Publié par Gilles William Goldnadel le 14 mai 2015

Tsahal

« M. le rédacteur en chef, je ne voudrais surtout pas vous manquer de respect, mais en ma qualité de représentant du gouvernement de l’État d’Israël, je suis en charge non seulement de la sécurité de mes concitoyens, mais encore de leur dignité. Vous venez de publier, à quatre reprises, des lettres anonymes émanant, paraît-il, de soldats israéliens qui confesseraient des manquements au droit de la guerre. L’un d’eux avoue même avoir eu du plaisir à tirer sur des civils. Je m’interroge sur la sincérité d’un individu qui non seulement aurait éprouvé ce honteux plaisir, mais encore en tirerait profit pour rejeter la faute sur son armée. Je m’interroge encore davantage sur l’honnêteté d’une organisation qui se propose bruyamment de « rompre le silence » avec des méthodes aussi peu fiables tout en acceptant de recevoir des subsides arabes.

Mais je voudrais dépasser cette inutile polémique.

M. le rédacteur en chef, je vous indique officiellement que j’ai fait défense à mon administration de répondre désormais à de telles accusations dans le cadre d’un procès aussi biaisé. Ainsi, tandis que vous consacriez quatre articles à la manière dont l’armée du peuple d’Israël aurait été contrainte de répondre il y a presque un an à l’agression caractérisée d’une organisation terroriste islamiste s’abritant derrière sa population pour tenter d’assassiner le maximum de civils israéliens, vous n’en avez consacré aucun à l’actualité immédiate de la coalition occidentale engagée contre Daech qui a causé la mort en une seule journée de 51 civils syriens. Je vous engage à cet effet à regarder ce reportage de la RTBF dans lequel les pilotes belges reconnaissent larguer leurs bombes sans savoir qui elles atteignent…

M. le rédacteur en chef, les Juifs ont construit leur État précisément pour ne pas continuer à être traité en parias. Ils croient au principe d’humanité, mais également en celui d’équité. S’ils acceptaient de continuer à se soumettre au rite truqué de l’accusation obsessionnellement unilatérale auquel vous, comme l’ONU, les convoquez en permanence, la raison d’être même de leur État, et du sacrifice de tant de ses enfants, perdrait tout fondement.

Désolé, Monsieur le rédacteur en chef, de vous priver d’un plaisir ludique sans doute jubilatoire, mais vous jouerez désormais sans nous ».

Voilà, si j’étais le conseiller du premier ministre israélien, le courrier que je l’inviterais à adresser à la direction d’un journal parisien qui n’impressionne plus grand monde.

© Gilles-William Goldnadel
Président de France-Israël et d’Avocats Sans frontières

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