Publié par Jean-Patrick Grumberg le 17 août 2015

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Voici le témoignage de Lilian Tintori, épouse du chef de l’opposition du Vénézuela, et prisonnier d’opinion Leopoldo Lopez, devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 30 Juin à 2015, traduit et adapté par Jean-Patrick Grumberg à la demande de UN Watch.

 

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Merci, Monsieur le Président,

Mon nom est Lilian Tintori et je suis vénézuélienne. J’ai l’honneur de faire cette déclaration au nom de UN Watch.

L’article 2 de la Déclaration de Durban interdit toutes les formes de discrimination, y compris la discrimination fondée sur les opinions, politiques ou autres.

Je suis ici pour tous les noms que je porte sur ma poitrine et sur mon dos. Ils sont torturés, persécutés et tués. Mon mari, Leopoldo Lopez, leader de l’opposition au Venezuela, injustement emprisonné, n’est qu’un des nombreux cas.

Je parle en son nom et au nom de tous ceux qui sont baillonés, comme Geraldine Moreno, assassinée à bout portant, et José Manuel Carrasco, violé avec une arme pénétrée dans son anus, tous les deux par les forces de sécurité de l’État.

Mon mari Leopoldo est en prison pour avoir dénoncé les violations des droits de l’homme qui se produisent dans notre pays, le droit à la vie est violé toutes les 20 minutes, l’an dernier, les homicides ont dépassé les 25 000, l’inflation, le manque de soins médicaux et de nourriture est supérieur à 72%. Leopoldo est en prison depuis 16 mois, dont 9 à l’isolement, et il a subi des traitements inhumains et des tortures. En 2014, il y a eu plus de 3700 détentions arbitraires. Je suis ici en tant que son épouse, et en tant que mère qui élève seule ses deux enfants.

Mon mari et les leaders de l’opposition sont en prison pour avoir demandé des changements démocratiques en employant des moyens constitutionnels, non-violents. Ils n’ont commis aucun crime.

Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a déterminé que Leopoldo est détenu en violation du droit international, comme l’a constaté le Comité contre la torture, le Haut Commissaire et le Rapporteur spécial contre la torture.

Le gouvernement vénézuélien doit respecter les droits de toutes les personnes. Aujourd’hui, 75 prisonniers politiques devraient être libérés. l’isolement devrait cesser. La Tumba, un centre de torture psychologue [dite torture blanche ou “propre”], devrait être fermé. La Croix-Rouge devrait avoir accès aux prisons, et nous devons mettre un terme à l’impunité.

Le Venezuela continue d’être un membre de ce Conseil [des Droits de l’homme], alors qu’il viole la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Nous rêvons et travaillons pour un changement positif pour tous les Vénézuéliens.

Je demande à ce Conseil qu’il exige la libération de tous les prisonniers politiques au Venezuela.

Je vous remercie, Monsieur le Président.

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