Publié par Guy Millière le 27 décembre 2015

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Le voyage que je viens d’effectuer aux Etats-Unis a été infiniment triste, alors qu’il aurait dû être un moment de joie et d’accomplissement. La conférence que je devais donner le 16 décembre, sur les hauteurs de Beverly Hills, a été annulée. Au moment où je prenais l’avion, un homme que je connais depuis plusieurs années et qui est devenu un ami a eu une crise cardiaque alors qu’il roulait à vélo sur le campus de l’UCLA. Il n’a jamais repris connaissance. Il est tombé dans le coma.

Les soins des meilleurs médecins (ceux du Ronald Reagan Hospital de l’UCLA) n’y ont rien fait. J’ai rendu visite à cet ami dans sa chambre d’hôpital, et ce fut un moment douloureux. Les membres de sa famille, venus d’Australie, d’Israël et de la côte Est m’ont incité à lui parler, me disant qu’il entendait peut-être. Sans savoir s’il m’entendait, je l’ai fait, et je lui ai parlé. Le 21 décembre, il a été déclaré en état de mort cérébrale. Il a été enterré dès le lendemain matin, selon les rites du judaïsme, car il était juif pratiquant.

Il venait d’avoir cinquante sept ans, ce qui est beaucoup trop jeune pour mourir. Il laisse deux fils, qui n’ont pas atteint l’âge adulte et devront vivre sans leur père.

Il n’a pas écrit les livres qu’il voulait écrire et dont nous avions parlé au mois de juin dernier, ou plus récemment au téléphone. Je devais passer le voir fin septembre, chez lui, à Westwood, en un moment où j’avais dû me rendre à Las Vegas. Un emploi du temps chargé m’avait conduit à renoncer, ce que je regrette profondément aujourd’hui.

C’était un combattant de la liberté et du conservatisme américain. C’était un grand ami d’Israël. Il avait, comme moi, deux pays dans son coeur, les Etats-Unis et Israël. Par choix, car il était né très loin, à Melbourne.

Il a fait exister, avec opiniâtreté, un centre de recherche qui, malgré l’absence de moyens financiers importants, a produit des travaux remarquables et organisé des colloques d’une immense qualité auxquels ont participé des penseurs et des dirigeants politiques du monde entier.

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Le dernier en date de ces colloques portait sur la Magna Carta, le premier des documents à affirmer institutionnellement les droits naturels de l’être humain, et la première pièce de ce qui allait devenir l’édifice du droit tel qu’il existe dans le monde qui parle anglais.

Y ont participé, outre moi-même, Daniel Hannan, parlementaire britannique et auteur de divers ouvrages sur le droit naturel, Vaclav Klaus, ancien Président de la République tchèque, Trevor Loudon, essayiste venu de Nouvelle Zélande, John Hancock, auteur de Liberty Inherited*, et, plus récemment de Liberty and Prosperity*, un livre tout juste publié qu’il vient de me donner, dans un café de Santa Monica, et que je n’ai pas encore lu, mais que je vais lire très vite : je n’avais, je dois le dire, pas le coeur à lire ces jours derniers.

Mon ami décédé s’appelait Avi Davis. Le centre de recherche qu’il avait créé et qu’il présidait s’appelait l’American Freedom Alliance. Je ne sais si l’American Freedom Alliance lui survivra. J’entends être de ceux qui feront tout pour que l’American Freedom Alliance survive. Je l’ai promis à Avi sur ce qui devait être son lit de mort. J’entends tenir ma promesse.

Je retournerai bientôt à Los Angeles. Je me rendrai sur la tombe d’Avi, au Home of Peace Memorial Park, sur Whittier Boulevard. Puis je ferai ce que je peux. Je ferai ce que je dois.

Les morts ne sont vraiment morts que lorsqu’on les oublie et qu’ils ne laissent aucune trace. Avi n’est pas de ceux qu’on oublie et qui disparaissent sans laisser de trace.

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