“Nicolas Sarkozy a-t-il signé trop vite la pétition lancée par « Valeurs actuelles » pour défendre les églises de France (ci-contre) ?” C’est la question que ce pose le Parisien ce matin, en page 7. Selon Olivier Beaumont et Nathalie Schluk, Nicolas Sarkozy entend gagner l’électorat chrétien, aussi convoité par Marine Le Pen, qui défend «la France des clochers».
Certains de ses proches ne sont pas loin de penser que l’ancien président s’est fait un peu manipuler par l’hebdomadaire droitier. D’autres s’avouent peu emballés, à l’instar d’Henri Guaino. « Je suis d’accord avec le texte ; en revanche, je suis un peu moins convaincu par la tentation pétitionnaire chez les hommes politiques », regrette l’ex-plume de l’Elysée.
Tout est parti d’une sortie de Dalil Boubakeur, mi-juin. Alors qu’on lui demandait s’il fallait utiliser les églises vides ou abandonnées pour pallier la pénurie de lieux de culte musulmans, le recteur de la Grande Mosquée de Paris avait répondu : « C’est un problème délicat, mais pourquoi pas. » Avant de rétropédaler le jour même !
Rebondissant sur ses propos, « Valeurs actuelles » publiait hier une pétition rédigée par l’écrivain Denis Tillinac, proche de Jacques Chirac, et paraphée par Sarkozy, Eric Zemmour, Philippe de Villiers, le philosophe Alain Finkielkraut, ou l’ancienne ministre Jeannette Bougrab. De quoi irriter Guaino.
L’idée de signer a été soumise à Sarkozy il y a quinze jours par le patron de « Valeurs actuelles », Yves de Kerdrel. Lequel lui a garanti, notamment, qu’aucun membre du FN ne serait sollicité. Proche de Tillinac, qu’il voit régulièrement, l’ancien président s’est laissé convaincre. Au risque d’être accusé de stigmatiser les musulmans de France, comme lorsqu’il avait proposé d’interdire le voile à l’université ou de supprimer les repas de substitution dans les cantines.
Son entourage, irrité, souligne que Valéry Giscard d’Estaing et Edouard Balladur soutiennent aussi la pétition. « Deux anciens présidents et un ancien Premier ministre, tout de même ! », glisse l’un, qui confie : « Alain Juppé avait dit oui aussi, mais il s’est défilé. » Ce n’est pas la première fois que Sarkozy, lui-même croyant (il a été aperçu plusieurs fois durant son mandat en train de se signer en public), défend les « racines chrétiennes » de la France. Il l’avait fait dès 2007 dans son discours du Latran, ou en 2011 au Puy-en-Velay. En 2012, il vantait encore « le long manteau d’églises et de cathédrales qui recouvre notre pays ».
L’ex-président est, du reste, très attentif à l’électorat catholique, convoité par Marine Le Pen, qui multiplie les clins d’oeil à ce qu’elle appelle « la France des clochers ». « Affirmer que la France a des racines chrétiennes, ce n’est pas s’en prendre aux musulmans ! », peste un proche, qui souligne dans le même temps que le chef du parti les Républicains était mardi soir à la Grande Mosquée de Paris, pour un dîner de rupture du jeûne du ramadan.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michael Katz pour Dreuz.info.
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Sarko défend tellement bien les Chrétiens qu’il en oublie de dire que les racines de la France sont aussi Judaique et Pas que Chrétiennes !
Mouais mouais, certains utilisent le terme politiquement correct de “judeo-christianisme” afin de vouloir bien signifier la presence d’une communaute juive en France.
Mais des qu’on demande comment est ce que la culture juive s’est concretement inscrites dans les “racines” de la France, alors ca devient soudainement plus complique. Est ce que la simple presence d’une communaute juive en France suffit a l’impliquer dans nos racines?
Sachant que par “racines”, nous entendons patrimoine culturel, artistique, spirituel, intellectuel, architectural, gastronomique…
Peut etre que certains Juifs ont eu une certaine influence sur quelques uns de ces elements. Nous avons les Mendelssohn, Spinoza, certainement d’autres… Mais en quoi la culture juive a proprement parler a eu une influence sur la culture francaise et europeenne depuis 2000 ans? Il serait interessant de produire une etude sur cela.
De mon point de vue, nos racines (europeennes) sont largement plus chretiennes que juives. Cependant, le christianisme est issu du judaisme, meme s’il l’a modifie et s’en est affranchi, et que le judaisme talmudique d’aujourd’hui n’a rien a voir avec le judaisme sacerdotal d’il y a 2000 ans.
C’est pour cela que je refuse le terme de judeo-chretien.
1) La culture juive en tant que telle a eu une influence en Europe centrale principalement. Je le constate ici en Pologne. En Europe occidentale par contre…
2) Je prefere juste parler de racines chretiennes, en sous entendant bien evidemment que christianisme et judaisme sont lies, mais mettre sur un pied d’egalite racines chretiennes et racines juives….bof bof…
Ceci etant, il s’agit d’un sujet passionant qui meriterait d’etre aborde par des historiens de l’Europe. je suis certain qu’une telle etude permettrait de luter efficacement contre l’antisemitisme: voir ce que notre patrimoine doit concretement a l’influence judaique.
D’où vient le Nouveau Testament Néthaniel ???
Question rhétorique? Quel en est le sens?
Ne serait-ce que pour rappeler à certains que les racines du christianisme sont dans le judaïsme, il est tout à fait pertinent d’utiliser le terme “judéo-chrétien”. Ce n’est pas pour rien qu’il y a une parenté forte de valeurs entre personnes de culture chrétienne et de culture juive.
Ensuite, l’influence des Juifs – croyants/pratiquants ou non, mais même un Juif non croyant/pratiquant est souvent influencé par les valeurs d’origine “judaïques” héritées de ses parents, grands-parents… au moins inconsciemment – sur l’histoire de la France, à maints égards, est bien plus importante que ce que leur faible importance numérique pourrait laisser croire. Rien que dans le domaine scientifique, on pourrait citer pas mal de découvertes étant le fait de Français juifs.
Dans son livre “le mal français”, Peyrefitte donne cette statistique qui peut paraître étonnante, mais venant d’un catholique pratiquant, énarque brillant par ailleurs, on peut la prendre au sérieux : le % de Juifs parmi les élèves d’une une grande école (je ne me souviens plus de laquelle, peut-être polytechnique, ou peut-être plusieurs grandes écoles… la flemme de chercher) était de l’ordre de 30 fois plus élevé, proportionnellement à la population juive de France, que le % de catholiques – le % de protestants étant de l’ordre de 8 fois plus élevé que celui des catholiques.
Ce n’est qu’un exemple, mais je suis persuadé que l’on pourrait en trouver beaucoup d’autres semblables.
Ne faisons pas le lit des théories de type soralien en remettant en cause l’expression “judéo-chrétien”, qui est parfaitement justifiée.
Après, si vous voulez faire une étude scientifique poussée sur l’apport des Juifs à la France dans les différents secteurs de son patrimoine, faites-le ; et revenez nous donner le résultat, on en discutera 😉
Pour la comparaison avec la Pologne, est-ce si pertinent ? Certes les Juifs ont été numériquement beaucoup plus importants dans ce pays, du moins avant la WW II, mais il me semble qu’ils étaient moins “intégrés”, et… qu’ils y furent aussi plus violemment persécutés.
Précision : je ne suis pas juif.
Bonjour Jacques,
Je suis en entier accord avec tout ce que Vous venez d’écrire. Cependant, j’ai bien précisé que le terme à définir est “racines”. Qu’entendons nous par “racines”. Il est évident que les Juifs sont bien présents dans la vie de la France mais je ne pense pas qu’on puisse comparer les racines chrétiennes aux racines juives. Comment est ce que le judaïsme en lui même a façonné notre patrimoine spirituel, artistique, intellectuel? Notre savoir vivre, notre façon de penser, d’analyser l’existant? De ce point de vue là, le christianisme a eu beaucoup plus d’influence car, comme vous le savez, la France est chrétienne et non musulmane, juive ou bouddhiste.
Mais la question est complexe, car le christianisme puise sa philosophie dans l’esprit du judaïsme. C’est pour cela que je ne donne pas de réponse univoque et que je laisse le champ à la réflexion et à la discussion.
Je ne cherche pas du tout à faire le lit d’un quelconque “soralisme”, ce personnage se situe, pour moi, à l’écart de toute pensée.
Je ne prétend nullement avoir les compétences et les connaissance pour produire une telle étude. C’est pour cela que j’en appelle à des historiens sérieux et pas aux amateurs que nous sommes.
Je considère effectivement que la comparaison avec la Pologne est justifiée. Et ce pour plusieurs raisons.
1) Comme Vous le rappelez avec justesse, les Juifs de Pologne étaient très nombreux. Ils constituaient pendant des siècles la première communauté juive au monde. Nous pouvons donc prendre ce pays pour évaluer l’influence réelle qu’a eue le judaïsme dans une societé non juive et ce quel que fut leur degré d’intégration ou d’assimilation.
2) Contrairement à ce que Vous avancez, les persécutions antisémites en Pologne ont tout compte fait été assez rares. Je parle bien entendu de celles que l’on peut attribuer aux polonais. Pendant des siècles la Pologne était le pays le plus tolérant d’Europe à l’égard des Juifs. Je parle bien entendu de la période s’étalant du XIIIeme siècle au XIXème siècle. C’est toute une ère, durant laquelle la culture juive s’est fortement développée et a dépeint sur la culture nationale dans son intégralité.
Et quand il y avait antisémitisme, il est intéressant de constater qu’il était souvent le fait d’étrangers: ukrainiens en 1648, suédois pendant le Déluge, russes aux XIXème et XXème siècles, allemands durant la Seconde Guerre Mondiale. Si l’on ne prend que la responsabilité polonaise, on se limite grosso modo à quelques procès en sorcellerie et de meurtre rituel au Moyen Age et a une dizaine de pogroms (ceux de Bialystok, de Jedwabne et de Kielce étant les plus connus). Ce n’est rien en comparaison avec le monde germanique, la Russie, l’Ukraine, l’Espagne, les pays musulmans…
3) Ayant été longtemps la première communauté juive mondiale, la communauté juive polonaise avait l’initiative des innovations religieuses, culturelles, artistiques…
4) Bref, vivant aujourd’hui en Pologne, je constate partout l’influence réelle ou supposée du judaïsme dans la societé polonaise. Cela se traduit par de nombreux mots de vocabulaires directement empruntés au Yiddish, par des plats juifs (dont, c’est drôle, la carpe farcie qui est ici servie uniquement au Réveillon),par un œcuménisme religieux amorcé par Jean Paul II qui était judéophile…
Je Vous le dis en toute objectivité, l’absence des Juifs pèse sur l’inconscient polonais à un tel point que tout discussion à l’égard du judaïsme déclenche les passions.
Si du jour au lendemain les Juifs devaient tous quitter la France ou disparaitre, la vie suivrait son cours et personne ou presque ne le remarquerait. En Pologne ce ne fut pas le cas et l’âme juive est présente à tous les coins de rue.
Donc oui, je peux le confirmer, les racines polonaises sont davantage juives que les racines françaises.
p.s. A mon sens, en refusant de se convertir, de s’assimiler et de se métisser aux sociétés d’accueil, les Juifs se mettent volontairement dans une situation très compliquée. Mais d’un autre côté c’est grâce à cette obstination que le judaïsme a survécu. Je sais donc considérer les avantages et les inconvénients du Ghetto.
Je crois que vous sous-estimez fortement l’impact du judaïsme, à la fois sur le christianisme – pour en être pleinement conscient, il faut lire attentivement la Bible – et sur la mentalité, la tournure d’esprit générale, l’échelle de valeurs des Juifs, même non religieux. Et bien sûr, par ricochet, sur la tournure d’esprit générale des chrétiens, via le christianisme.
Les Juifs comme les chrétiens ont un respect de la vie humaine que l’on ne retrouve pas ailleurs. Leur sens de la justice fait que, par exemple, il nous paraît normal que toute personne passant en jugement ait le droit à un avocat ; plus encore, que tout jugement doit être l’oeuvre d’une tierce personne, extérieure à l’affaire, neutre : le Juge. On ne se fait pas justice soi-même ! De même, la notion de présomption d’innocence (tant que la preuve de la culpabilité n’est pas faite) est un des points clés de nos justices occidentales, d’inspiration judéo-chrétienne.
La démocratie, matérialisation dans la vie politique du principe de liberté qui anime toute la Bible, Thora comme écrits évangéliques, est d’origine occidentale, “judéo-chrétienne”. Et quelle est la seule démocratie (solide, et pour cause) du Moyen-Orient ? Israël.
Le respect de la femme, en comparaison d’autres types de sociétés, inspirées par d’autres croyances, est aussi plus marqué dans les sociétés d’inspiration juive comme chrétienne (il y aurait sans doute des distinguos à faire entre les branches principales de la chrétienté, mais globalement c’est le cas).
On pourrait continuer…
Bref, au delà du côté extérieur de la religion/foi, de ses aspects “culturels”, il y a la façon profonde d’appréhender la vie, les relations humaines.
Sur ce plan, nous chrétiens (ou de culture chrétienne) sommes plus proches des Juifs que de tout autre groupe humain/religieux. Et ce n’est pas un hasard !
Je ne connais pas assez bien l’histoire des Juifs en Pologne, même si je sais qu’ils y furent bien accueillis à leur arrivée – ce qui, si on regarde, a été le cas dans beaucoup de pays, avant que le regard des autochtones ne change, bien souvent – pour en discuter de façon approfondie.
J’ai juste lu un certain nombre de témoignages, datant de l’époque de la guerre, qui m’ont laissé l’impression que les Polonais ne firent pas grand-chose, à part quelques exceptions, pour secourir “leurs” Juifs. Bien sûr ils étaient sous la férule d’un Gauleiter, eux-mêmes ne rigolaient pas, et devaient songer à survivre. J’ai cependant plus d’une fois relevé que des Juifs ne voulaient pas rester ni retourner dans ce pays après la guerre à cause d’un antisémitisme sensible. (vous me direz, même chose en Allemagne… ou en France aujourd’hui, de plus en plus)
Cela étant dit, je ne partage absolument pas votre post-scriptum : dès lors qu’une population, qu’une confession est loyale à son pays d’accueil, n’y cause pas de problème, demander à ses membres de renier ce qui fait leur identité relève d’une forme de dictature uniformisante insupportable. C’est du jacobinisme totalitaire, ou l’esprit de l’Europe technocratique actuelle dans toute sa laideur, désolé de vous le dire.
Merci, Jacques, pour Votre réponse.
– Vous m’avez mal compris. J’ai écrit à plusieurs reprises que le christianisme avait puisé sa philosophie dans le judaïsme. C’est pour cela que quand j’emploie le terme “racines chrétiennes”, je sous entend évidemment “judéo-chrétiennes”,mais je ne vois pas l’intérêt, sinon politique, de rajouter le préfixe “judeo”.
– Tout ce que Vous avez écrit sur la Justice, le respect de la vie, la place de la femme…est exact (quoique pour la justice, je ne suis pas certain étant donné l’expérience du droit romain). Mais ces éléments ont été portés à l’Europe non pas par le judaïsme, mais par le christianisme. Certains philosophes, écrivains, scientifiques Juifs ont contribué individuellement au rayonnement de l’Europe. Mais dans ce cas on pourrait très bien dire que nos racines sont aussi musulmanes car certains éminents musulmans nous ont fait redécouvrir des textes grecs (quoique, Sylvain Gouguenheim nous démontre magistralement dans son “Aristote au Mont Saint Michel” qu’il faut relativiser l’apport musulman).
-Au sujet des témoignages de rescapés Juifs de la Shoah, il faut être très prudent. Il a déjà été démontré à de maintes reprises que les témoignages individuels ne sont pas des matériaux historiques nécessairement fiables. L’individu ne voit les choses qu’à son échelle micro et y mélange ses sentiments. Loin de moi l’idée de nier l’apport des témoignages, ils nous éclairent mieux que les grosses études magistrales sur certaines réalités, mais on ne peut pas se baser uniquement sur eux afin de se faire une opinion. C’est par exemple ce que je reproche au “Shoah” de Lanzmann, qui fait la part belle aux témoignages, et encore, uniquement à ceux qu’il a choisi, sur une base idéologique.
Je suis en possession des témoignages de ma famille, juive polonaise qui a terriblement souffert durant l’occupation allemande de la Pologne, dans le Ghetto de Varsovie.
– La plupart des Juifs de l’Europe centrale et orientale (et pas que de la Pologne) a fui cette région directement après la guerre pour plusieurs raisons. L’antisémitisme bien sûr, mais aussi la crainte, l’intuition qu’ils ne pourraient plus partir après que l’apparition du rideau de fer, le “forcing” des organisations sionistes, la pauvreté… Cependant, de nombreux Juifs sont restés, en particulier ceux qui sont ensuite entrés dans les appareils répressifs (ou juste dans les gouvernements) des pays occupés par les soviétiques. C’était le cas de ma famille.
– Enfin, sur le post scriptum, Vous aurez remarqué que je n’ai pas porté de jugement de valeur, j’ai décrit ce qui me semble être une réalité sans entrer dans les détails d’une analyse plus poussée. Il y a en effet beaucoup de choses à dire et à écrire à ce sujet. En fait, j’ai décrit les conséquences à long terme de l’absence d’assimilation, alors que Vous avez juste mis l’accent sur la brutalité immédiate du processus.
Il y a matière à discussion aussi sur le sujet de la loyauté à un pays donné. Pour information, au Moyen âge, on était loyal à un seigneur et non à un pays. On prêtait allégeance à un suzerain, et non à une nation qui n’existait pas encore. Ce n’est donc pas le concept de loyauté qui est essentiel dans cette histoire. Je mettrais plus l’accent sur la religion, les us et les coutumes. Et encore, pour ce qui est de la religion c’est discutable. Les maranes, par exemple, suscitaient la méfiance. Bon d’accord, leur conversion n’était pas le fait de leur bonne volonté, elle était réalisée sous la menace, mais en Pologne il n’y a jamais eu de conversion imposée.
A la décharge des Juifs, il faut aussi rappeler que les pouvoirs locaux leurs accordaient des statuts spéciaux qui, dès le début, les enfermaient dans des catégories précises qu’il était difficile de faire évoluer. Ils n’avaient par exemple pas le droit d’acquérir de terre. Ils étaient par contre les seuls autorisés à pratiquer l’usure, vu que leur religion ne le leur interdisait pas explicitement.
Enfin, sur Votre critique de l’assimilation,permettez moi de Vous demander ce que signifie “ne pas poser de problème”. Les musulmans en France causent ils des “problèmes”? Est ce donc une manifestation de “jacobinisme totalitaire” de leur demander de s’assimiler? A mon avis, les problèmes qu’ils posent sont tellement graves que nous courrons droit à la guerre civile si nous ne les expulsons pas massivement ou que nous ne les mettons pas au pas promptement, “manu militari” s’il le faut.
Merci,
Cordialement
Nathaniel
p.s. (2): Je trouve regrettable que l’administrateur de DREUZ ait supprimé la possibilité de faire des sauts de paragraphe. Nos commentaires, s’ils dépassent 10 lignes, deviennent rapidement des pavés indigestes et illisibles.
Bonjour Nathaniel,
J’ai compris la première partie de votre post-scriptum (du message précédent) comme un jugement de valeur, au moins implicite ; même si vous avez corrigé cela par la deuxième partie du PS. C’est pourquoi j’ai réagi ainsi.
Je n’ai pas bien compris votre distinguo entre loyauté à un Etat de type contemporain, et celle donnée autrefois à un souverain/suzerain.
Je ne vois pas sous quel autre angle aborder la question que vous posez en ces termes : “en refusant de se convertir, de s’assimiler et de se métisser aux sociétés d’accueil, les Juifs se mettent volontairement dans une situation très compliquée” dans le contexte, ou alors je n’ai pas du tout saisi ce que vous vouliez dire.
Pour ce qui concerne les problèmes causés par des citoyens d’autres confessions que celle d’accueil, chrétienne (au sens large) en l’occurrence, il ne fait dans mon esprit (et celui de beaucoup d’autres, si j’en crois mes nombreuses lectures sur le sujet) aucun doute que la population juive française n’en a pas causé – bien sûr, vous trouverez toujours des contre-exemples, mais dans la population française “de souche” / “chrétienne”, vous en trouverez aussi –
C’est la différence avec la population musulmane, laquelle, si elle compte bien sûr un certain nombre de gens intégrés, compte une trop forte proportion de gens refusant cette intégration, que ce soit en posant des problèmes dans la vie courante (délinquance plus fréquente, cf le % de musulmans dans les prisons / Jack Lang himself – prières de rue – exigences d’horaires séparés hommes/femmes à la piscine – certains exigent un médecin femme pour leur épouse – problème du voile – etc. je ne vais pas refaire la liste, qui est longue) ou dans le discours tenu, de rejet d’un certain nombre de valeurs “occidentales” jugées contraires voire hostiles à l’islam.
Rien de tel avec l’immense majorité de mes compatriotes juifs.
Le format de ces commentaires est trop limité pour aller beaucoup plus loin, comme il le faudrait, sur de tels sujets.
Je n’appliquerais pas l’expression “jacobinisme totalitaire” pour n’importe quoi, par exemple : un Juif, voire un musulman (ça demanderait développements) a le droit de conserver sa religion, mais il doit respecter les lois en vigueur sur le territoire : laïcité, mariages monogames, acceptation d’un médecin femme pour un homme, etc.
Il ne faut pas tout mélanger – encore une fois, format inadapté pour nuancer/détailler, désolé.
on ne peut pas refuser le terme “judéo-chrétien” avec de tels arguments.
La culture juive a eu un impact considérable dans l’histoire des nations européennes, France comprise, même malgré les périodes d’antisémitisme où certains opérateurs politiques actionnaient des attitudes de déni envers des personnes et des communautés porteuses de valeurs culturelles et spirituelles significatives, dont toute la société bénéficiait.
Une grande mystique et fondatrice catholique Thérèse d’Avila, avait un grand père rabbin. Les initiateurs de la compagnie de Jésus, ainsi que les pères spiritains, les frères de ND de Sion, et bien d’autres, étaient des personnes d’ascendance juive!
Bonjour M. l’Abbé,
Je ne nie justement pas que les Juifs ont eu une influence dans l’histoire de nos nations et de notre continent. Je demande juste si et à quel point ce fait établi suffit à affirmer que nos racines sont autant juives que chrétiennes.
Vous évoquez les ” valeurs culturelles et spirituelles significatives, dont toute la société bénéficiait.”. Quelles étaient ces valeurs significatives et dans quelle mesure les sociétés en ont bénéficié et continuent à en bénéficier?
Comprenez moi bien, je ne nie pas ce que vous avancez. Au contraire, le fait que le judaïsme a eu une réelle influence me conforte dans l’idée qu’il ne s’agit pas que d’une liste de chanteurs et de présentateurs TV de piètre qualité. Comme le sujet m’intéresse, je cherche juste à en savoir davantage.
La table des 10 Commandements figure, sauf erreur de ma part, encore aujourd’hui dans certains tribunaux américains.
Bonjour Laurence
J’ai cherché pour vous sur Mr google un extrait du discours de Nicolas Sarkozy au Puy- en-Velay en 2011 :
“La chrétienté nous a laissé un magnifique héritage de civilisation et de culture : les présidents d’une République laïque. Je peux dire cela, parce que c’est la vérité. Je ne fais pas de prosélytisme, je regarde simplement l’Histoire de notre pays. Une fois dit cela, je veux dire que la France a puisé à d’autres sources :
il y a quelques semaines, j’ai reconnu et salué les racines juives de la France. Grégoire de Tours, le plus ancien de nos historiens, qui dans les mêmes pages de son Histoire des Francs, parle pour la première fois non seulement du sanctuaire du Puy-en-Velay mais de la synagogue de Clermont ! C’était en Auvergne déjà et Grégoire de Tours écrivait il y a près de 15 siècles ! C’est la France. La France que nous aimons, la France dont nous sommes fiers, la France qui a des racines. …”
Cordialement
Les discours pre electoraux sont une chose. Dans les faits Sarkozy a beaucoup contribué à la destruction de cette civilisation et de cette culture…
En même temps, même dans ses discours pré-électoraux il me fait bondir.
–Sarkozy, Valls, Taubira… Les encouragements français à Hillary Clinton–
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/sarkozy-valls-taubira-les-encouragements-francais-a-hillary-clinton_1670446.html
Anny dans son discours de début de mandat en tant que Président de l’UMP et d’autre discours ensuite il n’a parlé que des racines Catholiques
Qui comme le sait tout le monde et qui a été trés bien expliquér par les diferentes interventions plus haut
Mr Henri Guaino serait-il pointilleux par ces temps apaisés que vivent les français ; Sarko est un croyant, il signe une pétition qui me tient à cœur, c’est selon mon humble avis un geste honorable. S’il obtenait des votes supplémentaires par ce biais, celui des chrétiens et ben j’en serais ravie
Sarko croyant??? Signer une pétition et le même jour rompre le jeune avec les musulmans? Ce type est en campagne et vous vous laissez piéger comme en 2007.
Si tu m’arnaques une fois, c’est toi qui as honte. Si tu m’arnaques une deuxième fois, c’est moi qui ai honte.
“La France des clochers”…certes, mais l’expression ne valorise pas prioritairement les valeurs judéo-chrétiennes qui se traduisent dans l’éthique personnelle et communautaire. Cette expression met en évidence le patrimoine culturel de l’art roman, gothique, des cathédrales et monastères à sauvegarder, c’est évident, mais ces magnifiques édifices sont désertés par des Français qui ont perdu leur boussole spirituelle; s’agit-il ici de préserver un Disneyland de l’art religieux, en perdant de vue l’essentiel qui reste l’adhésion aux objectifs de la tradition biblique et le témoignage qu’un monde habité par l’Esprit est possible?
je suis entièrement d’accord que les Eglises doivent restées dans le patrimoine en tant qu’Eglises , mais je suis contre l’intervention de sarkozy