La filiale américaine d’Al Jazeera est dans la tourmente.

Deux ans après son lancement, il n’est de secret pour personne que al Jazeera Amérique est un fiasco total, financier et médiatique. Les informations diffusées par la station sont considérées comme quantité négligeable, car elle attire à peine 30 000 spectateurs par jour, moins que Dreuz info…

[quote]Plainte pour antisémite et discrimination sexuelle[/quote]

Et pour noircir un peu plus le tableau, un employé a déposé plainte pour antisémite et discrimination sexuelle, des cadres dirigeants ont été licenciés, et d’autres ont précipitemment donné leur démission.

Matthew Luke, l’auteur de la plainte à la fois contre la chaîne et Osman Mahmud son supérieur, affirme que ce dernier, responsable de la chaîne, a déclaré à ses employés que « quiconque soutient Israël doit mourir brûlé en enfer ».

Dans sa requête, Luke affirme avoir été licencié 10 jours après s’être plaint au DRH que son supérieur, Osman Mahmud, faisait des discriminations contre les femmes, les excluait arbitrairement de certains projets, ne les invitait pas aux réunions, les retirait des listes de destinataires des emails, et tenait des propos antisémites et insultant envers Israël et les Etats Unis.

Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.

La chaîne a évidemment démenti, mais le PDG de la chaîne Ehab al-Shihabi, un Jordanien de 40 ans, connu pour ses méthodes de management tyranniques, a été licencié, puis réintégré à un poste inférieur.

Osman Mahmud, l’auteur des propos antisémites, est sous pression mais n’a pas été licencié.

[quote]“Je ne voulais plus travailler là bas, je n’aimais pas cette culture de la peur »[/quote]

Marcy McGinnis, ancienne vice-présidente, également démissionnaire, a déclaré au New York Times “Je ne voulais plus travailler là bas, je n’aimais pas cette culture de la peur » imposée à Al-Jazeera US par al-Shihabi.

C’était l’enfer, les employés « craignaient de perdre leur emploi s’ils croisaient al-Shihabi ou osaient le contredire », ajoute McGinnis, précisant qu’en coulisse, les gens vivaient un total désaroi.

L’ambiance était à la célébration discrète, dans les bureaux d’al Jazeera, lorsque la nouvelle de l’éviction d’al Shihabi a été connue.

Deux autres cadres dirigeants ont donné leur démission, dont le vice président des ressources humaines Diana Lee, et le vice président exécutif de la communication Dawn Bridges.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.