Dur à croire, et pourtant : le monde va de mieux en mieux (en 11 cartes)

Publié par Alain Leger le 24 juillet 2015

Surprise, c’est un magazine de gauche, Vox qui fait ce constat : le monde va mieux.

La démagogie populiste social-communiste consiste habituellement à souligner les misères du monde et ignorer les bienfaits pour combattre le progrès, condamner l’inventivité, et mobiliser les énergies destructrices au nom d’inégalités et d’injustices fabriquées, manipulées ou exagérées.

[dropcap]1[/dropcap]Plus grande prouesse de l’humanité : nous vivons plus vieux

Depuis les temps les plus anciens, nos vies étaient pénibles, brutales, incertaines, et surtout très courtes. Mais depuis 200 ans, comme le montre le graphe, nous vivons de plus en plus vieux.

En 1770, l’espérance moyenne de vie était de 29 ans. Vous imaginez cela ? Aujourd’hui, elle est de 70 ans, avec des régions à 80 ans. C’est notre plus grande conquète et nous pouvons en être fiers. C’est la victoire sur les maladies mortelles, la pauvreté et la guerre.

Même l’Afrique, encore bon dernier, a vu son espérance de vie plus que doubler.

[dropcap]2[/dropcap] Le produit intérieur brut a explosé

Depuis les temps les plus anciens, notre espèce était pauvre, très pauvre. Tout a radicalement changé au 19e siècle, merci au capitalisme, à la libre entreprise, au consumérisme et à l’ère industrielle. La révolution scientifique, les Lumières, la révolution industrielle, résultats de la liberté de penser et de la modestie des directives gouvernementales, ont permis ce miracle. La liberté laissée à l’homme a fait naître la médecine moderne, l’électricité, la technologie, et mis au service de la race humaine une richesse dont même les plus brillants auteurs d’anticipation du 19e sicèle n’auraient osé penser les contours. C’était avant la naissance du communisme, qui a commencé sa destruction de ce que le capitalisme a accompli.

[dropcap]3 [/dropcap]L’extrême pauvreté est en chute libre

Rapport de l'ONU sur l'extrême pauvreté — Rapport de l’ONU sur l’extrême pauvreté

Le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté a été divisé par deux tandis que les alarmistes ne parlent que du fossé qui sépare les plus riches des plus pauvres. Quelle importance que le fossé s’agrandisse et les inégalités de revenus se creusent, si les plus pauvres sont moins pauvres ?

La croissance n’a pas profité qu’aux pays riches.

Entre 1990 et 2015, environ 1.1 milliard d’humains sont sortis de l’extrême pauvreté définie par l’OMS (1.25 dollars par jour). Présenté différemment, on peut dire que durant les 25 dernières années, 1/7e de l’humanité a été sauvée de cette détresse. La plupart s’est produit en Inde et en Chine, qui ont adopté des systèmes économiques capitalistes et la mondialisation.

Les plus touchés restent les Etats africains sub-Sahariens, mais il est important de relever que leurs ressources souterraines immenses sont largement inexploitées, et que les populations crèvent de faim en raison d’une corruption extrême et extravagante, concentrée entre les mains d’une minuscule minorité. Malgré cela, il convient de constater que 1.1 milliard de personnes qui ne souffrent plus de la pauvreté extrême est digne de réjouissance.

[dropcap]4 [/dropcap]Le nombre de morts des guerres est au plus bas

battle_deaths_chart — Morts à la guerre (par 100 000 habitants)

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, largement attribuée aux faiblesses et à la lâcheté des pacifistes – oui encore une théorie de gauche – le monde a connu un phénomène formidable : le nombre de morts des guerres est en chute libre. Le pourcentage de population tuée lors des conflits a été réduit de façon radicale, en grande partie grâce au nucléaire, grâce auquel les grandes puissances (USA et Russie par exemple) se sont abstenus de déclencher un conflit. Les guerres ne sont pas terminées. L’islam est en ébulition, et le déni des dirigeants occidentaux pourrait une nouvelle fois déclencher une catastrophe que des leaders décidés, aux idées claires et à la poigne de fer pourrait éviter.

[dropcap]5 [/dropcap]Les décès dus au Sida sont également en chute libre

En 15 ans, la recherche a fait de gros progrès contre l’épidémie du SIDA. Entre 2000 et 2013, le nombre de cas de SIDA documenté a chuté de 40%, et le nombre de morts du SIDA de 35% (après une pointe en 2005).

Les raisons sont dus à la mondialisation des efforts et des traitements. Des programmes comme le Plan américain présidentiel contre le SIDA (PEPFAR) ont fait des merveilles auprès des populations pauvres en leur apportant les traitements dont ils avaient besoin.

[dropcap]6 [/dropcap]De nombreuses victoires contre la maladie

Les courbes ci-dessus montrent que les campagnes de vaccination contre la rougeolle (measles) ont été d’une efficacité extraordinaire, et ont sauvé 15.6 millions de personnes entre 2000 et 2015.

Les morts de malaria ont chuté de 58% pendant la même période.

La mortalité par la tuberculose a baissé de 43% depuis 1990.

Toutes ces maladies mortelles sont en recul dans le monde occidental, en raison des efforts internationaux et grâce à la mondialisation du combat médical.

[dropcap]7 [/dropcap]L’extension de la démocratie a créé un monde meilleur et plus libre

Comment la démocratie a conquis le monde

Le développement de la démocratie et de la liberté tient une part importante dans ce tableau.

La révolution américaine et française ont marqué le début d’une prise de conscience globale, mais c’est grâce à la fin de la guerre froide, de la chute du mur de Berlin et du recul du communisme que la démocratie est devenue la forme de gouvernement la plus choisie au monde. Imparfaite, rien n’a été découvert de mieux à ce jour, et les conséquences sont importantes : les gouvernements des pays démocratiques ne se sont jamais – ou presque – fait la guerre, et ils ont largement moins tendance à massacrer leurs peuples. Malgré les apparences, et avec des écarts non négligeables, les dirigeants des pays démocrates subissent également une certaine pression afin de procurer du bien être à leurs citoyens. La démocratie aide dans une certaine mesure à redistribuer la croissance économique et les découvertes technologiques. Et bien entendu, le système permet aux populations de choisir leur gouvernement.

[dropcap]8 [/dropcap]De plus en plus de personnes ont assez à manger

Un des effets du capitalisme et de l’amélioration de la santé mondiale est que de plus en plus de personnes peuvent manger à leur faim. Entre 1990 et 1992, 991 millions de personnes vivant dans les pays développés souffraient de malnutrition — ils n’avaient pas assez à manger — selon les chiffres de l’ONU. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 780 millions.

[dropcap]9 [/dropcap]De moins en moins de femmes meurent lors d’un accouchement

Jusqu’à la généralisation de la médecine moderne, le nombre de femmes qui mourraient des suites d’un accouchement était énorme. La diffusion de techniques permettant de lutter contre les hémoragies et les infections a eu des conséquences importantes : depuis 1990, le taux de mortalité durant l’accouchement et dans les 42 jours suivants a plongé de 45 %.

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[dropcap]10 [/dropcap]De plus en plus d’enfants vivent passé l’âge de 5 ans

Si vous étiez né il y a 400 ans, vos chances de vivre au delà de l’âge de 5 ans étaient très faibles. Grâce aux système de santé et l’accès à la nourriture, la mortalité infantile a énormément chuté.

[dropcap]11 [/dropcap]Et de plus en plus d’enfants vont à l’école

Et tandis que les enfants ne tombent plus comme des mouches, de plus en plus reçoivent une éducation, car l’accès à l’école n’a jamais été aussi répandu : 91% des enfants du monde vont à l’école primaire. Même dans les régions sub-Sahariennes d’Afrique, où là encore le continent ne brille pas par son traitement des êtres humains, le chiffre est passé de 52 % en 1990 à 80% en 2012.

Certains regardent le verre à moitié vide, d’autres à moitié plein. Encore faut-il que les médias ne cachent pas les verres bien pleins.

Source : Vox.com