Réciter une prière devant un conseil municipal porte atteinte à la liberté de conscience et de religion, a tranché aujourd’hui la Cour suprême* du Canada, à l’unanimité. Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, devra cesser de réciter la prière à l’hôtel de ville.
Jean Tremblay, s’appuyant sur ses convictions personnelles et sur le respect des «traditions québécoises», précédait les conseils municipaux d’une courte prière.
En première instance, le Tribunal des droits de la personne avait interdit cette pratique.
La Cour d’appel du Québec avait cependant débouté, en 2013, le Mouvement laïque québécois (MLQ) et Alain Simoneau, le laïcard extrémiste qui soutenait que la prière contrevenait au principe de la neutralité religieuse des institutions publiques et portait atteinte aux droits des citoyens athées et agnostiques.
Dans l’Actualité, Jocelyn Maclure avait rappelé l’importance de la séparation des pouvoirs et du contrôle de la constitutionnalité des lois, et conclu que les conclusions de la cour d’appel, dans l’arrêt Saguenay c. MLQ, étaient « fragiles, confuses et décevantes ».
La Cour d’appel avait soutenu que les droits des non-croyants n’étaient pas véritablement enfreints puisque la prière récitée était théiste, mais non confessionnelle — son unique référence au «Dieu tout puissant» faisait en sorte que celle-ci n’était pas strictement catholique — et que les citoyens pouvaient soit sortir de la salle, soit rester assis et ignorer le moment de prière.
De plus, la Cour affirmait que la conception de la neutralité religieuse de l’État qui s’est imposée en droit canadien était modérée et compatible avec le respect des traditions historiques, y compris religieuses.
Cependant la Cour suprême vient de renverser la décision de la cour d’appel : le maire de Saguenay, Jean Tremblay, qui n’avait jamais cessé de prononcer une prière, devra le faire.
Il essuie un revers douloureux devant le plus haut tribunal au pays, qui met fin à une saga juridique qui aura durée neuf ans.
Le premier magistrat de Saguenay réagira jeudi, lors d’une conférence de presse.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alain Leger pour Dreuz.info.
*L’arrêt est disponible en cliquant ce lien.
Tiens donc, vous ne devez pas avoir dans la Constitution canadienne les protections que la Constitution americaine nous offre, contre l’interdiction du libre exercice de tout culte (ou que l’on soit). Quelle est la difference d’avec le Canada ? (ci-dessous extrait du 1er amendement U.S)
« Le congrès ne fera aucune loi instaurant l’établissement d’une religion ou en interdisant son libre exercice…. »
Il faut dire que la Mairie n’est pas une salle de prière ; les musulmans auront vite fait de s’accaparer du lieu pour le transformer aussi !
je ne savais pas qu’au Congrès on priait aussi !!!
Voilà pourquoi OBAMA disait qu’il n’y avait pas assez de musulmans aux USA !!
Maryse. Une prière, souvent non-confessionnelle, a toujours été dite au congrès, en mairie, ainsi qu’avant les match de football. Elle est même parfois dite par le président, tel Président Eisenhower qui le jour du débarquement, s’adressa à ses concitoyens à la radio, en leur annonçant le débarquement, et en leur demandant de le joindre en prière.
« Ils ne se battent pas par convoitise et conquête » dit-il de ceux qui ont débarqué sur les plages ce jour-là. « Ils se battent pour mettre fin à la conquête (subjugation). Ils se battent pour libérer. Ils se battent pour que la justice, la tolérance et la bonne volonté s’élève parmi les peuples. Ils aspirent à la fin des batailles, et au retour au havre de leur foyer. »
Cette prière avait unifiée les américains vers une cause commune et durant une époque très difficile, et elle réverbère encore aujourd’hui. A l’opposé de la France, l’Amérique n’a jamais connu l’oppression religieuse, les massacres contre les protestants, la Vendée, le clergé, etc. L’histoire des Etats Unis, et les peuples qui l’ont créé, avaient justement fui l’oppression religieuse européenne et l’intolérance – pour trouver refuge dans un pays qui non seulement accepte toutes religions, mais aussi leur culte (la prière).
Quand on estime qu’une religion forme le caractère et les valeurs d’une personne, son sens éthique, sa fibre, l’on ne peut séparer l’homme des valeurs qui l’anime – aussi le libre exercice d’une prière en fait partie.
Cette différence est fondamentale d’avec la « laïcité » à la française.
Quant aux musulmans qui bloquent les rues parisiennes en prière les fesses en l’air, ce ne serait pas toléré aux U.S car ils bloquent le trafic, dérangent l’accès aux propriétés des riverains, et offensent l’ordre public. Ils seraient passés aux jets d’eau anti-émeute vite fait bien fait.
Annika . Je suis dans le même esprit que vous . Mais l’Amérique d’Obama n’est plus l’Amérique ! Je l’ai entendu dans une vidéo où il se montrait ému lorsqu’il disait que le plus beau son sur cette Terre est celui du mueslim !!
Imaginons que les américains soient obligés d’entendre ces appels cinq fois par jour , parce qu’aux USA chacun peut exprimer sa foi tout le temps et partout !
Heureusement qu’Obama n’a droit qu’à 2 mandats !!