Publié par Manuel Gomez le 20 février 2016

Tanks-Algeria

La frontière longue de 1233 km, limitrophe avec la Tunisie, le Niger et la Libye, représente la voie de repli qu’emprunteront les groupes terroristes affiliés à l’organisation de l’Etat Islamique, dans le cas d’une intervention militaire étrangère en Libye.

L’armée est en état d’alerte 24 h sur 24, avec couverture aérienne, et des unités de combat patrouillent nuit et jour tout au long de cette frontière sud-est.

La priorité étant la protection des infrastructures économiques, des zones industrielles et des sites de compagnies pétrolières, notamment dans les régions d’In Amenas, Tiguentourine et Djanet, ainsi que le contrôle du réseau routier.

L’ensemble de l’ANP (Armée Nationale Populaire), de la gendarmerie et de toutes les compagnies, unités et brigades territoriales, est mobilisé.

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Les ministres des affaires étrangères de Tunisie, Khemaies Jhinaoui, et d’Algérie, Ramtane Lamamra, se sont, une nouvelle fois, rencontrés lundi à Alger, et ont mis en garde les Occidentaux sur le chaos inévitable que succiterait cette intervention militaire, estimant que cette solution n’est pas la meilleure pour stopper une guerre civile dévastatrice depuis 2011 et le renversement de Mouammar El Gueddafi.

Le secrétaire d’état américain John Kerry avait évoqué, la semaine dernière, avec son homologue égyptien Sameh Choukri, la préparation d’une intervention militaire sur le terrain, notamment avec la participation de l’armée égyptienne, souhaitée également par l’Italie.

Si cette solution est, probablement, la seule susceptible de ramener la paix en Libye, elle serait prématurée et poserait de graves problèmes et des dangers certains aux pays voisins, en l’occurence l’Algérie et la Tunisie.

Pour ces deux pays, la priorité avant toute intervention est la formation d’un gouvernement d’unité nationale.

Jusqu’à aujourd’hui, tous les efforts dans ce sens ont échoué mais rien n’est encore perdu, et il est impératif qu’une entente voit le jour, surtout devant la menace de cette intervention étrangère, entre le président du parlement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, et celui de Tripoli.

Notre nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, en déplacement à Munich, n’a pas manqué d’appuyer cette revendication politique : “Il n’y a pas de temps à perdre pour qu’un gouvernement d’union nationale prenne ses fonctions et s’installe à Tripoli en toute sécurité”.

Les négociations s’avérent totalement impossible en Syrie, devant les intérêts totalement divergents des bélligérants, armée légale de Bachar-Al Assad, rebelles à ce même gouvernement, Etat Islamique, al Qaïda, Kurdes et, jouant un double jeu néfaste et meurtrier, la Turquie, sans omettre la difficulté d’entente entre européens/américains d’un côté et russes/iraniens de l’autre, ce qui n’arrange pas la situation déjà désespérée.

Il est vrai que, dans ces conditions, l’installation d’un territoire proclamé Etat Islamique, situé à 300 km de l’Europe, ne peut qu’inquiéter au plus haut point les Occidentaux mais il ne faudrait pas que les victimes en soient les Algériens et les Tunisiens.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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