Alors que Justin Trudeau, fils de l’ancien premier ministre Pierre Eliott Trudeau et chef du Parti libéral du Canada, remonte dans les sondages, ses prises de position concernant la situation chaotique du Moyen Orient (attaques de l’État Islamique, conflit israélo-palestinien, questions des réfugiés syriens, nucléaire iranien) sont ou bien nébuleuses ou bien inexistantes.
Il donne l’impression d’être contre le vice et pour la vertu. Mais que ferait-il exactement ?
Il est temps de prendre Justin Trudeau au sérieux.
Le jeune chef du Parti libéral du Canada a été interviewé par Peter Mansbridge à la télévision de la CBC, la chaîne publique anglophone du Canada.
Peter Mansbridge, un journaliste expérimenté et solide comme on n’en voit peu à la télévision d’État, a passé la semaine dernière à interviewer tous les chef de partis pendant près d’une demie-heure chacun. Il s’est acquitté de cette tâche sans complaisance et n’a épargné personne, posant des questions embarrassantes et insistant pour avoir des réponses claires.
C’est ainsi qu’acculé au pied du mur, Justin Trudeau a affirmé que s’il devenait premier ministre, il maintiendrait les efforts du Canada en Irak et continuerait à lutter contre l’ÉI, mais en appuyant davantage les Kurdes, ce qui n’est pas une mauvaise idée.
Dans l’ensemble, lors de cet interview, le fils aîné de Pierre Trudeau, a montré son sérieux et sa solidité, laissant de côté ce sourire niais de beau gosse farceur qui m’agaçait tant.
Mais si on a compris que le chef libéral se sent capable de gouverner et se voit réellement à la place qu’avait occupée son père, il reste à clarifier quel influence aurait son frère, Alexandre, sur sa politique au Moyen Orient et plus particulièrement concernant Israël.
Alexandre (Sacha) Trudeau, qui de l’aveu même de son frère, passe pour l’intellectuel de la famille, a montré à maintes occasions de quel côté il penche.
À la fois réalisateur de films documentaires et journaliste indépendant, le cadet de Justin a pris la défense des Canadiens en détention, soupçonnés d’activités terroristes en produisant un documentaire intitulé : Prisonniers de la liberté.
Or il s’est également porté à la défense de l’Imam Adil Chakaoui à l’époque où celui-ci était en prison car soupçonné par le gouvernement canadien de représenter un risque sécuritaire.
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La GRC estimait que Charkaoui avait reçu un entrainement au djihad en Afghanistan (voir mes articles dans Dreuz du 1er mars et 26 avril 2015).
Charkaoui a nié tout lien avec des terroristes, mais deux hommes, détenus aux États-Unis car soupçonnés d’être des terroristes, ont dit avoir rencontré Charkaoui dans un camp d’entraînement en Afghanistan en 1998.
Libéré en 2006, faute de preuve (le fils Trudeau avait aidé à payer sa caution et offert de se porter garant de lui pour faciliter sa libération), Charkaoui s’est empressé de :
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- fonder une mosquée dans l’est de Montréal, identifiée par le Pentagone comme «l’une des neuf maisons de culte mondiales où des membres connus d’Al-Qaïda ont été recrutés, assistés ou formés
- relayer l’éloge du fondateur d’Al-Qaïda (Abdullah Azzam) ;
- mettre sur pied le Centre communautaire islamique de l’Est de Montréal CCIEM) où des dizaines de jeunes ont été endoctrinés ;
- répéter à des jeunes convertis que les femmes des non-musulmans peuvent être capturées et traitées comme un butin de guerre;
- former le « Collectif québécois contre l’islamophobie (CQCI)» dont il est le porte parole et avec lequel il s’est opposé à l’adoption au Québec d’une loi sur la laïcité.
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La dizaine de jeunes collégiens montréalais qui ont tenté de partir pour se joindre à l’État Islamique avait fréquenté les cours de Charkaoui ou son site internet.
Le cadet des Trudeau a aussi commis un documentaire sur la situation israélo-palestinienne au début des années 2000 (Maudite Terre Sainte) qui a été diffusé à Radio Canada et dans lequel il interviewe, entre autres, des étudiants de l’Université arabo-américaine de Jénine qui s’interrogent sur l’éthique des attentats-suicide !
Certes Sacha a le droit d’avoir ses opinions. Il a même le droit de s’appuyer sur la notoriété de feu son père pour les faire valoir.
Mais Justin Trudeau doit dire clairement qu’il se distancie des prises de position de son cadet.
Il ne peut pas se contenter de souhaiter une bonne année aux membres de la communauté juive canadienne, comme il n’a pas manqué de le faire.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
IL y a tant de démagogie chez cet homme politique qu’il est bien difficile de le croire.
On sait ce que valaient les promesses de son père.
Mulcair et lui sont des mondialistes désincarnés.
Leur patrie intellectuelle se situe quelque part dans les nuages….