Une vidéo de la Française Isabelle Prime, enlevée il y a 3 mois à Sanaa, la capitale du Yémen, a été mise en ligne sur YouTube. Ces images ont été authentifiées, par le ministre des affaires étrangères.

Dans cette vidéo, la jeune femme, vêtue de noir et assise à même le sol, implore les présidents français, François Hollande, et yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, d’agir “rapidement” pour la ramener en France.

https://www.youtube.com/watch?v=MNu-Al4E1A8

Isabelle Prime qui travaillait en tant une consultante pour le Fonds social de développement du Yémen et son interprète yéménite Chérine Makkaoui avaient été enlevées à Sanaa par des hommes déguisés en policiers alors qu’elles se rendaient en voiture à leur travail.

“M. Hollande et M. Hadi, mon nom est Isabelle, j’ai été enlevée il y a 10 semaines au Yémen, à Sanaa. S’il vous plaît ramenez-moi en France le plus rapidement parce que je suis vraiment, vraiment fatiguée,» dit-elle dans la vidéo.

«J’ai essayé de me tuer à plusieurs reprises parce que je sais que vous ne coopérerez pas et je comprends tout à fait.”

Isabelle Prime, âgée de 30 ans est originaire de l’ouest de la France. Une source diplomatique à Paris a indiqué “nous travaillons avec détermination et dans la discrétion à la libération de notre compatriote”.

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Depuis le 26 mars, une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite bombarde le Yémen.

Elle agit à la demande du président Abd Rabbo Mansour Hadi, chassé du pays par une rébellion et réfugié à Riyad.

Les rebelles houthistes, des chiites originaires du nord du pays, cibles des bombardements, sont quant à eux soutenus par l’Iran, rival de l’Arabie saoudite dans la région.

Les violences dans le pays, puis les bombardements aériens, ont fait au moins 2.000 morts et 8.000 blessés depuis le 19 mars, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au moins 405 civils ont été tués par les frappes, selon l’ONU, et plus de 120.000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, qui s’ajoutent aux 300.000 autres déplacés qui avaient fui avant même l’intensification des combats.

On n’a toujours pas vu de manifestation des associations humanitaires, des antiracistes, des élus de gauche en soutien à cette jeune française otage dans la péninsule arabique.

Le Quai d’Orsay, très ami avec les pays arabes, dispose d’une preuve que la Française enlevée au Yémen est en vie.

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