Publié par Philippe Chansay-Wilmotte le 14 octobre 2015

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Par Philippe Chansay Wilmotte, Avocat au Barreau de Bruxelles, Président de Valeurs libérales citoyennes.

Au registre de ce que, dans le domaine de la désinformation, l’on qualifie usuellement d’“idiots utiles”, le Clergé de France a inscrit des champions olympiques. Plus ternes, les cléricaux du royaume se bornent à les singer ; à classer parmi les pires histoires belges. Mais quoiqu’ils parent leur inconséquence inouïe des meilleures intentions, cela ne les exonère pas de trahison. Par eux, c’est Judas qui ressuscite.

DÉPÉRISSEMENT MORAL

Le pratiquant, tout comme la plupart des autres citoyens, est exaspéré par ces piteux pantins de la comédie mahométane victimaire, taqqyia en sus. Quand un catholique se rend à l’église, ce n’est pas pour se retrouver dans une quasi mosquée où, en chaire, le zélateur de l’islamo-complaisance prêche des niaiseries interculturalistes sous prétexte d’accueil de l’étranger, musulman de préférence. Leur dernière lubie, c’est la collaboration à l’invasion du territoire par de prétendus “migrants” en en hébergeant dans chaque paroisse ; quitte à participer ainsi aux infiltrations djihadistes en notre société.

Ils pratiquent avec constance l’amalgame politiquement correct, immigrés s’entendant musulmans, au mépris de tous les autres d’origines diverses. La baisse de fréquentation des églises n’est pas une fatalité. La trahison et la médiocrité de nombreux prêtres y sont pour beaucoup. Leur mièvre prêchiprêcha n’intéresse guère. Ce clergé de facto défroqué pourrait tomber les masques et troquer la robe pour la djellaba, la mitre pour la chachia.

À ce degré de dépérissement moral de prélats et de prêtres, il ne s’agit plus de la querelle opposant les adeptes de Vatican II à ceux qui sont entrés en résistance à cet égard, ni de tous ceux qui n’ont pas pris part à cette controverse (qui ne se réduit pas à l’islam). À ce degré de reniement de soi, que reste-t-il du christianisme lui-même, pour eux ? En principe, le Clergé n’a pas vocation à torpiller l’Église, mais eux la minent.

ALLAH, LE CRUCIFIÉ ?

Via la complicité de ces crypto-imams, les prescrits des Frères musulmans ont infesté l’Église. L’on y répand la mystification de l’islam modéré, prélude à l’islam tout court. La peste verte s’y est propagée au point que déjà un cardinal se targue de prononcer la shahada; c-à-d. la profession de foi musulmane, l’un des piliers de l’islam.

Malgré l’aveu de cette forfaiture, en public, en pleine cathédrale de Versailles, il demeure cardinal. Et il prétend être resté catholique tout en ayant affirmé ceci : “il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et Mohamed est son Messager”.

Admettons ses dires, par hypothèse, mais alors, selon lui, serait-ce Allah qui a été crucifié pour la rédemption des pécheurs ? L’on aimerait voir ce cardinal islamolâtre soutenir cette ineptie face au mahométan lambda, et l’on devine l’ébahissement de l’enturbanné. Chacun est libre d’y croire ou non, mais c’est là que se situe le fondement du christianisme, pas uniquement du catholicisme. Faut-il souligner que christianisme a pour racine Christ ?

ET LE DROIT CANON ?

Ne dissertons pas quant aux formes de l’apostasie ou ses contours en droit canonique, et relevons ici la définition générale qu’en donne le Clergé de France sur son site officiel : “Au sens juridique pour l’Église catholique c’est la renonciation publique totale et volontaire à la foi chrétienne par une personne baptisée”. L’on conviendra qu’un cardinal ne peut sérieusement ignorer les fondamentaux de la foi chrétienne de sorte qu’il a nécessairement eu conscience des implications de son reniement.

Or, se flattant devant les caméras de télévision de prononcer de façon récurrente la shahada, et ainsi d’affirmer expressément ne reconnaître qu’Allah pour Dieu et Mahomet pour seul messager, ce cardinal a ipso facto disqualifié la Trinité à ce titre et rejeté Jésus-Christ en tant que Messie. Ni Trinité ni Messie, c’est un déni radical du christianisme.

Si ce n’était pas renier totalement, volontairement et publiquement la foi chrétienne, qu’était-ce ? Au regard du droit canon, rapporté de la sorte par le propre site de l’Église de France, c’est clairement constitutif d’apostasie. Dont acte ! Par conséquent, que fait un apostat parmi les cardinaux et archevêques ? L’incident de la shahada ne date pas d’aujourd’hui, mais du 4 janvier 2011, et a pour auteur le Cardinal Philippe BARBARIN, Archevêque de Lyon ; pour complices, les prélats qui s’en accommodent.

CATHOLIQUES DISCRIMINÉS EN L’ÉGLISE

Mais le cardinal de Mahomet ne s’est pas contenté de cette ahurissante corânerie. Il a aussi déclaré ce jour-là que non seulement il avait prononcé la shahada, mais qu’il la répétait chaque fois qu’il se rendait au chevet d’un musulman mourant. L’histoire ne précise pas s’il se jette au sol, à quatre pattes en direction de La Mecque, pour administrer cette ridicule parodie de l’extrême-onction.

C’est de la discrimination au détriment des catholiques pour qui il est rare qu’un cardinal se déplace à la dernière heure. En outre, faute de temps à consacrer à leurs fidèles, trop de prêtres ne les accompagnent plus jusqu’au cimetière. Mais s’il s’agit d’islam, le Clergé de France a un cardinal disponible.

Ce phénomène malsain ne se limite pas à quelques énergumènes extravagants: c’est un système instauré par un pape. Quelles sont les règles ecclésiales qui inclinent ces prélats et prêtres à tant complaire au mahométan ?

Elles ont essentiellement pour source Nostra Ætate, déclaration de Paul VI du 28 octobre 1965 concernant les “relations de l’Église avec les religions non-chrétiennes”. Cet acte aberrant résultait du concile tenu à Rome à ce sujet ; escomptant établir une fraternité inter-religieuse.

De Nostra Ætate, les prélats interculturalistes n’ont vu que prétexte à se défiler plutôt qu’assumer un véritable dialogue inter-religieux. L’évangélisation, ils s’en sont pratiquement dispensés ; certains se flattant de ne plus baptiser. Depuis, la structure cléricale tourne à vide : aucune expansion de l’Église. L’option politico religieuse est significative : son centre de préoccupation place les Européens en posture de repentance permanente, voire de contrition, vis-à-vis de l’islam idéalisé.

AUCUNE RÉCIPROCITÉ MUSULMANE

Le 12 décembre 2004, l’un d’eux, l’Archevêque Henri Teissier (Alger) déplorait l’approche catholique antérieure relative à l’islam et, faisant sienne l’attente islamique à cet égard, se référait à un activiste musulman identitaire algérien, Chenus Eddine Chitour.

Cet activiste musulman, Chitour, et ce prélat ont ainsi soutenu que l’Occident devait “comprendre l’Islam et les musulmans dans l’affirmation positive de leur identité”; autrement dit, il faudrait que les Occidentaux s’esbaudissent devant l’affirmation islamique de soi, pure propagande, jusqu’à en oublier les quotidiennes réalités barbares générées par cette idéologie à relents nazis à peine masqués par son vernis religieux.

C’est clairement un parti-pris d’aveuglement, car de l’aveu même de l’Archevêque Henri Teissier, l’ouverture musulmane est pratiquement égale à zéro : “il serait naïf de croire que ces publications en français, malgré leur signification, puissent changer, sur le champ, les mentalités. Il y a d’ailleurs d’autres ouvrages récents, publiés eux aussi en français, qui proposent une relecture du patrimoine, en apparence pour affronter la modernité, mais en réalité pour réancrer la communication musulmane dans ses certitudes (…) il faut bien reconnaître qu’en langue arabe, la très grande majorité des ouvrages publiés redonnent la vision des derniers siècles d’un islam destiné à s’exprimer et à s’appliquer à travers les prescriptions de la chari’a” (12 décembre 2004, en la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg).

Bref, la charia se propage avec leur complicité, aucune réciprocité musulmane à Nostra Ætate, et les Clergés de France et de Belgique vident les églises en s’ancrant dans la dhimmitude. Que l’Église catholique s’ouvre à sa propre islamisation, ces prélats en sont ravis ; l’inverse les révulse comme Satan réagissant à la lumière.

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VINGT-TROIS, OUI-OUI ET LES CHRÉTIENS D’ORIENT

Un fait parmi de nombreux autres : le Cardinal VINGT-TROIS, Archevêque de Paris, a été prompt à interdire une activité de formation à la conversion de musulmans en catholiques à l’initiative de l’Abbé PAGÈS. Ce cardinal s’emploie rigoureusement à isoler ce prêtre courageux en le privant de paroisse, donc de paroissiens. Voilà comment l’archevêché de Paris sanctionne ceux qui entendent poursuivre l’oeuvre de conversion. A-t-on déjà vu le grand imam de Paris enjoindre un seul de ses coreligionnaires de s’abstenir de convertir ?

Et que dire de l’épisode de Oui-Oui au pays de la taqqyia, interprété par un acteur improbable, l’Évêque Jean-Pierre DELVILLE (Liège) ? En pleine tension d’alerte accrue en raison du terrorisme musulman, il s’est rendu à Verviers, réplique sociologique de Khartoum, peu après une opération réussie de forces spéciales où, kalachnikov à la main, deux activistes musulmans avaient été abattus. L’ingénu a visité une mosquée afin d’y fustiger “la violence de ceux qui trahissent l’islam”. Rien de surprenant à ce qu’en de telles circonstances, les mahométans de service aient tenté de faire bonne figure. Il n’eût plus manqué qu’ils le mordissent. D’une candeur puérile, Oui-Oui s’est réjoui de la “cordialité de la communauté musulmane”.

Cet invraisemblable aveuglement clérical s’étend aux crimes génocidaires. Le sort des chrétiens d’Orient est perçu avec autant de légèreté qu’un simple élément du folklore arabe, ou presque. En effet, les Clergés de France et de Belgique affectent de s’en attrister, tout en omettant soigneusement de tirer les enseignements de la tragique expérience de ceux-ici, et en assénant à l’envi le leitmotiv islamique selon lequel le “vrai islam” ne serait pas ça, sans oublier le sempiternel et lénifiant “pas d’amalgame” si cher aux relativistes de tout poil. Le fait est qu’ils se mobilisent davantage en faveur des prétendus “migrants” que pour sauver les chrétiens d’Orient. La trahison est manifeste.

PONCE PILATE, MODÈLE CARDINAL ?

Se bercer d’illusions de fraternité ne peut excuser la collaboration au profit de milieux empreints d’une idéologie hostile ; a fortiori après un demi-siècle d’indéniables réticences musulmanes à la réciprocité. Quant aux violences perpétrées sur notre territoire, notamment, prélats et prêtres ne peuvent s’en laver les mains, et se borner au discours lénifiant de l’adversaire en négligeant ses victimes. Ponce Pilate n’est pas un modèle admissible en l’Église.

Les circonstances actuelles sont foncièrement différentes de celles du 28 octobre 1965 ; qu’il s’agisse de l’immigration musulmane, de ses revendications communautaristes en Europe et ailleurs, du réveil citoyen exprimant une exaspération croissante envers les prétentions colonisatrices mahométanes, etc. Une réévaluation d’urgence de la situation est indispensable. Nostra Ætate remonte à cinquante ans ; échec total en ce qui concerne l’islam.

Nostra Ætate est un texte suranné dont leur interprétation est hautement discutable. Tel qu’il est pratiqué maintenant, c’est une source de crispations sociales et, à ce titre, un facteur aggravant du processus menant à la guerre civile. Or, l’inconséquence de ces prélats dépasse l’entendement.

Du respect de l’autre, ils ont traduit l’effacement de soi. Et s’ils n’effaçaient qu’eux, nul n’y trouverait à redire, mais ils sapent l’avenir des catholiques et, au passage, de tous les citoyens en confondant fraternisation et dhimmitude au sein de la société. L’impensé clérical atteint des sommets ; à croire qu’ils ont voulu y voir un moyen de s’élever.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Philippe Chansay Wilmotte pour Dreuz.info.

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