Publié par Gaia - Dreuz le 8 mars 2015

Demain, le 8 mars, comme tous les ans, aura lieu la journée internationale des femmes, une émanation de l’ONU, pour l’égalité des sexes. Un constat : les incivilités, notamment sexistes à l’égard des femmes dans les transports, sont très fréquentes dans la plupart des grandes villes.

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En France, selon une étude Insee 20 % des femmes entre 18 et 29 ans disent se faire injurier au moins une fois par an, à pied ou dans les transports.

Des associations comme “Osez le féminisme” ont décidé d’agir pour alerter l’opinion

Rima ASCHTOUK, leur porte-parole détaille les constats et les actions développées pour sensibiliser les pouvoirs publics, les transporteurs et les usagers face à ce qui est un délit.

Pratiquer “l’inversion”, aborder les hommes comme le feraient des harceleurs

Ces associations font des actions de sensibilisation avec quelquefois beaucoup d’humour, comme la “teuf des meufs”, des fêtes ou elles s’approprient l’espace dans le métro, comme le feraient certaines bandes de jeunes, ou encore pratiquer “l’inversion”, c’est-à-dire aborder les hommes, comme le feraient des harceleurs. Elles réclament plus d’informations sur ce sujet de la part de la RATP au même titre que les annonces au sujet des pickpockets.

Certaines encouragent également les femmes à ne pas se laisser faire, Chris Blache, co-fondatrice de l’association Genre et Ville précise quelques cas et fait l’analyse des agressions, notamment verbales, tout en expliquant la différence entre la drague et l’agression.

Le harcèlement peut prendre plusieurs formes

C’est ce que nous explique Pascale Vion, qui est rapporteuse d’une étude du Conseil économique, social et environnemental sur les violences faites aux femmes. Elle détaille les différentes agressions qui vont de la blague graveleuse, jusqu’aux “frotteurs qui profitent de la proximité due à la foule”.

Les causes peuvent être diverses : éducation, milieu social et culturel

Et même certaines déviances sont dues à des sites internet accessibles aux plus jeunes. Une enquête a montré que la grande majorité des enfants de moins de 10 ans avait déjà vu un film pornographique, où, de plus en plus, les femmes jouent les victimes avec une violence inouïe. Si bien que les repères dans un cerveau en construction se trouvent bien altérés.

Mais le problème est le même dans toutes les grands villes du monde, la Fondation Thomson Reuters a interrogé près de 7.000 femmes dans 16 capitales mondiales sur leur perception des incivilités dans les transports, y compris à caractère sexiste : résultat, les new-yorkaises sont les moins inquiètes, Paris vient derrière en sixième position, largement devancée par Londres. Les pires seraient Bogota, Lima et Dehli.

Le métro de Londres par exemple qui n’a pas lésiné sur les moyens techniques et la présence humaine, envisage de réserver des voitures pour les femmes, comme au Caire par exemple, ce qui a le don d’irriter les associations, qui trouvent avec raison, que cela peut atténuer les choses dans certains pays, mais que cela ne résout pas le problème du “vivre ensemble” dans la société et les transports en particulier.

Marisol Touraine et Pascale Boistard, les ministres des droits de la femme ont saisi les acteurs des transports pour proposer des solutions afin de faire baisser ces agressions.

Parmi les nombreuses pistes, celle qui consiste à avoir plus de femmes dans les métiers des transports en amont dans les sociétés de transports où les industriels pourrait contribuer ainsi à plus de confort et de sécurité. Les constructeurs et les exploitants sont demandeurs, d’ailleurs des opérations de communication sont faites, comme ce vol Paris Séoul Paris d’Air France opéré entièrement par des femmes  en ce moment. L’objectif est de donner envie aux candidates. C’est pourquoi des associations comme “Elles bougent”tentent de convaincre les jeunes filles à s’orienter vers la filière des transports, Marie-Sophie Pawlack, sa présidente, revient sur les raisons de cette désaffection chez les filles. Mais cela progresse malgré tout.

Le coup de cœur de cette semaine est pour une jeune femme, Dorine Bourneton. Après un accident d’avion elle a perdu l’usage de ses jambes, mais elle continue de piloter

Jeudi dernier l’Aéroports de Paris l’a autorisée à se poser avec son petit avion entre deux avions de ligne, émotion garantie j’étais là pour l’accueillir. Elle s’entraîne aujourd’hui pour devenir la 1ère femme pilote de voltige handicapée, et son rêve, qui va certainement se réaliser serait de faire sa présentation de voltige au prochain salon du Bourget en Juin prochain.

http://www.franceinfo.fr/emission/transportez-moi/2014-2015/transportez-moi-du-07-03-2015-07-03-2015-14-10

© Gaïa pour www.Dreuz.info

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