
Mauvaise nouvelle pour l’Administration Obama qui espère un accord sur le nucléaire iranien pour normaliser ses relations avec Téhéran.
L’ayatollah ultra-conservateur Mohammad Yazdi a été élu ce mardi, 10 mars 2015, à la tête de la plus haute instance religieuse au pays chargée de nommer le Guide suprême et de surveiller son action.
L’ayatollah Mohammad Yazdi est maintenant président du Conseil des Gardiens. Yazdi est un membre influent du clergé iranien. Il était à la tête du système judiciaire iranien entre 1989 et 1999.
Il est aussi président de la très puissante association des théologiens de Qom (conservateurs), membre du Conseil des Gardiens de la Constitution, et occupe aussi la présidence du Conseil de Discernement, une instance consultative auprès du Guide suprême.
L’ayatollah ultra-conservateur a gagné la présidence de l’Assemblée des experts (par 47 voix contre 24) face à l’ex-président plus « modéré » Akbar Hachémi Rafsandjani.
Il s’agit d’une importante défaite pour le camp des réformateurs de Rafsandjani, ancien chef de cette assemblée de 2007 à 2011. Les deux hommes se sont opposés ces dernières années sur la conception du pouvoir religieux dans la théocratie persane, Yazdi ayant une vision ultra-rigoriste alors que Rafsandjani plaide pour plus d’ouverture politique et sociale. L’ayatollah Yazdi avait déjà affronté Rafsandjani pour diriger l’Assemblée des experts en 2009, mais avait perdu.
Yazdi a formé de nombreux cadres ultra-conservateurs du régime iranien. En l’occurrence l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad. Il l’a soutenu d’abord à la mairie de Téhéran en 2003, puis lors des élections présidentielles de 2005 et de 2009.
[quote]Yazdi est le tenant d’un gouvernement islamique, d’un Etat islamique qui se substituerait à la République islamique[/quote]
Cet homme est marqué par son messianisme mahdiste de la première phase de la révolution iranienne. Il adopte la pensée de l’Imam caché, qui pour lui l’emporte sur l’autorité du Guide suprême. Dès lors, Yazdi serait le tenant d’un «gouvernement islamique», d’un «Etat islamique /Dolat-e islami», qui se substituerait à la République islamique (« Jomouri-e islami »).
Peu connu, mais très influent et intimidant dans les cercles du pouvoir
Si l’ayatollah Yazdi a peu fait parler de lui dans les médias, sinon en appelant à la résistance violente aux réformes du président Mohammed Khatami, il est derrière l’éviction de la scène politique de plusieurs figures du camp modéré iranien.
En 1988, il a poussé à la sortie l’ayatollah Hossein Ali Montazeri suite à son opposition à la répression politique. Ce dernier avait pourtant participé activement à la Révolution iranienne de 1979 ( dont il est l’un des chefs de file religieux, puis à l’élaboration de la constitution iranienne de 1979 et à l’instauration du Velayat-e-Faghih). Il a été écarté par une simple lettre rédigé par l’ayatollah Yazdi à la destination de Khomeini.
Ali Montazeri est mort en décembre 2009 et ses obsèques se sont accompagnées d’affrontements et de manifestations contre les conservateurs. Dans une lettre publiée le lendemain de la mort de Montazeri, l’avocate iranienne Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix, lui attribuait le titre du « père des droits de l’homme » d’Iran.
En effet, Montazeri fut un dissident religieux et l’un des principaux critiques de la politique intérieure et étrangère de la République islamique. Il fut également un défenseur des droits civils et des droits des femmes en Iran.
Cela avait suffit pour que l’ayatollah ultra-conservateur Mohammad Yazdi (qui était à tête du système judiciaire iranien depuis 1989) le place en résidence surveillée dans sa maison à Qom, entre 1997 et 2003.
L’ayatollah Mohammad Yazdi avait aussi, en 2002, poussé à la démission l’ayatollah Jalaleddine Taheri Esfahani qui dirigeait depuis trente ans la prière du vendredi de la ville d’Ispahan, considérée comme le second centre politique du pays après Téhéran.
Ce dernier avait pour tort de dénoncer la corruption généralisée dans le camp des conservateurs, la répression politique dans le pays, mais aussi le traitement réservé à l’ayatollah Montazeri.
L’ayatollah Yazdi avait saisi le Conseil Suprême de la Sécurité Nationale pour demander à la presse de ne pas publier les articles d’Esfahani.
Toujours dans ce style d’intimidation, l’ayatollah Yazdi avait utilisé la puissante Association des théologiens de l’école coranique de Qom (qui regroupe les religieux conservateurs) pour «excommunier» l’un des principaux partis réformateurs, l’organisation des Moudjahidines de la révolution islamique (OMRI), considérée comme la tête pensante du camp réformateur.
En 2002, l’ayatollah Yazdi avait comparé Hashem Aghajari, l’un des membres de l’OMRI, à Salman Rushdie.
Aghajari avait été convoqué par la justice pour «propos anti-islamiques» lorsqu’il a mis en cause la volonté de certains religieux de vouloir rester au pouvoir à tout prix à l’occasion d’un discours à Hamedan, devant des étudiants.
Voilà le profil de cet ayatollah extrémiste arrivé à la tête de la haute instance religieuse de l’un des régimes les plus répressifs de la planète, qui pratique la décapitation, la flagellation contre ses dissidents, et bafoue les droits civiques de ses citoyens.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Souhail Ftouh pour Dreuz.info.
http://www.thedailybeast.com/articles/2015/02/01/how-iran-is-making-it-impossible-for-the-us-to-beat-isis.html
Intéressant et assez juste je pense.
Ci-dessous traduction partielle sur Google :
« L’influence de l’Iran en Irak depuis ISIS limogé Mossoul Juin dernier a entraîné une vague de saignée sectaire et la dépossession contre sunnite population minoritaire du pays, généralement aux mains des milices chiites soutenus par l’Iran, mais parfois avec la complicité active de la sécurité intérieure de l’Irak forces. En effet, tout comme nouvelles brisait la semaine dernière que cinq mois de siège ISIS sur la ville frontière syro-turque Kobane enfin avait été brisée, Reuters a rapporté que dans la province de Diyala en Irak au moins 72 « non armés Irakiens » -all sunnites-ont été « prises de leurs maisons par des hommes en uniforme; tête baissée et reliés entre eux, puis conduit en petits groupes à un champ, faites se agenouiller, et choisi pour être fusillé, un par un « .
Histoires comme ceux d’Irak ont été fréquents quoique sous-médiatisé et à contrecœur reconnu (voire pas du tout) par Washington à la fois avant et après l’opération inhérente Resolve a débuté contre ISIS.
Par exemple, 255 prisonniers sunnites ont été exécutés par des milices chiites et leurs alliés des forces de sécurité intérieure du gouvernement entre le 9 Juin et la mi-Juillet, selon Human Rights Watch. Huit des victimes étaient des garçons de moins de 18 ans « sont une minorité sunnites à Bagdad, mais ils sont la majorité dans notre morgue », un médecin travaillant à ministère de la Santé de l’Irak, a dit HRW à la fin de Juillet. Trois médecins légistes ont constaté que la plupart des victimes ont été tués à Bagdad propre à travers la tête, leur corps souvent laissés négligemment où ils ont été tués. « Les chiffres ne ont augmenté depuis Mossoul », a déclaré un médecin.
Le 22 Août 2014, la mosquée Moussab ben Omair à Diyala-la même province, où les exécutions présumées de la semaine dernière se sont produites-a été perquisitionné par des agents des forces de sécurité et les militants de Asaib Ahl al-Haq (la Ligue des Justes), qui abattus 34 personnes, selon HRW. Marie Harf, la porte-parole du département d’Etat américain, a déclaré à l’époque: « Cette attaque insensée souligne le besoin urgent pour les dirigeants irakiens de tout le spectre politique de prendre les mesures nécessaires qui aideront à unifier le pays contre tous les groupes extrémistes violents. »
Ce malade élu veut la destruction d’Israel et des USA, c’est une évidence, à tel point que le barbu à la tête de l’ISIS apparait presque comme un gamin mal élevé ; ceci dit, il ne faudrait pas qu’une charge nucléaire soit entre les mains dudit « gamin »…
Bref, ça va mal, très mal et ça ne va pas s’arranger…
Churchill, reviens !!!!!!!
http://freebeacon.com/national-security/iranian-president-diplomacy-with-u-s-is-an-active-jihad/
Mais bien sûr, Oh, Obama, poor fool !