Publié par Guy Millière le 31 mars 2016

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Je viens de passer plusieurs jours aux Etats Unis. Dans plusieurs grandes villes, sur la côte Ouest et sur la côte Est.

J’ai rencontré des gens de toute condition, et de toute obédience politique ou presque. J’ai écouté divers débats politiques. J’ai regardé les sondages, mais aussi les paris en ligne, qui sont souvent plus fiables que les sondages.

J’ai constaté que ce qui pouvait attirer des électeurs de gauche chez Bernie Sanders était moins son discours socialiste que le sentiment qu’au moins lui, Bernie Sanders, n’était ni menteur ni corrompu.

Ceux qui votent pour Hillary Clinton le font la plupart du temps en se bouchant le nez

Les électeurs de gauche américains, hormis quelques excités professionnels, ne sont pas socialistes. Ils éprouvent seulement, et assez largement, du dégout vis-à-vis de Hillary Clinton. Ceux qui votent pour elle le font la plupart du temps en se bouchant le nez.

Hillary Clinton sera vraisemblablement la candidate démocrate, mais c’est à l’évidence une candidate très endommagée, et sans la moindre crédibilité. Ce n’est pas un bon signe pour elle. Ce n’est pas un bon signe pour le parti démocrate, d’autant plus que la lassitude de la gauche, après plus de sept années de présidence Obama, est évidente. Les commentateurs les plus politiquement corrects ont du mal à apprécier désormais les discours anti américains prononcés par celui qui est, pour quelques mois encore, Président. Et les images le montrant assister à un match de base ball à Cuba en compagnie de Raul Castro le jour même des attentats de Bruxelles, et danser le tango en souriant à Buenos Aires le lendemain ont suscité une irritation évidente, comme si, désormais, trop était vraiment trop.

J’ai noté aussi qu’il existait bel et bien un raz de marée en direction de Donald Trump. Des électeurs républicains et conservateurs se portent vers lui, mais aussi des gens qui se disent modérés, indépendants, libertariens, des électeurs démocrates inquiets de la mauvaise situation économique du pays, de la dégradation de la sécurité, des risques terroristes. Des analystes politiques qui ne pensaient pas que Trump irait aussi loin évoquent désormais ses chances d’être le candidat républicain, et de gagner. Les intellectuels conservateurs qui se disaient résolument hostiles à Trump se résignent peu à peu (parfois avec rage) à une candidature Trump, et rares sont désormais ceux parmi eux qui disent encore préférer Hillary Clinton.

L’establishment républicain, bien que des rumeurs courent encore, parle de moins en moins de convention arrangée, conscient, semble-t-il qu’une convention arrangée constituerait, comme je l’ai écrit voici peu, un acte de suicide dont le parti risquerait de ne pas se relever.

Les sondages donnent présentement Hillary gagnante face à Trump. Si longtemps avant l’élection, les sondages sont un indicateur d’un état de l’opinion à un moment donné. Rien de plus.

Ils reflètent aussi les effets désastreux des campagnes conservatrices contre Trump.

Les paris en ligne donnent présentement Trump gagnant à la convention républicaine et au mois de novembre face à Hillary Clinton.

Si le candidat était Ted Cruz, il aurait mon soutien plein et entier. Mais on peut douter que le candidat sera Ted Cruz, même s’il l’emporte dans quelques élections primaires à venir. Son retard apparaît difficile à combler.

Trump est le seul républicain à pouvoir l’emporter dans des Etats que les Républicains n’ont pas gagné depuis des décennies

Le candidat républicain sera désormais très vraisemblablement Donald Trump, et les chances que Donald Trump soit élu sont elles mêmes désormais plus grandes qu’il ne semble. Parce qu’il attire ceux qu’il attire, il est le seul républicain à pouvoir l’emporter dans des Etats que les Républicains n’ont pas gagné depuis des décennies.

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Je pense qu’il y a aujourd’hui huit ou neuf chances sur dix que Donald Trump soit le prochain Président des Etats-Unis.

Il reste un risque qu’il ne le soit pas, et le risque persistera jusqu’au bout. La campagne est déjà sordide et le sera plus encore dans les semaines à venir. Une victoire de Trump serait tout à la fois la défaite de la gauche démocrate, du politiquement correct, de l’establishment républicain et de l’intelligentsia conservatrice façon National Review.

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En écoutant le discours prononcé par Donald Trump devant l’AIPAC, j’ai, en tout cas, pensé que Trump serait un bon Président, un ami déterminé d’Israël, et de la liberté.

En voyant son équipe se constituer, et en apprenant que Walid Phares, un homme pour qui j’ai de l’estime et de l’amitié avait rejoint Trump, j’ai pensé plus encore que Trump serait un bon Président, un ami déterminé d’Israël, et de la liberté.

Tous les politiciens français que j’ai entendu parler des élections américaines ces derniers temps ont affirmé souhaiter la victoire de Hillary Clinton. Dois-je dire que cela ne me surprend pas. Tous les politiciens français sont très endommagés et sans la moindre crédibilité. Ils voient en Hillary Clinton quelqu’un qui leur ressemble.

Si j’étais américain, je voterais Cruz, ou Trump. Etant Français, je ne voterai pour personne.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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