Jad Zibara, un immigrant libanais, père de Maha Zibara, 19 ans, une des jeunes interceptés à l’aéroport par la GRC le 15 mai dernier, accuse Adil Charkaoui et son centre islamique d’avoir «semé la haine» dans le coeur de sa fille.
Le 15 mai dernier, Maha Zibara, une élève en sciences humaines du collège de Maisonneuve de 19 ans, a été interceptée à l’aéroport de Montréal par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Les policiers ont mené des perquisitions chez certains d’entre eux, dont cette jeune fille. Ils ont saisi du matériel informatique.
Se confiant au journal La Presse, son père, Jad Zibara, un entrepreneur d’origine libanaise, s’est dit extrêmement surpris de l’arrestation de sa fille au moment où elle s’apprêtait à quitter le Canada car elle lui avait dit qu’elle partait en Italie et qu’elle voulait se marier avec un jeune garçon.
Après son interception à l’aéroport, il l’a confrontée mais elle s’est contentée de lui dire qu’elle partait pour se marier avec l’homme qu’elle aime.
Jad Zibara ne l’a pas crue car depuis deux ans, elle a commencé à fréquenter la mosquée de Charkaoui où elle a adopté des idées radicales.
D’après lui, sa fille a rejeté complètement la voie de ses parents (des musulmans chiites) :
«Elle est venue me dire que les chiites sont des mécréants. J’ai compris qu’ils avaient commencé à lui dire qu’elle était dans la mauvaise voie. Qu’elle n’était pas avec les bons musulmans, que EUX sont les bons musulmans. Ils ont commencé à l’endoctriner doucement. Elle était au collège de Maisonneuve, où il y a des jeunes adeptes d’idées extrémistes qui viennent de l’Arabie saoudite, de Daesh ou d’al-Nosra [la filiale syrienne d’Al-Qaïda] .»
«Avec le temps, j’ai remarqué sur sa page Facebook des récitations d’imams connus pour leur extrémisme, leur radicalisme.»
M. Zibara a voulu mener une bataille des idées pour reconquérir sa fille, mais il n’a pas réussi.
Même après avoir été épinglée par la police à l’aéroport, la jeune fille est demeurée active sur Facebook. «Ceux qui offensent Allah et Son messager, Allah les maudit ici-bas, comme dans l’au-delà et leur prépare un châtiment avilissant», a-t-elle écrit quelques jours à peine après l’intervention policière.
Sur le réseau social, elle «aime» la page Facebook du Centre islamique Assahaba présidé par Adil Charkaoui.
Adil Charkaoui a réagi en disant qu’il était victime d’une campagne de salissage …
Ben voyons…
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc pour Dreuz.info.
Peut on pas fermee le college de Maisonneuve, et le cirque-mosquee de Charkaoui ???
Ce n’est pas aussi simple. Le Collège de Maisonneuve est une institution publique réputée qui existe depuis plus de 40 ans. Il est situé dans l’est de l’Île de Montréal, ce qui rend accessible les études post-secondaires et pré-universitaires à des jeunes de milieux défavorisés et à des fils et filles d’immigrants (d’où le nombre important d’étudiants dont les parents sont des immigrants récents, originaires de pays francophones du Maghreb et du Moyen Orient).
Quant à la mosquée de Charkaoui, elle est protégée par la Charte des Droits et Libertés enchâssée dans la Constitution canadienne qui garantit la liberté de religion. Par contre l’adoption récente de la loi anti-terrorisme C51 pourrait changer la donne en ce qui concerne Charkaoui…
Mon Dieu ! la liberté d’expression donnée aux citoyens (sauf aux « de souche »qui en ont un peu moins que les autres) en vertu des principes démocratiques aboutira à nous écraser. Les malins savent en détourner le principe pour défendre leurs seuls intérêts.
Je ne sais plus quel membre de la religion « de tolérance de paix et d’amour » avait déclaré: « nous vous aurons par la démocratie. »