Gilles-William Goldnadel estime que la notion de «harcèlement sexiste» est trop vague et empreinte de moralisme idéologique pour être pénalement répréhensible.
Les anti-harceleurs nous harcèlent. La pénalisation du harcèlement moral au travail, et l’auteur de cet article n’est pas le plus mal placé pour en discourir, a entraîné une inflation de plaintes, cornaquées notamment par la CGT qui en a fait l’un de ses fonds de commerce, qui paralysent plus encore des tribunaux correctionnels qui ne souffraient pourtant pas d’un désoeuvrement particulier.
Avant cela, il s’agissait d’une infraction sociale, difficile à établir, mais seulement sanctionnée par la juridiction prud’homale, et c’était bien ainsi. Depuis, certains roublards de toute sorte instrumentalisent la justice répressive à coup d’arrêts de travail opportunistes quand ce n’est pas de tentatives de suicide imaginaires. Sans parler des nombreuses personnes qu’une loi médiatique imprécise mais tentatrice a persuadées de bonne foi qu’elles étaient les victimes des méchants patrons.
C’est dans ce même esprit d’encouragement simpliste et victimaire que Benoît Hamon a décidé de faire porter le chapeau financier du «burn out» aux entreprises déjà souffreteuses en désirant faire de cette maladie psychique méconnue, multiforme, subjective et pluricausale, une maladie professionnelle exclusivement causée par l’entrepreneur stressant… sauf qu’elle n’est pas professionnelle ou purement professionnelle.
Pour l’instant, notre ministre du Travail, dans sa sage droiture, n’a pas dit oui, mais dans son souci de ménager la gauche extrême, n’a hélas pas dit non.
La même traque idéologique des harceleurs est aujourd’hui appliquée avec un zèle revendiqué à la répression du comportement sexiste dans la rue.
C’est dans ce cadre que Mme la Secrétaire d’État Pascale Boistard a présenté son «plan national de lutte contre les violences sexuelles et le harcèlement sexiste dans les transports en commun» le 9 juillet dernier.
Il est évidemment ridiculement inutile d’avoir à préciser ici que les violences sexuelles, lorsqu’elles sont avérées, doivent être réprimées sans faiblesse, et qu’elles le sont.
Les injures sexuelles sont également réprimées par le droit positif actuel. Une femme qui se fait traiter de «salope» peut également poursuivre son agresseur verbal sans qu’il soit besoin de créer une nouvelle catégorie conceptuelle. Idem pour celle qui se fait peloter dans le métro.
On comprend également que le comportement actuel sexuellement agressif de nombreuses personnes peut exaspérer légitimement de nombreuses autres, sans défense.
Le « harcèlement », notion infiniment floue, et soumise à une spéculation intellectuelle subjective est de maniement délicat, surtout lorsque l’on entend le réprimer pénalement.
Il n’est pas déplacé de suggérer ici que la société moderne et multiculturelle, célébrée il y a peu encore extatiquement, n’a pas fait la preuve, ici encore, de ce qu’elle était contributrice de bonheur et de progrès.
Il n’en demeure pas moins que le «harcèlement», notion infiniment floue, et soumise à une spéculation intellectuelle subjective est, si l’on ose dire, de maniement délicat, surtout lorsque l’on entend le réprimer pénalement. Il devient objectivement liberticide si l’on se soumet, comme en l’espèce, à une idéologie néo- féministe agressive jusqu’à l’absurde.
C’est ainsi que les travaux ministériels portent notamment la marque d’une association auditionnée telle que «Osons le féminisme», dont le moins que l’on puisse dire qu’elle ne se caractérise pas par la tempérance et la modération.
Une promenade guidée dans le rapport ministériel intitulé «Avis sur le harcèlement sexiste dans les transports en commun» publié le 16 avril illustrera mon propos.
Tout d’abord, la lettre de saisine adressée par Mmes Touraine et Boistard à la présidence du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes et entendant lutter expressément contre le sexisme vise exclusivement «le harcèlement sexiste auquel les femmes doivent faire face dans l’espace public». Il se trouve qu’une étude réalisée au printemps 2014 dans le métro new-yorkais précise que 25 % des harcelés seraient des hommes. (selon l’association «Stop street harassment»).
Bien sûr que la majorité des victimes de harcèlement est féminine, mais un quart, c’est beaucoup pour ne pas être rien. On retrouve à peu près la même péréquation en matière de violence conjugale, avec le même déni des féministes bien en cour. Que l’institution officielle chargée de faire respecter l’égalité entre les sexes et de réprimer le sexisme, piétine la première et pratique le second, est un comble qui en dit long par ses silences.
La définition officielle du «harcèlement sexiste» laisse également le citoyen juriste perplexe.
À coté d’évidences dûment réprimées déjà par le Code Pénal (exhibitions, exposition d’ images pornographiques, baisers forcés, main aux fesses etc.) cohabitent des comportements dénoncés comme harcelants qui trahissent un moralisme idéologique discutable et dont la preuve surabondamment, est malaisée à rapporter.
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Exemples croustillants :
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- «le sifflement» : Certaines femmes le trouvent agréable à l’oreille (#plutôtsympa) (Sophie de Menthon), d’autres l’abhorrent (Sofia Aram). Allez ensuite essayer d’y entendre quelque chose. Entre le peintre italien, sur son échelle, qui siffle gentiment au passage d’une belle et deux butors qui le font narquoisement pour assouvir leur frustration, souhaitons bon courage au procureur de la République pour notifier au siffleur répréhensible un rappel à la loi tel que préconisée finement par nos éminences ministérielles.
- «Commentaires sur le physique ou la tenue vestimentaire»: déjà une pétition signée par des femmes journalistes dans Libération se plaignant du comportement des hommes politiques avait fait un méchant sort aux compliments que ceux-ci se seraient autorisés à faire à celles-là.Toute honte bue, et prenant conscience tardivement de mon attitude répréhensible que je promets de corriger, je confesse qu’il a pu m’arriver, par beau temps et l’humeur légère, de complimenter par le sourire ou d’un mot qui se voulait gentil, un visage agréable ou une robe seyante.
Pour tenter d’obtenir l’indulgence, je jure que je n’avais d’autres projets que de faire plaisir. Et ma modestie légendaire dût-elle en souffrir, il a pu arriver (mais il y a longtemps) que le sourire me fût rendu.
- «Présence envahissante» («jambes écartées»): l’avocat qui signe, ne peut, par prudence, que recommander à tout usager du métropolitain de sexe mâle une utilisation minimale de l’espace qui lui est dévolu, les deux genoux donc strictement collés l’un contre l’autre. Le texte étant muet, s’agissant des femmes, on en déduira qu’elles ont toute licence pour écarter les jambes sans être taxées de harcèlement.
- «Regard insistant»: le même usager regardera ses deux genoux fixement. Une attitude humble sera appréciée par le ministère, et devrait être de nature à éviter toute poursuite injuste.
- «Invitation insistante» : les documents ministériels précisent utilement «que la drague n’a rien à voir avec le harcèlement» la première requérant, paraît-il, le consentement des deux personnes. Compte tenu de la prise de risque initiale inhérente à cette curieuse définition, je recommanderais néanmoins l’usage exclusif du réseau Internet pour toute entreprise de séduction désormais programmée sérieusement et méthodiquement.
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Certains couples, il est vrai, se sont formés dans les transports publics. Ce temps est révolu.
C’était avant que les gens très progressistes, très intelligents et très gentils qui nous gouvernent décident de s’occuper du bonheur des hommes et du bonheur des femmes.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.
« le peintre italien, sur son échelle, qui siffle gentiment au passage » : no, aucun sifflement ne peut être considéré comm gentil ! sidérant, cette opinion ! le sifflement n’est jamais flatteur !
« («jambes écartées»): » : trouvez vous normal, sans même parler de la plus élémentaire élégance comportementale, un mâle assis dans le métro les jambes ostensiblement écartées ? le gros beauf apparemment sûr de sa supposée viirilité ? permettez que je puisse m’esclaffer tout à loisir !
« désormais programmée sérieusement et méthodiquement » : en tout cas plus normal qu’un gros beauf, mal rasé et gras du ventre, qui oserait seulement m’approcher dans la rue ou le métro !!!!!
Cher Monsieur Goldnadel
Permettez-moi de vous dire que vous maniez admirablement la plume dans vos domaines d’expertise, cela dit, la plume de l’humour vous sied à merveille ; eh oui, autrement dit je vous fais un compliment le sourire aux lèvres ….. Je fais partie de la vieille école, celui des principes et du respect de chacun. Ah mais voilà, je ne suis pas dans le camp du bien je vomis ouvertement tous ces bricolages de com’ gouvernementales totalement inapplicables dans la vie réelle . Par ailleurs, c’est tellement facile avec l’argent des autres de financer tel ou tel groupe de pression pour enfoncer un peu plus l’économie française ; prenons l’exemple du sieur Filoche : Ohhhhhhhhhhhhh !!! l’indignation permanente à défendre l’indéfendable devant les prud’hommes
Du misérabilisme ces gauchistes à vous rendre politiquement raciste
http://www.contrepoints.org/2015/07/20/214815-100-des-femmes-harcelees-dans-les-transports
Les hommes Canadiens, qui ont reçu une juste éducation, savent parfaitement comment se comporter respectueusement, je peux en témoigner, ils ne sont pas moins masculins et à la virilité assumée. Mais il ne faut pas demander aux français de base un tel niveau de savoir-être.
Bonjour Chinook
Totalement de votre avis Chinook ; vous savez « une juste éducation » existe également en France je vous l’assure ; en revanche la vraie question c’est : de quels français parlons-nous ?
Vous connaissez notre mixité sociale n’est-ce-pas ? Il s’agit à 99 % d’une minorité nuisible à tous les niveaux qui gangrène notre pays, dont les agissements sont couverts allègrement par ces gaucho-coco-vert-d’eau qui ont grandement besoin de voix pour 2017
Bonsoir Anny,
je plussoie, la « minorité nuisible » n’a aucune éducation, mais j’ai du également il y a quelques mois faire part à ma DRH du comportement discutable à mon égard émanant d’un collègue français de souche supposément éduqué, mais qui s’autorisait l’inadmissible (me toucher le bras puis le dos en prétextant être du « genre tactile »), comportement tout à fait répréhensible. Méfiance donc !!
Cordialement.
Printemps 2000 , XVIIIème arrondissement . j’arrive à l’école fermée pour l’heure de midi en même temps qu’une femme bunkerisée , vous me connaissez , noblesse oblige , je monte les 3 marches , je sonne , je pousse la porte puis je m’efface galamment pour laisser entrer cette dame . mais elle ne croise pas mon regard et opine négativement de la tête qu’elle garde penchée vers le sol … j’insiste en m’inclinant légèrement avec une invite de mon bras vers la porte ,
mêmes mimiques de sa part , rien à faire , le coran est plus fort que ma galanterie ! Je décide alors de m’asseoir sur les marches en sortant un bouquin que je commence à lire , elle entre soudain en mâchant des mots jusque dans le couloir ,
je crois qu’elle m’envoyait en enfer , moi , mes ancêtres et ma descendance … c’est ce qu’on appelle le choc des cultures , je crois ! C’est pas fini , à la récré en salle des maîtres je raconte ma mésaventure , profitant de la présence des psy scolaires que j’adore , espérant une parole gentille de leur part , mal m’en a pris , elles m’ont elles aussi envoyé en enfer , rejoindre les nazis des heures les plus sombres etc etc etc et la peau d’mes couilles… pov’connasses !
j’adore les psy !
Cher GWG, il y a tellement de choses à dire sur le « harcèlement sexuel »
qu’il serait nécessaire de catégoriser et sous catégoriser ..
Depuis le malade mental à enfermer dans un asile d’aliénés, idem les exhibitionnistes
de tout poil, les pervers qui prennent des photos sous les jupes de filles, ou qui
tentent de « tripoter » les seins ou les fesses de femmes ou des enfants.
Comme le disait mon grand-père : « plus il y a de monde, plus il y a de fous ».
.
Mais en dehors de ces malades -qui peuvent être dangereux-
une autre catégorie de « prédadeur » apparait depuis quelques années.
.
Ces sont les immigrés (ou descendants d’immigrés) : « une chance pour la france »
disent nos politichiens et journaleux. Même s’ils sont nés sur le territoire national
depuis plus de 30 ans, ils n’ont aucune notion de notre culture, comme s’ils avaient
été élevés dans un cocon, le cocon musulman. Leur monde est un monde en marge
de notre civilisation, dont ils ne connaissent rien.
.
Pour eux, les femmes enceintes sont des « salopes ».
Les filles sont juste bonnes à être violées ou harcelées.
Sur les plages de la méditérannée, les « jeunes » se proménent en petits groupes
pour insulter les jeunes filles en les traitant de « pute ». La foule présente
est sans réaction : que répondre ? Comment peut-elle répondre ?
.
Le harcèlement musulman commence dès l’école.
C’est dramatique.