A plusieurs reprises Arnaud Montebourg, alors ministre de la République, a eu l’occasion d’évoquer ses origines algériennes et s’est glorifié d’avoir un grand-père maternel algérien qui, après avoir combattu dans les rangs de l’armée française, aurait rejoint les rangs du FLN pour combattre la France.

Mais il a « oublié » de dire que ce dernier descend d’une famille de wallis (gouverneurs d’une région).

Devrait-il s’attribuer la gloire d’avoir eu un grand-père qui a combattu aux côtés des ennemis de la France, et donc a eu la possibilité de tuer des soldats et des civils français ?

Ce serait plutôt une honte qu’un honneur.

Fils de Michel Montebourg, né en 1933 dans la région d’Autun, fonctionnaire des impôts, et marié à Leïla Ould Cadi, professeur d’espagnol née à Oran en 1939, Arnaud se garde bien de révéler que son grand-père maternel, Khermiche Ould Cadi, marié à une normande, descend d’une famille dont le père, Ahmed, Agha (seigneur) de Frendah (Oranie) de la tribu makhzen des zmela, combattit aux côtés de l’armée française lors de la conquête de l’Algérie.

Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1842, puis officier en 1852, commandeur en 1860 et grand officier en 1867 (Wikipedia).

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Son arrière grand père maternel n’était donc pas un simple fellah mais un puissant et riche seigneur, rallié dès la première heure à la France, afin de défendre les populations placées sous son autorité contre les razzias meurtrières.

Car, avant la conquête de ce qui ne s’appelait pas encore Algérie, la région était un territoire livré à des luttes entre tribus rivales, aux pillages et enlèvements de femmes et d’enfants destinés à être vendus comme esclaves.

Afin de remercier la France d’avoir éradiqué une épidémie ravageuse chez ses sujets, l’Agha de Frendah, donc l’aïeul d’Arnaud, a offert au pays colonisateur 3560 hectares sur lesquels fut construit le village de Lourmel.

C’est de cela qu’Arnaud Montebourg doit être fier !

Fier que son pays la France, grâce à la pacification qui n’a pu se réaliser qu’avec le ralliement de nombreux notables algériens dont son aïeul, a permis plus d’un siècle de destin commun entre algériens et pieds-noirs, unis par le même amour de ce pays.

Fier que sa famille se soit rangée et ait combattue aux côtés de la France lors de la colonisation qui a permis au pays de ses origines maternelles de passer de vastes terres arides, incultes, marécageuses, infectées de miasmes, de rats, de bêtes sauvages, de moustiques et de cent maladies meurtrières et qui ne connaissait ni droit ni loi, un pays où mourrait beaucoup plus de monde qu’il n’en naissait, de devenir un paradis.

Hocine Ait Ahmed, l’un des chefs historiques du F.L.N algérien, dans le numéro de juin 2005 de la revue Ensemble déclarait : « du temps de la France l’Algérie c’était le paradis ! »

Non Monsieur Montebourg, vous n’êtes effectivement pas pied-noir, mais un français d’origine algérienne de par sa mère, comme beaucoup en France, mais dont l’arrière grand-père a participé à la colonisation pour le bien de son pays.

Et si, parce que vous êtes socialiste, la colonisation vous perturbe à tel point, méditez ces phrases de Boualem Sensal (2002) :

« En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul l’amour pouvait oser pareil défi. Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous qui sommes ses enfants.»

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.