Dans dix mois environ, un nouveau Président des Etats Unis sera élu. Pour l’heure, nul ne peut savoir quel sera son nom.

bien que la place logique d’Hillary serait une cellule de prison, elle pourrait fort bien se retrouver dans le bureau ovale

Du côté démocrate, Hillary Clinton reste la grande favorite, bien que les deux tiers des Américains la considèrent comme une menteuse et une corrompue, ce qui montre que la population américaine n’est plus ce qu’elle était, et qu’une part importante d’elle-même est prête à accorder le pouvoir suprême à un être vicieux et vicié. Et bien que la place logique d’Hillary serait une cellule de prison, elle pourrait fort bien se retrouver dans le bureau ovale.

Du côté républicain, il est désormais tout à fait possible que le candidat soit Donald Trump et que le ticket républicain soit un ticket Trump-Cruz. Et la victoire d’un Républicain après huit années de désastre Obama devrait paraître logique : elle ne l’est pas, d’une part parce que la population américaine n’est plus ce qu’elle était (des immigrants naturalisés et en position d’assistés peuvent voter, le lavage de cerveau opéré par la gauche se poursuit), d’autre part, parce que l’establishment républicain se conduit de façon suicidaire, et semble prêt à faire élire Hillary Clinton si le candidat de son choix (désormais Marco Rubio) n’est pas le candidat.

Au cours des dix mois à venir, il ne fait aucun doute qu’Obama va tout faire pour parachever le désastre.

Sur un plan intérieur aux Etats Unis, le chiffre de deux pour cent de croissance, que je lis dans tous les journaux francophones, est présenté comme signifiant une croissance effective : ce n’est pas le cas. Les Etats-Unis absorbent plus de deux millions d’immigrants chaque année, et le produit intérieur brut rapporté au nombre d’habitants doit prendre en compte cette augmentation de population. Dès lors que le produit intérieur brut inclus les activités bureaucratiques du gouvernement, la croissance est en réalité quasiment nulle.

Le chiffre réel du chômage aux Etats Unis dépasse les vingt pour cent

Le chiffre de cinq pour cent de chômeurs est lui-même une façade : le nombre d’Américains en âge de travailler et qui travaillent ne cesse de diminuer, ce qui signifie que des gens sont rayés des listes du chômage parce qu’ils ont renoncé à chercher du travail et/ou sont devenus des assistés permanents. Le chiffre réel du chômage aux Etats Unis dépasse les vingt pour cent.

Si l’accord conclu à Paris à l’issue de la conférence sur l’environnement dite « CP 21 » est vide de tout contenu et de toute légitimité, il va néanmoins servir de prétexte à diverses régulations supplémentaires asphyxiantes pour les économies développées, et Obama, qui a déjà émis de multiples réglementations asphyxiantes, va sas aucun doute en promulguer d’autres, quitte à violer pour cela la Constitution qui, pour lui, n’est visiblement qu’un chiffon de papier.

Sur un plan planétaire, Obama a provoqué une telle situation qu’il peut laisser celle-ci évoluer et suivre son cours, ce qu’il fera sans aucun doute, et il lui suffira de laisser cette situation évoluer et suivre son cours pour que le pire continue à survenir.

Le régime iranien est devenu une puissance nucléaire, et se contente de ne pas le dire et de ne pas franchir le dernier pas qui rendrait la situation visible et flagrante. Il dispose de sommes d’argent immenses qu’il peut mettre au service de ses sinistres fins.

Une prolifération nucléaire peut s’enclencher à tout instant dans l’ensemble du Proche-Orient.

L’Etat Islamique ne se limite pas au territoire qu’il occupe en Irak et en Syrie : il est présent dans les républiques musulmanes du flanc Sud de la Russie, au Yemen, en Somalie, en Libye, en Egypte, en Arabie Saoudite, au Qatar, en Turquie, dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, à commencer par le Nigeria.

Même si, pure hypothèse, l’Etat Islamique était détruit en Irak et en Syrie, il poursuivrait son existence ailleurs. Et même s’il disparaissait, il ne ferait pas disparaître le djihadisme qui, dans les temps modernes, a connu les plus belles années de sa sinistre existence sous Obama et ne s’arrêtera pas en chemin.

Quoi qu’il se dise en France, le régime Assad survivra dans les régions alaouites de Syrie, et l’alliance Iran-Assad-Hezbollah perdurera.

Poutine ne se conduit pas en ennemi d’Israël, mais n’en est pas moins allié d’ennemis d’Israël, et d’ennemis de l’Occident.

La Turquie a procédé à un rapprochement tactique avec Israël, mais ne rompt aucunement avec ses orientations islamistes, devenues explicites sous Obama (sans Erdogan l’Etat Islamique n’aurait pu exister).

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La chute du chavisme au Venezuela se trouve contrebalancée par le soutien apporté par Obama au régime des frères Castro, qui n’assouplit pas son fonctionnement dictatorial depuis la réouverture des relations diplomatique avec les Etats Unis, bien au contraire : le nombre de gens jetés en prison pour délit d’opinion à Cuba s’est accru nettement en 2015.

La Chine a affirmé ses ambitions planétaires d’une façon plus explicite sous Obama, en s’emparant de fait de l’essentiel des eaux territoriales de la mer de Chine et en créant pour la première fois une base militaire, hors d’Asie, à Djibouti, ce qui n’est pas un hasard, puisque Djibouti est aussi le lieu de la seule base militaire américaine en Afrique. La Chine est alliée de la Russie dans divers projets « eurasiens ».

L‘Europe commence à peine à se trouver confrontée aux conséquences du djihadisme et de la vague d’invasion musulmane qui s’est opérée depuis la Libye, puis depuis les côtes turques.

Si une Démocrate telle qu’Hillary Clinton est élue, le désastre Obama se poursuivra et pourrait devenir irréversible

Si un Républicain accède à la Maison Blanche en janvier 2017, la sombre page que constitue le désastre Obama, inachevé à ce jour, pourra se trouver tournée, et il faudra reconstruire. Si une Démocrate telle qu’Hillary Clinton est élue, le désastre Obama se poursuivra et pourrait devenir irréversible.

En se conduisant comme il se conduit, en faisant de Trump sa cible principale, en élaborant des stratégies anti-Trump et anti-Cruz, en déclarant, par l’entremise de certains de ses membres, qu’une victoire d’Hillary Clinton serait préférable à une victoire de Trump ou Cruz, en envisageant le cas échéant de susciter l’émergence d’un candidat « indépendant », l’establishment républicain prend une très lourde et très grave responsabilité. Des hommes pour qui j’ai une vive estime, David Horowitz, Mark Levin, Rush Limbaugh, l’ont souligné. Je le souligne à mon tour.

C’est un fait : le parti républicain a failli en 2008, où John McCain a mené une campagne faible et n’a pas osé attaquer Obama sur son passé, pourtant très lourd. Le parti républicain a failli en 2012 où Mitt Romney a mené une campagne tout aussi faible et, passé un premier débat efficace contre Obama, est vite revenu à un discours indigent. Le parti républicain a failli depuis, bien qu’il ait la majorité dans les deux Chambres du Congrès : il s’est le plus souvent, couché devant les diktats d’Obama et vient de le faire encore en votant un budget qui est très exactement celui voulu par Obama.

Trump incarne la force et la détermination là où le parti républicain incarne la faiblesse. Cruz incarne les principes du conservatisme américain là où le parti républicain incarne le renoncement au conservatisme américain.

Si le parti républicain devait faire élire Hillary Clinton pour s’opposer à Trump ou à Cruz, il aurait à rendre des comptes devant l’histoire.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.