Publié par Jean Vercors le 22 octobre 2015

Husseini et Hitler

Saviez-vous que la France a accordé un passeport au criminel de guerre nazi leader du monde arabe, le mufti Al Husseini de Jérusalem ? Non vous ne le saviez pas, c’est un des tabous bien gardés de la République.

Caché sous le nom de Ma’ruf al Dawalibi, il aurait du être exécuté après la guerre, mais les français l’ont laissé s’échapper de sa prison du Caire.

Haj Amin el Husseini arrive en Irak en 1939. Il est un des leaders de la grande révolte pro-nazie et anti-britannique en mai 1941.

Suite à l’échec de l’insurrection, il fuit vers l’Allemagne, et se joint à l’effort de guerre nazie contre les Alliés.

Il conduit une campagne de propagande contre les alliés et spécialement contre les juifs sur les ondes de la radio allemande, en arabe, appelant les arabes et musulmans à abattre les juifs où qu’ils soient.

En mai 1942, il collabore aux recrutements de musulmans des Balkans pour former la 13e division de montagne de la Waffen SS Handschar.

Au printemps 1943, la première division des Waffen-SS musulmane bosniaque (Handzar) est créée. Elle compte près de 20,000 hommes.

Le Mufti, installé à Berlin en 1941, passera en revue cette unité à de nombreuses reprises en Croatie, en France et à Neuhammer, en Silésie. La division Handzar se rendra tristement célèbre en perpétrant de nombreux crimes de guerre en Yougoslavie : massacres, viols, pillages, et incendies de villages entiers avec leurs habitants.

Voilà les faits.

C’est ce criminel de guerre nazi que les médias français ont préféré ignoré pour cacher le terrible secret.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est retrouvé mercredi accusé de déformer l’histoire par la gauche israélienne – qui ne représente plus rien qu’elle même – et par les antisionistes, après avoir déclaré que c’était le mufti de Jérusalem de l’époque qui avait donné l’idée à Hitler d’exterminer les juifs d’Europe.

Dans un discours prononcé mardi devant le Congrès sioniste à Jérusalem, M. Netanyahu a fait référence à la rencontre, en novembre 1941 en Allemagne, entre Adolf Hitler et le grand mufti de Jérusalem, haut dirigeant musulman de la Palestine alors sous mandat britannique. Les propos du Premier ministre ont enflammé les réseaux sociaux parce que les antisionistes ne supportent pas la vérité – que ce soit sur ce criminel de guerre nazi, le mufti Al Husseini, ou sur n’importe quel autre sujet qui dérange leur narratif tout droit sorti d’Alice au pays des merveilles.

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Pourtant, un chercheur à l’université Bar-Ilan d’Israël, Edy Cohen, s’est déclaré d’accord avec le premier ministre, au-delà de tout débat politique partisan.

« Netanyahou a résumé ce que le mufti voulait accomplir. Je pense que Hitler et le mufti se sont inspirés mutuellement. On ne peut pas dire qui voulait le plus tuer les juifs. Par contre, il faut souligner que la “solution finale” n’a débuté qu’après sa visite à Berlin. »

Selon Edy Cohen, M. Netanyahou a eu raison de rappeler le rôle du mufti dans les incitations à la violence.

« C’est lui qui a inventé l’idée selon laquelle la mosquée Al-Aqsa était en péril. Il voulait l’aide du monde arabe, de l’argent et des armes, mais ces pays ont hésité. Or le mufti était très intelligent. Il a dit que les juifs voulaient détruire Al-Aqsa pour y construire un troisième temple. Il a été le premier à les accuser de ça. »

Dès la fin 1942, le Reichsführer SS Heinrich Himmler propose à Hitler de former une division SS musulmane en Bosnie-Herzégovine, à l’instigation du grand Mufti de Jérusalem, el-Hadj Amin al-Husseini.

C’est seulement le 10 février 1943 que Hitler donnera son accord quant à la constitution de cette formation de la Waffen-SS.

L’entraînement de cette division aura lieu en France, la troupe étant répartie sur six départements (Puy-de-Dôme, Cantal, Haute-Loire, Aveyron, Lozère et Corrèze) dans le Massif Central.

De mars à septembre 1944, la Handschar mène des opérations contre les partisans, durant lesquelles elle commet de nombreuses atrocités.

Autre témoignage et de poids qui vient confirmer les propos du premier ministre israélien : Efraim Zuroff, du centre Simon Wiesenthal :

“Il ne fait aucun doute que le mufti était un partisan zélé du Troisième Reich et qu’il espérait que les nazis mettent en œuvre la solution finale sur la Terre d’Israël, mais Hitler n’a pas besoin de convaincre le mufti ou quelqu’un d’autre pour lancer l’anéantissement des Juifs d’Europe”.

Les dirigeants nazis le nommait le “Fuhrer du monde arabe”, il était le modèle et mentor du célèbre terroriste Yasser Arafat.

Le mufti “à tenté de persuader les Allemands d’annuler un échange de prisonniers en 1943 qui aurait envoyé 4.000 enfants juifs en Palestine,” a déclaré le Dr. Rafael Medoff, directeur de l’Institut David S. Wyman pour l’étude de l’Holocauste à Washington.

“À la suite de l’intervention du mufti, les enfants ont été envoyés à Auschwitz. Il est amplement prouvé qu’il savait qu’ils seraient assassinés “, a dit Medoff.

Le Mufti Al Husseini est également responsable du massacre d’Hebron de 1929, auquel il est également fait référence en tant que pogrom d’Hebron, le 24 août 1929. Des arabes y massacrèrent 67 juifs, dont 24 étudiants, en blessèrent 53, pillèrent des maisons juives et des synagogues.

Ces attaques, qui firent suite à des rumeurs d’évènements à Jérusalem, selon lesquelles les Juifs essayeraient de conquérir les “lieux saints”, sont parmi les plus importantes de celles liées aux émeutes de Palestine en 1929.

Noterz-le, ce sont toujours les mêmes rumeurs qu’aujourd’hui.

Abu Mazen alias Mahmoud Abbas, a véhiculé dans les médias palestiniens les mensonges qui ont déclenché depuis un mois les centaines d’attaques au couteau, voitures bélier et armes à feu, tuant dans des civils israéliens.

Le mufti de Jérusalem faisait de la Shoah une question centrale.

Leila Shahid, arrière petite nièce du mufti, arrière petite nièce d’un criminel de guerre nazi donc, est souvent invitée sur les plateaux TV. Elle est l’ex porte-parole de l’OLP en France.

À l’issue de la guerre, Husseini fut recherché par les Britanniques en tant que collaborateur, et par les Yougoslaves en tant que criminel de guerre.

Il trouva refuge dans la région de Constance où il fut « arrêté » le 15 mai 1945 par les troupes françaises.

Le 19 mai, il fut transféré dans la région parisienne où il fut hébergé avec ses deux secrétaires dans une villa de Saint-Maur, et ce dans des conditions très favorables.

Il recevait ses repas d’un restaurant voisin et, plus tard, un cuisinier fut mis à sa disposition par la mosquée de Paris.

La maison était placée sous la surveillance de la police judiciaire de la préfecture de police, mais c’était le Quai d’Orsay qui déterminait les conditions de détention du mufti et la politique à adopter à son égard.

En octobre 1945, le mufti déménagea à la villa « La Roseraie », à Bougival, puis il changea une nouvelle fois de lieu de résidence.

Il pouvait recevoir librement ses invités, et était autorisé à se déplacer librement.

À plusieurs reprises, la France refusa de répondre aux demandes d’extradition de la Grande-Bretagne et de la Yougoslavie.

En septembre 1945, les autorités françaises prirent la décision de permettre au mufti de fuir vers un pays arabe, et la diplomatie française effectua d’intenses démarches diplomatiques auprès de ces pays.

Craignant les réactions des États-Unis et de la communauté juive, la France voulait que cette libération apparaisse comme la conséquence des pressions irrésistibles des pays arabes, pressions auxquelles la Grande-Bretagne n’aurait pu d’ailleurs elle-même résister si elle avait été dans la même situation. Elle “fabriqua” de toutes pièces ces pressions.

Finalement, le mufti fut aidé à quitter la France le 29 mai 1946, à 11 heures, en prenant un vol régulier de la compagnie américaine TWA d’Orly au Caire, muni d’un faux passeport et sous un nom d’emprunt.

“S’il y a débat sur la portée de son implication dans le processus d’extermination des Juifs, il ne fait néanmoins aucun doute qu’Husseini a coopéré avec le régime le plus barbare des temps modernes », écrit l’un de ses biographes.

Il y a bien débat, et ce qu’a dit Netanyahou est une des positions dans le débat.

Il s’avère cependant que “le délégué d’Eichmann, Dieter Wisliceny rapporte en 1946, d’une part que le grand Mufti avait été informé de la solution finale de la question juive par Adolf Eichmann fin 1941, et d’autre part, le grand Mufti aurait lui-même à plusieurs reprises suggéré aux dirigeants nazis notamment Hitler, Ribbentrop et Heinrich Himmler d’exterminer le peuple Juif, considérant que ceci constituait la meilleure solution” a déclaré Benjamin Netanyahu.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean Vercors pour Dreuz.info.

http://avalon.law.yale.edu/imt/01-03-46.asp#wisliceny

http://www.zionism-israel.com/dic/Haj_Amin_El_Husseini.htm

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