Publié par Manuel Gomez le 4 novembre 2015

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“Condamner le génocide colonial. Reconnaître le statut de martyr aux victimes et écrire notre histoire.”

Ce sont les recommandations de quelques historiens algériens, des spécialistes, ayant participé ce 1er novembre 2015, à Alger, en marge du salon international du livre d’Alger, à la conférence-débat sur les massacres du 8 mai 1945.

« Il ne faut plus se contenter de parler des massacres du 8 mai mais du génocide du colonialisme car les massacres ont eu lieu durant toute la période coloniale. C’est-à-dire à partir du 14 juin 1830 » a clamé d’emblée Youcef Farhi.

Je me suis dit : « Enfin ! Il ne va plus être question que des évènements qui se sont déroulés à cette époque, des 102 enfants, femmes et vieillards assassinés ce 8 mai 1945, alors qu’ils fêtaient la fin des hostilités, ni, bien entendu, de la terrible répression qui a suivi ce massacre ».

Mais Youcef Farhi a poursuivi : « Il y a un document du MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques – ne souriez pas svp – créé par Messali Hadj) qui parlait de génocides. Ce terme nous l’avons peu à peu abandonné pour ne garder que les « massacres ». Cette démarche est plus importante que de demander des excuses »

Tiens donc ! il va sans doute être question des « massacres » d’El Halia (123 morts), ou de Melouza (315 morts) ?

Mais Farhi n’avait pas terminé son exposé : « Il faut criminaliser la colonisation comme crime contre l’humanité. Beaucoup de pays ont souffert du fait colonial. Si on réussit à la condamner avec tous ces peuples, ce sera le plus grand succès »

La conclusion de ce débat : Il faut une condamnation internationale du génocide du colonialisme !

J’ai pensé, un seul instant seulement, qu’il allait être question du génocide de la puissance musulmane colonisatrice. Ce génocide dont se sont rendus coupables les Arabes au XIe siècle, qui fut l’un des plus grands crimes contre l’humanité de tous les temps : réduire à néant les « Berbères », les « Kabyles », la culture Amazigh, et imposer au 14e siècle le despotisme, la barbarie, le liberticide, l’ethnocide et le « culticide » de la colonisation arabo-musulmane du Maghreb.

(Je cite Salem Ben Ammar et Kabyles.net)

Ou alors du génocide des Arméniens, ou de celui des Indiens d’Amérique, ou des arborigènes d’Australie, ou que sais-je encore ?

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Mais non.

L’universitaire et journaliste algérien Lyazid Dib prenait la parole pour souligner :

« Les séquelles indélébiles de la violence du 8 mai 1945 » affirmant que cette date était le prélude au déclenchement de la guerre de libération nationale (ce qui n’est pas faux). Il concluait par : « Mais en dépit de la « barbarie coloniale », de l’absurdité des massacres et le nombre important de victimes, ces évènements risquent d’être oubliés un jour ».

Pour terminer, il déplorait que cette catégorie de victimes ne bénéficie pas du statut de martyr. (Pourquoi pas, si l’on offre se statut de « martyr » à toutes les victimes !)

J’ai enfin compris qu’il s’agissait dans cette histoire du génocide commis par la France envers les Arabes, du Maghreb d’abord (pendant la conquête) puis de l’Algérie ensuite (durant les 130 années du colonialisme) et je me suis posé cette question :

« Comment un génocide pouvait s’exécuter sur 1.500.000 musulmans (1830) et en laisser 10 millions en 1962 ? »

[Coïincidence : la question vaut autant pour les arabes palestiniens, bien plus nombreux après le génocide supposé qu’avant !]

Les spécialistes historiens algériens ont sans doute l’explication ?

La vérité n’est pas un crime, seul le mensonge l’est !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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