Publié par Gaia - Dreuz le 9 septembre 2015

Une nouvelle commune affirme ne vouloir accueillir que des chrétiens. Le conseil muncipal de Charvieu-Chavagneux, dans l’Isère, a voté mardi soir à l’unanimité un texte dans lequel la ville se dit prête à recevoir des réfugiés «à la condition expresse que ce soit une famille chrétienne».

Pour justifier sa délibération transmise à l’AFP, le conseil municipal explique que les chrétiens «ne procèdent pas à la décapitation de leur patron». Une allusion à l’attaque menée à quelques kilomètres de là, à Saint-Quentin-Fallavier, lors de laquelle Yassin Salhi a découpé la tête de son employeur avant de l’attacher à un grillage et de tenter de faire exploser une usine.

Le recadrage de Valls et Toubon

La mairie divers droite de Charvieu-Chavagneux complète ses arguments en précisant «que les chrétiens ne mettent pas en danger la sécurité d’autrui, qu’ils n’attaquent pas les trains armés dde kalachnikov, qu’ils n’abattent pas des journalistes réunis au sein de leur rédaction». Elle dénonce également la «politique étrangère irresponsable de l’Etat».

Deux autres maires de droite, à Roanne (Loire) et Belfort (Territoire de Belfort)  ont déjà déclaré ne vouloir accueillir que des chrétiens, alors que la France s’est dite prête à recevoir 24 000 réfugiés dans les deux années à venir. Hier, le gouvernement a fortement réagi à ce choix de sélectionner les migrants. «On ne trie pas en fonction de la religion. Le droit d’asile c’est un droit universel», a fustigé le Premier ministre Manuel Valls. Le défenseur des droits Jacques Toubon a également tenu à faire un rappel à l’ordre. «Le statut de réfugié ne tient compte d’aucune autre considération que l’oppression, la menace, la persécution, quelle que soit la religion ou l’absence de religion», a recadré l’ancien ministre de Jacques Chirac.

Le maire de Charvieu-Chavagneux est Gérard Dézempte élu depuis 1983 sous l’étiquette RPR puis UMP, il a été réélu en 2004 en tant que divers droite. Il s’est déjà fait remarquer dans le passé. En 1989, un bulldozer envoyé par la mairie avait détruit «par erreur» un local de prière musulman et en 1997 son reférendum proposant un quota de personnes d’origine étrangère dans les logements sociaux avait été annulé par la Cour d’appel de Lyon.

http://m.leparisien.fr/societe/isere-un-maire-veut-accueillir-des-chretiens-car-ils-ne-procedent-pas-a-la-decapitation-09-09-2015-5075567.php#xtor=EREC-109—-516501@1

© Gaïa pour www.Dreuz.info

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