Publié par Alain Leger le 14 janvier 2016

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Lors de son discours sur « l’Etat de l’Union », le président Barack Obama a déclaré : « Toute personne qui affirme que l’économie de l’Amérique est en déclin colporte des fictions. »

Est-ce vrai ? L’économie de l’Amérique est-elle en forme ?

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Je vais me livrer à une démarche que les médias détestent et qui nous attirent leurs insultes : rapporter les faits tels qu’ils sont, et non tels qu’ils aimeraient qu’ils soient :

  • Durant ses 7 ans de présidence, le salaire moyen ajusté pour l’inflation a chuté. Il est passé de 57.357$ en 2009 à 53.657$ en 2014, soit une baisse de 6.4%. En toute justice, cependant, il est légèrement remonté depuis son plus bas niveau de 2012.
  • Le salaire horaire n’a progressé que de 7% en 7 ans, ce qui corrobore le chiffre précédent.
  • Le taux de participation à l’emploi est à son plus bas depuis 40 ans, à 63%, un chiffre qui n’a pas bougé depuis presque deux ans.
  • Le nombre d’Américains qui dépendent des aides du gouvernement a progressé : 45 millions d’Américains reçoivent des bons d’achat de nourriture, soit une progression de 42% depuis 2009.
  • Le nombre de pauvres a augmenté : 46 millions d’Américains vivent maintenant sous le seuil de pauvreté, une augmentation de 17% par rapport à 2008.
  • Le nombre d’Américains qui sont propriétaires de leur logement a chuté de 7%.
  • La dette du pays a presque doublée depuis l’arrivée d’Obama à la Maison blanche : elle et passée de 10.6 billions (10.6 millions de millions) de dollars en janvier 2009 à presque 19 billions, soit 77% de hausse. A la fin de son mandat, la dette atteindra 20 milliards, soit plus que la dette accumulée par l’ensemble des présidents depuis que l’Amérique existe.
  • Conséquence de cette dette pharaonique, la note des Etats Unis a été abaissée en 2011 à AA+, avec le commentaire suivant de S&P, l’agence internationale de notation : “la politique poursuivie » a fait de la capacité du gouvernement à gérer ses finances une situation « moins stable, moins efficace et moins prévisible ».
  • En matière de lutte contre les inégalités, c’est tout l’inverse qui s’est produit : elles ont progressé. Les décisions économiques et fiscales d’Obama ont enrichi les riches et les très riches, tandis que la situation des 99% restant n’a pas évoluée.

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Explosion du racisme anti-blanc, anti-noir, anti-hispanique…

Au delà de l’économie, Obama a réussi en 7 ans à profondément diviser le pays, et certains commentateurs le surnomment « le diviseur en chef » – pas seulement à droite.

C’est au point que lors d’un dîner avec des amis tous démocrates (à New Tok il est très facile d’avoir des amis démocrates), lorsque j’ai lancé que Obama n’a pas amélioré la situation des noirs, et qu’elle s’est en fait dégradée, j’ai été très étonné de voir tout le monde m’approuver autour de la table !

Selon un sondage NBC/ Wall Street Journal, les relations inter-raciales sont au plus bas de 20 ans.

Seulement 34% des Américains considèrent que les relations entre les races sont bonnes, et 64% considèrent qu’elles sont mauvaises, le chiffre le plus bas depuis octobre 1995, après l’acquittement d’O.J. Simpson.

Depuis l’acquittement de George Zimmerman en 2013, et immédiatement après que Obama ait tenu des propos profondément subversifs au sujet de Trayvon Martin, les chiffres montrent un écroulement de la perception des relations raciales : seulement 33% des blancs, 38% des Hispaniques, et 26% des noirs voient les relations interraciales comme bonnes ou très bonnes.

Obama a fait des dégâts dans son propre parti 

Lorsque Barack Obama est arrivé au pouvoir, il disposait de 66 sièges démocrate au Sénat et 257 siège à la Chambre des représentants. Bien qu’il ait été réélu en 2012, le parti démocrate a perdu :

  • 11 Gouverneurs,
  • 13 siège au Sénat,
  • 69 sièges à la Chambre des représentants,
  • plus de 900 sièges dans les Assemblées des Etats de l’Union.

Au final, seulement 27% des Américains pensent que les Etats Unis sont sur la bonne voie, contre 65% qui pensent qu’elle va dans la mauvaise direction.

Qu’on aime ou qu’on n’aime pas le président Obama, les chiffres sont têtus, mais ils parlent : qui colporte des fictions, Mr Obama ?

Je pense qu’avec ce genre de propos déconnectés de la réalité, Barack Obama a fait plus pour aider la campagne de Donald Trump que n’importe quel Super Pac.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alain Leger pour Dreuz.info.

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