Publié par Abbé Alain René Arbez le 16 novembre 2015

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Avec ce qui vient de se passer à Paris, les peuples européens sont remis brutalement devant des décisions à prendre.

Il s’agit du choix fondamental de la culture de vie ou de la culture de mort. « Voici que je mets devant toi la vie et la mort, le bonheur ou le malheur, choisis donc la vie pour que tu vives ! » (Livre du Deutéronome)

L’effroyable massacre perpétré par les islamistes de Daesh est l’expression d’une culture de mort qui a toujours existé dans les diverses réalités de l’islam originel, puis historique. Il suffit de lire le coran et les hadiths pour le découvrir, il suffit également de constater la violence des conquêtes islamiques au cours des siècles pour en avoir confirmation. 

Les menaces répétées, les antécédents criminels récents permettaient en fait de s’attendre à une telle horreur. Or, cette fois-ci, un tournant inquiétant a été pris avec un degré supplémentaire d’aggravation, puisque les assaillants n’ont pas hésité à se faire exploser dans la foule en actionnant leurs ceintures. On se retrouve ainsi subitement à Beyrouth sur Seine, et les Parisiens vont devoir désormais assumer la même souffrance et les mêmes angoisses que les habitants d’Israël confrontés quotidiennement à la haine islamique. Mais aussi le même risque d’instabilité que le Nigéria, l’Irak, la Syrie, le Pakistan, et bien d’autres régions en guerre avec l’islamisme.

Les commentaires biaisés de l’événement parisien ne se sont pas fait attendre.

Surtout ne pas émettre une quelconque critique envers la posture de l’islam

Hier soir sur le plateau de Ruquier, Rafaël Glücksmann s’empressait de conseiller aux Français de ne pas stigmatiser, et de préserver le statu quo du précieux vivre-ensemble suite à cette plaie ouverte au cœur de la capitale française. D’autres intervenants ont abondé dans le même sens : surtout ne pas émettre une quelconque critique envers la posture de l’islam ni envers la communauté qui s’en réclame. Le refus d’incriminer tous les musulmans ne doit pas empêcher d’analyser le fond du problème. Déjà, la potion magique et anesthésiante de padamalgam ne fait que recommencer. Et les imposantes démonstrations de rue du style « je suis Charlie » ne garantiront aucune prise de conscience salutaire dans le public.

Prenons un peu de recul par rapport à ces événements qui sont l’expression d’une réalité idéologique envahissante que la population peine à identifier.

Les carences et les défections des politiciens, les complaisances des médias et des intellectuels n’ont fait qu’aggraver les choses et rendre l’avenir toujours plus sombre.

En 1995, il y a 20 ans, le pape Jean Paul II disait, dans son encyclique Evangelium Vitae :

« Comme dans le premier fratricide, tout homicide viole la parenté spirituelle qui réunit les hommes en une seule grande famille ; nous sommes tous participants du même bien unique fondamental : une égale dignité personnelle ».

Pour faire face à ces violations de l’humanité commune, Jean Paul II envisage tout dispositif d’auto-défense comme nécessaire afin de protéger la vie en toutes circonstances :

« se défendre légitimement est non seulement un droit, mais un devoir pour celui qui est responsable de la vie d’autrui, du bien commun de la famille ou de la cité. Il arrive que la nécessité de mettre l’agresseur en condition de ne plus nuire comporte sa suppression. Dans ce cas, l’issue mortelle doit être attribuée à l’agresseur lui-même qui s’y est exposé par son action… ».

L’irénisme passif des dirigeants des démocraties devant la culture de mort prépare des lendemains sanglants

Les dirigeants des démocraties en danger feraient bien de méditer ce rappel de bon sens, car leur irénisme passif devant la culture de mort prépare des lendemains sanglants et la lucidité implique de prévenir avec la plus grande fermeté ces tragédies programmées.

A la base de ces faits d’agression de plus en plus fréquents partout dans le monde et perpétrés au cri d’«Allahou akbar» (Dieu est le plus grand !), il y a un problème structurel abordé courageusement par le pape Benoît XVI. Lorsque la raison humaine ne maîtrise plus la conduite religieuse, dit-il, le pire est à craindre.

A Ratisbonne, le pape a prononcé une conférence sur ce thème très pertinent de la violence en islam (tout en ayant également dénoncé la violence qui a périodiquement assombri certaines époques du christianisme et qui était contraire à l’enseignement judéo-chrétien).

Ce fut un tollé planétaire non seulement dans les milieux islamiques – qui n’avaient même pas lu le document en question – mais dans les officines de la bien-pensance occidentale qui déversa abondamment ses hostilités dans les médias. Comment ose-ton critiquer l’islam ?

Le propos du pape était en réalité de relancer l’invitation à la pacification des esprits se prétendant religieux, particulièrement ceux qui au nom de l’islam n’acceptent aucune remise en question des passages belliqueux – sacralité du texte oblige.

Le mantra pour les droits de l’homme ne s’applique sans doute pas aux victimes de l’islam

Les musulmans ont refusé de condamner la violence, ils ont poursuivi dans le déni de la dimension agressive de leur tradition et de l’activisme revendicateur qui en résulte. Les politiciens européens, largement acquis aux idées maçonniques et aux slogans dominants, ont refusé d’entendre la mise en garde exprimée par le pontife face à un avenir menacé. Les laïcistes au pouvoir en Occident refusent l’apport du christianisme à la civilisation dont ils ont bénéficié, et ils ne veulent jamais admettre la relation de cause à effet entre les injonctions coraniques et les confrontations violentes dans les sociétés démocratiques. Les persécutions et les massacres des chrétiens orientaux et des autres minorités ne les ont pas empêchés de dormir, leurs mantras pour les droits de l’homme ne s’appliquant sans doute pas aux victimes de l’islam.

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Ce matin, le pape François a exprimé sa grande tristesse aux familles des victimes des attentats de Paris. Il a par la même occasion repris le message de son prédécesseur en disant : lorsque le nom de Dieu (Allah en arabe) est instrumentalisé pour commettre la violence, c’est un véritable blasphème !

Dans le même ordre d’idée, il est scandaleux de voir les milieux islamiques appeler « martyrs » des hommes (et maintenant des femmes) qui donnent leur vie en tuant d’autres êtres humains. Dans le judaïsme (Livre des martyrs d’Israël) et dans le christianisme (récits des premiers chrétiens persécutés et des témoins canonisés) les martyrs donnent leur vie par amour et sans aucune agressivité.

Ce discours démystificateur du pape renvoie au texte coranique et à ses multiples affirmations tout à fait blasphématoires ! Toute une culture de mort s’y justifie. Comme l’a maintes fois expliqué le père Boulad, il n’y a jamais eu de frontière entre islam et islamisme, ce distinguo typiquement occidental. Les complaintes de certains imams médiatiques cachent mal leur embarras devant une réalité qu’ils connaissent parfaitement.

A l’inverse, il est clair que l’éthique biblique des juifs et des chrétiens s’est traduite constructivement de bien des manières et constitue pour le monde actuel un puissant appel à la vie. C’est bien toute une culture de vie qui s’est élaborée autour de la spiritualité des Ecritures hébraïques, et les aspects lumineux l’emportent incontestablement sur les dérives plus sombres. Cette culture de vie doit maintenant proposer et exiger des moyens efficaces pour contrer et neutraliser la culture de mort.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info.

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