Publié par Jean-Patrick Grumberg le 24 mai 2015

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New York est la ville occidentale qui a été la plus touchée par le terrorisme musulman. Après le 11 septembre 2001, New York City avait toutes les bonnes raisons de mettre sur pied un réseau anti-terroriste musclé, ce qui donna la naissance au programme SHIELD.

Et lorsque le commissaire de la police de New York William J. Bratton a annoncé dimanche dernier à la radio qu’il entend recruter 450 policiers pour lutter contre l’Etat islamique, tout le monde a écouté avec attention et l’a pris très au sérieux.

« Je vais recruter 450 officiers de police, si j’obtiens les autorisations… dans notre structure anti-terrorriste afin d’améliorer les capacités de protection des sites sensibles de la ville, » a déclaré Bratton.

Environ un millier de policiers new-yorkais sont déjà assignés à la lutte contre le terrorisme, plus environ 350 chargés de surveiller les manifestations. Et Bratton considère qu’il faut 450 policiers supplémentaires, seulement pour affronter l’Etat islamique à New York, alors qu’il n’a commis qu’un seul attentat sur le sol américain, et que le président Obama n’affronte pas la menace, ne veut pas consacrer de ressources importantes à l’éradiquer, et a déclaré que l’Etat islamique continuera à nuire après la fin de son mandat.

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Depuis sa nomination en janvier 2014, Bratton ne cesse de rappeler que le contre terrorisme est sa principale priorité, tout comme son prédécesseur Raymond Kelly d’ailleurs. S’il le rappelle, c’est que la menace n’est pas virtuelle.

Lors du salon ASIS de la sécurité qui s’est tenu à Manhattan le mois dernier, Bratton expliqua au public que nous vivons dans nouveau monde de menaces qui demande la mise en place de stratégies nouvelles et améliorées afin d’assurer la sécurité des New Yorkais.

Cette semaine, Bratton rappelait cette priorité. « Nous devons être très concernés par le terrorisme. Cette menace a beaucoup augmenté depuis 16 mois que je suis commissaire. »

Un militant de l’Etat islamique a récemment déclaré au cofondateur du site VICE, Shane Smith, que le métro newyorkais est la cible. Trois islamistes de Brooklyn ont été arrêtés en février alors qu’ils envisageaient de rejoindre l’Etat islamique. En avril, deux jeunes femmes qui se préparaient à la fabrication d’une bombe ont été arrêtées dans le Queens.

Lors de la même conférence sur la sécurité, Naureen N. Kabir, un chercheur dans le domaine du renseignement expliquait que la police de New York a mis sur pied une équipe navale destinée à détecter les drones. Les metadata de Facebook et Twitter sont constamment analysées afin de détecter toute menace d’un « loup solitaire ». Et un autre groupe surveille les milliers de caméras installées un peu partout dans Manhattan.

Aussi est-il facile de comprendre que la demande de recrutement de 450 agents supplémentaires ne descend pas du cerveau paranoïaque d’un commissaire trop prudent.

Linda Sarsour, présidente de l’association des Arabes américains de New York est évidemment dans le déni total. Connue pour ses critiques de la surveillance policière, plus soucieuse de la protection de la loi que de la vie humaine, elle déclarait : « comment serons nous certains que la police ne va pas illégalement surveiller et cibler la communauté des Musulmans américains ? »

La décision finale dépend du maire d’extrême gauche et très engagé dans l’islamophilie Bill de Blasio et son conseil municipal.

Le mois dernier, le membre du conseil Melissa Mark-Viverito demandait que soient embauchés 1,000 policiers supplémentaires, sans préciser que l’Etat islamique était ciblé. le maire de Blasio refusa. Certains pensent que la demande de 450 policers pourrait être un compromis : moins d’embauche, mais plus ciblé, et de Blasio aurait mauvaise presse en refusant de consacrer des ressources à la sécurité des Newyorkais, d’une part, et si un attentat terroriste se produisait alors qu’il refuse ce recrutement, sa carrière sera ruinée par la responsabilité qu’il portera.

La décision et le vote auront lieu mi juin.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alain Leger pour Dreuz.info.

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