’Amérique. Les journalistes israéliens étaient fiers de leur premier ministre. Le lendemain, ils recommençaient à lui reprocher d’avoir « créé une fracture » avec l’Amérique. Les mauvais réflexes idéologiques ne se perdent pas.

Netanyahou n’a pas fait assez pour briser les monopoles que nous savons être la cause des prix trop élevés. C’est cependant son gouvernement qui a cassé celui des Telecom, celui des bus, celui des ports, et permis la baisse des coûts de la téléphonie mobile que nous connaissons, et non, ce n’est pas Moshe Kahlon…

Il n’a pas fait assez. Certes.

Mais qui a oublié le fiasco du projet Lapid de taxe à 0% sur l’immobilier ? Qui ignore que les 20 ou 30 familles qui tiennent les monopoles sont toutes de gauche ? Que la gauche n’a jamais rien fait en 30 ans au pouvoir, ni pendant les périodes d’alternance qui ont suivi, pour toucher aux monopoles qui sont maintenant plus difficiles à déraciner ? Qui peut croire qu’une fois au gouvernement, elle démantèlera les empires de ses amis et de ses soutiens ? Ils nous prennent pour des billes ?

Netanyahou ne veut pas entraîner Israël dans une tourmente économique – dont la gauche se moque éperdument – en baissant d’un coté des taxes dont il faudra trouver la compensation par d’autres hausses.

Il a promis en 2013 de s’attaquer aux monopoles et aux cartels. Il ne l’a pas fait suffisamment, non par manque d’intérêt ou de capacité, mais parce que, ne l’oublions pas, tout premier ministre doit composer avec un gouvernement d’union, et parce que sa priorité a été – tout de même – d’assurer la sécurité des Israéliens et de déjouer les pièges d’Obama.

Vous je ne sais pas, mais moi, Obama, je n’arrive pas à le considérer comme un ami d’Israël…

Savoir qu’il a envoyé ses conseillers de campagne et l’organisation V15 en Israël pour que gagne le camp Livni Herzog me dit qu’il ne faut pas que le camp Livni Herzog gagne.

Car Netanyahou a écarté la formidable menace Obama. Avez-vous oublié que c’est Obama qui a inventé, en 2009, l’idée de division du pays selon les « frontières de 1967 » ? Si Obama veut la victoire de « l’Union sioniste », dois-je vous mettre les points sur les i pur vous expliquer ce qu’il obtiendra d’eux en retour ?

Alors oui, l’immobilier de Tel Aviv et de plusieurs grandes villes a explosé… Je peux même vous dire qu’il a progressé de 41% en moins de 10 ans. Savez-vous combien il a pris l’immobilier, à Paris, sur la même période ?

Chut… ne le dites pas à la gauche israélienne, elle dira que c’est la faute du Likoud.

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