
[dropcap]S[/dropcap]id Ahmed Ghlam, surveillé pour avoir eu l’intention d’aller faire le djihad en Syrie, soupçonné d’avoir assassiné Aurélie Châtelain et d’avoir tenté de commettre des attentats de grande envergure dans des églises du Val de Marne, quand il a été arrêté par hasard, le 19 avril à Paris, est défendu par trois ténors du barreau.
Il nie aujourd’hui avoir été impliqué dans la tentative d’attentat. Mais l’origine des sommes versées aux avocats qui assurent sa défense pourrait confirmer l’inverse.
Dans sa chambre d’étudiant et près de sa voiture, les policiers avaient retrouvé un véritable arsenal : quatre fusils d’assaut kalachnikov, un pistolet, un revolver, des gilets pare-balles et des gilets multipoches, des munitions et des documents manuscrits avec des cibles potentielles.
Trois avocats, dont deux bâtonniers
Ghlam s’est donc vu offrir les services de trois avocats, dont deux bâtonniers : Gilles-Jean Portejoie, Christian Benoit et Matthieu De Vallois, qui vont assurer sa défense.
« La famille de Sid Ahmed Ghlam et ce dernier m’ont demandé aujourd’hui d’être son conseil. J’assurerai sa défense avec mon confrère Christian Benoit, saisi conjointement », avait déclaré Me Portejoie, ancien bâtonnier du barreau de Clermont-Ferrand.
« Nous avons demandé à Me Matthieu de Vallois, qui intervient depuis le début à ses côtés de continuer à assister notre client », a-t-il précisé.
« Travailler à trois ne sera pas de trop, compte tenu de la complexité du dossier », a ajouté Me Benoit, ancien bâtonnier du barreau de Saint-Dizier (Haute-Marne), également sollicité par la mère et la soeur du suspect qui résident à Saint-Dizier, pour être son conseil.
Les commanditaires des attentats avortés et du crime de Sid Ahmed Ghlam sont soupçonnés d’être installés en zone irako-syrienne.
« Il faut qu’il en dise plus, car pour l’instant la réalité du dossier ne correspond pas du tout à ses déclarations », avait déclaré à l’AFP l’un des avocats de la famille d’Aurélie Châtelain, Antoine Casubolo Ferro.
Le terroriste présumé a bénéficié «d’une aide qui s’est traduite par des véhicules et de la fourniture d’armement», avait déclaré le procureur de Paris, François Molins.
Il avait également révélé que Ghlam avait chez lui des documents sur les «organisations terroristes al-Qaïda et État islamique», qu’il était en contact avec «une autre personne pouvant se trouver en Syrie», qui lui avait demandé «explicitement de cibler particulièrement une église».
On imagine mal l’ex-étudiant, qui avait falsifié des documents pour entrer à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) à Paris en décembre 2014, avoir décidé, et même payé, les trois ténors du barreau pour assurer sa défense.
Qui les paye ? Et pourquoi ?
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Qui paye !!! mais Taubira !!! non …. :pissedoff: