Publié par Gaia - Dreuz le 22 novembre 2015

Un homme s’est fait sauter vendredi soir dans une brasserie du boulevard Voltaire, à proximité de la place de la Nation. Il est mort et aurait blessé une quinzaine de personnes.

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C’est l’attentat qui est passé le plus inaperçu vendredi soir, dans la multitude des attaques tragiques qui ont touché Paris. Il n’a coûté la vie qu’à une personne, son auteur, et aurait blessé une quinzaine d’autres. Son scénario n’en fait pas moins froid dans le dos. Un kamikaze s’est fait exploser à 21h41 à la terrasse du bistrot Comptoir Voltaire, au 253 boulevard Voltaire, à deux pas de la place de la Nation.

Selon le récit du responsable du café à L’Express, le terroriste s’est installé tranquillement dans le café. C’est lorsqu’il a passé la commande qu’il s’est fait sauter. La serveuse, Catherine, a été blessée à l’abdomen et au thorax. Hospitalisée, ses jours ne seraient plus en danger, selon ses collègues, sous le choc.

Sur des images de vidéosurveillance d’une épicerie voisine, que L’Express a pu visionner, on voit le souffle d’une déflagration puis des passants courir en panique sur la chaussée. Ce samedi après-midi, la police scientifique s’active sur la scène de crime. Sur le sol du café, des traces de sang qui sont étalées également sur les tables. Collés au sang et au mobilier de la brasserie, des bouts de coton blancs, comme des petites plumes. “C’est ce qui reste du blouson du kamikaze”, explique un salarié. Sur les tables, les couverts sont encore dressés, un steak haché à moitié consommé toujours dans son assiette. Une scène figée.

Selon un employé, une quinzaine de clients ont été blessés, vraisemblablement par des éclats. Parmi ces victimes, une autre Catherine, employée de la boulangerie voisine. Celle-ci, après avoir terminé son service vendredi, est “allée prendre un café” au Comptoir Voltaire, explique sa patronne qui n’a appris la nouvelle que ce samedi matin, prévenue par le mari de la femme.

“Elle est au bloc, elle a des éclats dans les jambes.”

Alors que la police scientifique s’apprête à repartir, les badauds, incrédules, s’arrêtent devant le café, le visage décomposé. Ils sont voisins mais n’ont pas entendu parler de cet attentat. Certains prennent des photos avec leurs smartphones. Le gérant du café, qui nettoie le lieu, sort et les apostrophe: “Vous n’avez rien d’autre à faire? Allez au cinéma!”

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/a-nation-le-kamikaze-s-est-fait-sauter-en-passant-la-commande_1735885.html

© Gaïa pour www.Dreuz.info

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