Publié par Gaia - Dreuz le 12 juin 2015

Le Luxembourg a présenté ses excuses officielles à la communauté juive. Un volet juridique pourrait désormais s’ouvrir et les victimes demander une indemnisation financière.

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Les survivants de la Seconde Guerre mondiale, victimes du zèle de l’administration luxembourgeoise pendant l’occupation, vont-ils solliciter un dédommagement financier? «Cela pourrait effectivement être la prochaine étape du processus», confirme Claude Marx, président du consistoire israélite de Luxembourg, contacté par L’essentiel. «Mais nous n’effectuerons pas de démarche particulière en ce sens. Les Juifs luxembourgeois ont été dédommagés après 1945. Quant aux Juifs étrangers qui résidaient au Luxembourg à cette époque, il leur appartient de solliciter individuellement une réparation financière».

Aucune demande d’indemnisation n’a été formulée à ce jour. «Des demandes individuelles émanant de survivants sont toujours envisageables, à la lumière des informations sur l’expropriation dont ont été victimes certains Juifs», précise àL’essentiel le président de la commission des institutions, Alex Bodry (LSAP). «Au-delà, c’est la réévaluation historique de la persécution juive qui doit se poursuivre et s’intensifier».

La résolution n’est pas «une fin en soi»

En attendant, le président du consistoire israélite de Luxembourg, «se félicite des excuses exprimées par le Luxembourg et sa reconnaissance de la responsabilité de l’État luxembourgeois dans les souffrances infligées à la communauté juive durant l’occupation nazie». Claude Marx regrette cependant le temps pris pour parvenir à cette prise de position. «Le processus a été enclenché en 2001 et il est dommage qu’il ait fallu presque 15 ans pour voter cette résolution. Nous attendions une réaction plus rapide de la société civile luxembourgeoise…»

Pour Claude Marx, la résolution adoptée par la Chambre est tout sauf «une fin en soi». «Il reste beaucoup de travail à réaliser, notamment pour affiner les recherches historiques sur cette période trouble». Il espère également que la future fondation sur la mémoire de la Shoah deviendra pour le Luxembourg un lieu de mémoire, mais aussi d’émergence de projets pédagogiques, «afin de s’opposer à toutes les formes d’antisémitisme, racisme et xénophobie».

http://www.lessentiel.lu/fr/news/luxembourg/story/Apres-les-excuses-place-au-dedommagement–14107445

© Gaïa pour www.Dreuz.info

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