Publié par Jean-Patrick Grumberg le 18 mai 2015

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La justice française a relaxé les deux policiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger, après la mort de deux « jeunes » qui s’étaient réfugiés dans une centrale électrique et avaient été electrocutés, déclenchant une vague d’émeutes dans tout le pays. 10 ans avant de les relaxer, c’est un vrai gâchis pour les deux policiers.

Un drame s’était produit, le soir du 27 octobre 2005, lorsqu’à Clichy-sous-Bois, trois « jeunes » s’étaient enfuis en voyant la police, et s’étaient cachés dans un transformateur électrique. Deux d’entre eux, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, avaient trouvé la mort, électrocutés.

Leur décès avait donné le prétexte à trois semaines d’émeutes dans toute la France.

Mais le tribunal correctionnel de Rennes, après dix ans de procès, a conclus que les deux policiers (en fait un policier et une policière) n’ont commis aucune faute et n’étaient pas coupables.

[quote]Ces jeunes ont été imprudents, ils sont totalement responsables de leur mort[/quote]

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Le tribunal a ainsi confirmé ce qu’on sait depuis 10 ans : ces jeunes ont été imprudents, ils sont totalement responsables de leur mort, aussi tragique qu’elle fût, et 10 ans de la vie de deux policiers a été suspendue inutilement.

Le tribunal correctionnel de Rennes a relaxé les deux policiers, Sébastien Gaillemin et Stéphanie Klein, poursuivis pour non-assistance à personne en danger.

Le procès, qui s’est tenu du 16 au 20 mars dernier, opposait deux thèses autour d’une même phrase : celle de Sébastien Gaillemin, gardien de la paix qui, en voyant des jeunes se diriger vers l’installation électrique, avait dit sur la radio de la police : «S’ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau».

Stéphanie Klein, alors au standard du commissariat de Livry-Gargan, avait reçu l’appel.

Pour les parties civiles, cette phrase révélait que les fonctionnaires de police savaient que les jeunes risquaient leur vie et avaient volontairement omis d’alerter les secours.

Pour la défense, cette phrase démontrait que le danger évoqué était hypothétique. «S’ils rentrent…» démontrait que les policiers ne savaient pas si les jeunes étaient entrés ou pas.

D’ailleurs le policier avait vérifié, et n’avait trouvé personne dans le site EDF.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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