Publié par François Préval le 24 mars 2015

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Le maire de Bézier, Robert Ménard, vient de s’attirer les foudres de la bien-pensance médiatico-idéologique en s’attaquant à une période récente et controversée de l’histoire de France. Non, il n’a pas essayé de réhabiliter une personnalité de Vichy.

En fait au contraire. Car la personnalité qu’il a honoré, en donnant son nom à une des rues de sa ville, fut un authentique résistant patriote absolument irréprochable durant l’occupation allemande, déporté à dix-neuf ans et manquant d’en mourir, Hélie Denoix de Saint-Marc, décédé voici déjà plus de deux ans.

Comment un hommage à une telle personnalité peut-elle faire scandale au point de s’attirer une sévère autant que pitoyable remontrance du premier ministre Manuel Valls ? Et bien Hélie de Saint-Marc a eu des engagements ultérieurs moins bien vus de la Doxa de gauche.

Après avoir combattu en Indochine et en Algérie, il défendit l’Algérie française et s’engagea dans l’OAS dans cette optique. Et l’OAS, pour la caste post-marxiste de France comme pour le beauf gauchiste décérébré, ce n’est rien moins que le terrorisme d’extrême-droite, le colonialisme, le racisme, bref, le mal absolu.

Que l’on se souvienne à cet égard de la mini-polémique suscitée par la sortie du film « Sans arme, ni haine, ni violence » de Jean-Paul Rouve sur Albert Spaggiari, militant patriote passé au gangstérisme qui avait vu l’acteur Gilles Lellouche cracher copieusement sur l’organisation (sans probablement rien en connaitre).

Il est évident que le souvenir de l’OAS n’est pas en odeur de sainteté vis-à-vis du régime actuel. Robert Ménard a encore aggravé son cas en annonçant vouloir observer une minute de silence, le du 19 mars, date anniversaire des accords d’Evian de 1962.

Pour beaucoup, cette date signifie la fin de la Guerre d’Algérie, donc quelque chose de forcément positif. Mais cela signifie également le début d’enlèvements massifs de pieds-noirs européens par les hommes de main du FLN algérien. Bien peu seront retrouvés vivants et indemnes, beaucoup seront massacrés ou réduits en esclavage moderne, d’autres encore disparaitront corps et bien.

Le nombre de victime oscille entre 5000 et 10000.

Il faut rappeler ce que furent vraiment l’Algérie française et l’OAS. Si la France de Charles X (avant elle celle de Louis-Philippe, Napoléon III et la IIIe République) entama la conquête de ce vaste territoire, c’était pour répondre aux attaques des pirates barbaresques qui menaçaient l’ensemble de la Méditerranée,

C’est parce que le Maghreb fut originellement chrétien et occidental avant d’être colonisé par les arabo-musulmans au VIIe siècle,

C’est parce que l’Algérie n’a jamais existé en tant que nation avant 1962, et qu’elle était un désert infertile avant l’arrivée des français (qui en firent un espace civilisé et prospère, doté d’une agriculture productive, de villes modernes, d’infrastructures, d’institutions),

C’est que le FLN pratiqua dès ses débuts une politique de terreur, avec des attentats aveugles contre des civils, des massacres de masse contre les pieds-noirs et les algériens, des mutilations en série, et qu’il fut aidé par des militants d’extrême-gauche (communistes, trotskistes, Jean-Paul Sartre et ses amis) et d’extrême-droite (le banquier suisse François Genoud, l’ancien SS Hans Rechenberg), des adeptes d’idéologies totalitaires et foncièrement anti-occidentales, et qu’il a contraint à l’exil près d’un million d’européens pieds-noirs, pour la plupart issus de milieux populaires, et qui avait grandement participé à l’édification de ce pays.

C’est que l’OAS fut avant tout une réaction à la trahison d’un homme, Charles de Gaulle, et à un acte de capitulation face à une ennemi impitoyable, pourtant vaincu sur le terrain, qu’elle compta en son sein de nombreux anciens résistants (outre de Saint-Marc, il y eut Yves Godard, Pierre Sergent, Roger Degueldre, Robert Hemmerdinger, Raoul Girardet, Jacques Perret, Jean-Baptiste Biaggi) ou membres de la France Libre (Georges Bidault, Jacques Soustelles, Pierre-Château Jobert, Raoul Salan).

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Surtout, il faut rappeler que la Guerre d’Algérie et même l’Algérie française n’ont été qu’un épisode historique de la longue lutte séculaire que se sont livrés l’Afrique du Nord islamisée et l’Europe occidentale et chrétienne, lutte qui perdura incessamment et eut souvent pour corollaire l’invasion, ou tentative d’invasion, de l’un des deux.

Ces événements historiques doivent donc être analysés dans une perspective très longue de l’histoire et certainement pas selon les critères tiers-mondistes et anti-colonialistes de nos élites actuelles.

Le maire de Béziers a parfaitement raison de réhabiliter l’OAS et l’Algérie française car, bien au-delà du simple esprit partisan et idéologique, il s’agit de défendre tout un pan de l’histoire de la France et même de l’Europe.

La présence française en Algérie fait pleinement partie de l’histoire de notre pays et correspond à une vocation historique s’inscrivant dans une perspective très longue visant à la protection des chrétiens et occidentaux contre les autorités musulmanes (en Afrique du Nord, mais aussi au Liban en 1861).

La Guerre d’Algérie menée par notre armée entre 1954 et 1962 n’est donc pas simplement une guerre entre deux pays (ce qu’elle ne fut d’ailleurs pas) ni une simple entreprise coloniale comme s’efforcent de l’affirmer l’élite gauchiste. Et il apparaît d’une extrême nécessité de rappeler que ceux que l’on appelle aujourd’hui les algériens ne sont rien d‘autres que les descendants des envahisseurs arabo-musulmans qui ont éradiqué la culture occidentale et chrétienne présentes depuis plusieurs siècles.

Il s’agissait d’une nouvelle étape d’un conflit civilisationnel s’étalant sur plusieurs siècles.

Il ne s’agit pas de se complaire dans ce conflit, mais bien de constater son existence et la persistance du choc des civilisations qui, du reste, n’a pas attendu le 11 septembre 2001 pour se déclencher.

Robert Ménard peut se tromper et le fait souvent. Sa conception du monde de l’islam demeure biaisée, ses interventions au Rassemblement musulman du Bourget, son soutien à Tariq Ramadan et Dieudonné, son opposition à l’interdiction de la chaîne du Hezbollah Al-Manar sont autant d‘erreurs graves. Néanmoins, sur ce sujet, il va dans le bon sens en s’efforçant de défendre l’histoire et l’honneur de la France, sur un sujet délicat et d’ailleurs peu abordé en dehors de la droite nationaliste souvent inefficace et stérile, ainsi que quelques historiens bien isolés (Daniel Lefeuvre).

Une telle action doit être soutenue et même poursuivie de manière plus approfondie et pérenne.

Car le combat pour la France et l’Occident passe également par la réappropriation de la connaissance et de l’enseignement de l’histoire.

Ce combat est légitime et nécessaire, pour le présent et pour l’avenir, pour la mémoire.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Préval pour Dreuz.info.

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