J’ai un ami qui se reconnaîtra dans ce témoignage d’amitié et d’affection et qui me disait que lorsqu’il écrivait, il « pissait de la ligne ».
Pour ma part, j’ai besoin de tourner en rond pendant de longs jours et d’attendre cette impulsion macro-environnementale qui me donnera l’autorisation morale d’exprimer une révolte légitime.
Beaucoup auront reconnu dans le titre de cet article, l’inoubliable réplique de Bugs Bunny [1] qui a fait les beaux jours de la Warner Bross Cartoon et qui a égayé les yeux de tant d’enfants et d’adultes.
En vérité, la réplique de ce personnage déjanté, surgissant hors de son terrier, sortant sa phrase favorite et soudainement, se rendant compte de l’absurdité de la situation, symbolise toute la démence qui frappe la santé mentale du monde actuel.
Le fait générateur de la réflexion qui m’anime prend sa source dans cette déclaration absurde du PDG du Groupe Orange de se retirer de son partenariat avec le groupe israélien Partner.
A priori, ce n’est pas un boycott stricto sensu et je n’ai cessé de le clamer sur les réseaux sociaux pour calmer les esprits et que la dignité prenne le pas sur l’invective.
Dans l’attitude de Stéphane Richard, on diagnostique un mal profond : celui de la non-reconnaissance de l’identité d’Israël au travers d’une accusation ancestrale, celle du crime d’usurpation d’identité par Israël qui, relayé au cours des âges, a vicié la conscience de l’humanité entière.
Là encore, je suis obligé de faire appel à mes connaissances bibliques : La main d’Esaü n’a pas lâché le talon de Jacob et ne lui a pas pardonné ce « vol » d’un droit d’aînesse qui ne représentait pas (pour Esaü !) davantage qu’un plat de lentilles.
Mais voilà, Israël n’est pas et ne sera jamais une nation comme les autres parce qu’il a été le premier peuple de la Révélation de Dieu à l’humanité.
Cette décision d’un retrait d’Orange a provoqué un vif émoi en Israël parce qu’elle a précisément appuyé sur quelque chose de terriblement douloureux dans la conscience collective d’Israël : isoler Israël et le mettre sous silence, c’est rappeler une époque sombre au cours de laquelle la chrétienté, fort de son Verus Israel, avait cru devoir le bâillonner.
Oui mais, voilà encore une rechute : isoler Israël dans le silence du monde, c’est de nouveau empêcher la parole prophétique de s’exprimer, c’est essayer d’étouffer la dimension ontologique du Retour à Sion.
La parole prophétique n’est pas une parole de voyance, c’est une parole de progrès. Or, d’aucun de ne pas ignorer la qualité de la recherche israélienne au travers de ces innombrables start up rachetées à prix d’or par de nombreux investisseurs étrangers.
Je ne vais pas m’étendre sur un sujet archi-démontré mais j’aimerais apprendre quelque chose à Monsieur Stéphane Richard qui a tout a envié à notre merveilleux Platoche.
Oui, sans que l’on que me taxe d’illuminé, j’aimerais, cher Monsieur, enrichir votre culture de leader d’entreprise par un extrait de la prophétie d’Ezéchiel, tiré de sa fameuse vision des ossements : « Je mettrai mon esprit en vous et vous serez vivifiés, et je vous établirai sur votre sol, et vous reconnaîtrez que je suis l’Eternel, qui ai parlé et qui exécute, parole de l’Eternel »[2].
Lorsque je visite Israël, j’ai le défaut de beaucoup de mes coreligionnaires, celui de comparer ce que l’on a en France, patrie généreuse, avec ce qui existe en Israël, mais la réponse est cinglante : « oui c’est vrai, mais ça c’est à nous ! ».
That’s all folks !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Frank Khalifa pour Dreuz.info.
[1] L’expression était employée au Texas par une bande de collégiens dont Tex Avery faisait partie et qui déclara qu’ « à cette époque, on appelait tout le monde Doc ». La façon dont Bugs Bunny tient sa carotte fait référence au cigare de Groucho Marx des Marx Brothers.
[2] Ezéchiel, 37,14.