Plutôt que de rétro-pédaler sur sa position pro-niqab, sachant pourtant qu’une écrasante majorité de Québécois et de Canadiens sont contre, Mulcair a accusé Stephen Harper d’utiliser la question du niqab comme une «arme de diversion massive» pour mieux dissimuler son bilan économique qui d’après lui serait désastreux.

Alors que Stephen Harper réitérait sa position à l’effet que le serment d’assermentation doit se faire à visage découvert, Thomas Mulcair lui a objecté : «si vous pensez que les femmes portant le niqab sont opprimées pourquoi vous en prendre à elles plutôt qu’à leurs oppresseurs? »

C’était bien envoyé, sauf que les accointances du chef du NPD ne sont pas de nature à nous rassurer.

Qu’a donc fait Mulcair contre les «oppresseurs» des femmes, à part se joindre au Conseil national des musulmans canadiens (ex Cair-Can) des Frères musulmans pour dénoncer Harper lorsqu’il a osé dire en mars dernier à la Chambre des Communes que le niqab est le produit d’une culture anti-femmes?

Qu’a donc fait Mulcair contre les Islamistes, à part entretenir des rapports avec des membres du comité exécutif du Forum musulman canadien (FMC), la plus importante division canadienne de la Ligue islamique mondiale (LIM), une organisation basée à la Mecque qui fait la promotion de la charia ?

(Selon Poste de Veille, la LIM est une organisation politique qui finance à coups de milliards de pétrodollars les avancées de la charia autour du globe. Elle mobilise aussi bien la société terroriste des Frères musulmans que des organisations khomeinistes inféodées à l’Iran de Khamenei !)

Qu’a fait Mulcair pour montrer que le niqab le «met dans l’embarras», à part visiter un centre islamique à Mississauga, Ontario, dont une organisation affiliée a vu son statut charitable révoqué en raison de son implication dans le financement du terrorisme ?

Qu’a t-il fait pour montrer sa réprobation aux fanatiques islamistes, à part se dire inspiré par le «Prophète Mohammed, que la paix soit avec lui…» et dénoncer la Loi 51 (visant à contrer le terrorisme) ainsi que l’«islamophobie» de Stephen Harper?

Sa belle profession de foi pacifiste, multiculturelle et tolérante ne sauvera pas Mulcair.

Depuis le premier débat en anglais durant lequel il en a rajouté dans sa défense du niqab, il n’a pas cessé de rétrograder dans les intentions de vote au Québec, passant de près de 50% fin août à 33% début octobre.

S’il espérait remonter la pente grâce au dernier débat en français destiné surtout aux Québécois, Mulcair se mettait le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate.

Il y a un réel consensus au Québec où on ne plaisante pas avec la question identitaire

Comme le soulignait Gilles Duceppe (le chef du Bloc Québécois), il y a un réel consensus au Québec où on ne plaisante pas avec la question identitaire.

Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.

Alors que l’étoile du chef du NPD est en train de pâlir, les Conservateurs et les Bloc québécois sont passés de 16 % à 20% dans les intentions de vote au Québec en à peine 15 jours.

Tant et si bien que les médias en sont réduits à parler de l’«effet niqab» sur les électeurs québécois! Les analystes politiques estiment que la descente aux enfers du NPD au Québec va lui faire perdre des points également dans le reste du Canada où il n’est plus vu comme un incontournable.

Les difficultés de Mulcair ne sont pas terminées, car au moins cinq députés de son parti au Québec se sont dissociés de sa position et se sont dits opposés au port du niqab.

Les féministes canadiennes n’ont pas pipé mot sur cette histoire de niqab

Les féministes canadiennes, qui ont tendance à appuyer tout ce qui grouille à gauche, n’ont pas pipé mot sur cette histoire de niqab.

Les seules à se mobiliser sont des musulmanes telles que Raheel Raza, la présidente du Council for Muslims facing tomorrow à Toronto ou Nadia El-Mabrouk de l’Association québécoise des Nord-Africains pour la laïcité (AQNAL) qui a signé une lettre ouverte dénonçant une autre gauchiste moralisatrice, Françoise David, la cheffe du Parti Québec Solidaire.

Mme David a fait adopter à l’Assemblée nationale à Québec, jeudi passé, une motion dénonçant l’islamophobie et les appels à la haine contre les musulmans au Québec.

Appuyée dans sa motion par la nouille qui nous tient lieu de ministre de l’Immigration, de la diversité et de l’inclusion, Kathleen Weil, la cheffe de Québec solidaire a dit vouloir lancer un appel au calme à cause d’un incident qui aurait eu lieu à Montréal, alors qu’une femme aurait été bousculée par des jeunes qui voulaient lui arracher son hidjab.

Dans sa lettre postée sur la page Facebook de Djemila Benhabib, militante et auteur de Ma vie à contre-Coran*, Mme El-Mabrouk n’y va pas avec le dos de la cuillère:

« … l’une des confusions sémantiques et politiques les plus graves de notre époque: faire croire que résister au fanatisme relève du racisme. Or, c’est un concept fumeux, qui a été créé pour limiter toute vigilance envers l’islamisme et intimider ceux qui critiquent cette idéologie.»

« Nombre de personnes et de groupes, dont nous-mêmes, avons présenté des arguments [démontrant] qu’une telle loi (loi 59) serait plus apte à protéger les islamistes radicaux qu’à protéger la société contre eux. Malheureusement, vous (Mme David) n’étiez pas présente, ni aucun autre représentant de votre parti, pour entendre nos préoccupations.»

«Plutôt que de s’en prendre à ceux qui ont peur de l’islam, il faudrait se tenir debout devant ceux qui créent cette peur, ceux qui manipulent la démocratie, qui utilisent les chartes du Canada pour faire avancer leur projet d’Islam politique.»

(extraits repris du Journal de Montréal)

Ô qu’en termes choisis ces choses-là sont dites.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

* En achetant le livre avec ce lien, vous soutenez Dreuz qui reçoit une commission de 5%. Cette information est fournie suivant la recommandation 16 CFR § 255.5 de la Federal Trade Commission.