Publié par Jean-Patrick Grumberg le 29 octobre 2015

Presentation of Credentials by Saudi Arabia in Geneva

Le 27 octobre, des organisations de défense des droits de l’homme ont publié un nouveau rapport appelant les Etats membres de l’ONU à s’opposer cette semaine à la réélection du Venezuela, du Pakistan, des Emirats Arabes Unis au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, ainsi que le Burundi, l’Équateur, l’Éthiopie, le Kirghizistan, le Laos, et le Togo, en raison des innombrables critiques faites à ces gouvernements pour leurs violations flagrantes des droits de l’homme.

UN Watch a donné une conférence de presse au siège de l’ONU pour s’opposer à ces candidatures inappropriées, en collaboration avec la Fondation des droits de l’homme et la Fondation Lantos, co-auteurs du rapport. L’élection a lieu à l’Assemblée générale le jour suivant.

Hillel Neuer : ” Ce sera une journée noire pour les droits de l’homme”

“L’élection attendue de régimes qui violent les droits de l’homme porterait un coup sévère à la crédibilité et l’efficacité d’un corps qui était censé s’améliorer par rapport à son prédécesseur discrédité. Ce sera une journée noire pour les droits de l’homme », a déclaré Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch, une organisation non gouvernementale de défense des droits de l’homme basée à Genève.

“Malheureusement, l’élection attendue de régimes oppressifs – trois des cinq groupes régionaux se présentent sans aucun concurrent en face d’eux – enverra le message que la politique l’emporte sur les droits de l’homme, et laissera pour compte des millions de victimes à travers le monde qui se tournent vers cet organe de l’ONU pour sa protection.”

Selon le rapport complet établi par UN Watch, la Fondation des droits de l’homme, et de la Fondation Lantos, qui a été présenté à la conférence de presse de l’ONU, le Venezuela, le Pakistan, les Emirats Arabes Unis, le Burundi, l’Equateur, l’Ethiopie, le Kirghizistan, le Laos, et le Togo sont mentionnés par les organisations de défense des droits de l’homme pour leurs graves violations de nombreux articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont la restriction de la liberté d’expression, la répression de la liberté de la presse, de la liberté religieuse et de réunion, ainsi que le mépris des droits légaux fondamentaux.

Dans le passé, ces pays candidats ont également voté contre des résolutions des Nations Unies destinées à prendre des mesures en faveur des victimes de violations des droits de l’homme dans diverses régions.

Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.

Ce que cela impliquera pour le Conseil des Droits de l’homme :

Elire encore plus de pays violateurs des droits de l’homme – la Chine, la Russie et Cuba sont déjà membres, ainsi que l’Arabie saoudite, son représentant a été choisi cette année comme président du groupe influent qui sélectionne les experts des droits de l’homme au Conseil – projettera non seulement une ombre noire sur l’avenir du Conseil de droits de l’homme, mais rappellera aussi son passé récent.

En 2006, ce Conseil a été créé pour remplacer son prédécesseur moralement corrompu

En 2006, ce Conseil a été créé pour remplacer son prédécesseur moralement corrompu, la Commission des droits de l’homme, qui avait été critiquée par l’ancien Secrétaire général Kofi Annan pour sa politisation et le «déclin de sa crédibilité.”

Hillel Neuer a déclaré que «En dépit de la réforme tant acclamée de 2006 – qui avait supprimé la commission des droits de l’homme discréditée et avait créé un nouveau Conseil soi-disant amélioré – l’élection probable des principaux violateurs des droits de l’homme la semaine prochaine signifie que nous sommes revenus à la case départ. Au lieu d’une réforme, nous avons une régression.”

Neuer s’attend aux conséquences négatives suivantes :

• Le Conseil continuera à faire l’aveugle face aux abus flagrants de contrevenants comme la Chine, Cuba, l’Egypte, le Pakistan, la Russie, l’Arabie saoudite et le Zimbabwe, qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune résolution de l’ONU.

• Les mécanismes destinés à aider les victimes seront détournés par la politique et la sélection arbitraire.

• Les principes fondamentaux de droits de l’homme seront pervertis par des concepts qui augmentent le pouvoir des gouvernements.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © traduction et adaptation, Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Source : unwatch.org/report-oppresive-regimes

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading