Publié par Sidney Touati le 9 mars 2016

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Deux grands dangers menacent de réduire à néant la laborieuse construction de l’Union Européenne.

Le premier concerne la crise financière.

L’immense bulle spéculative boursière peut éclater à tout moment. Les avoirs boursiers ont une valeur très nettement supérieure à la richesse réelle dont ils sont les titres. La richesse boursière est fondée pour partie, sur la spéculation, c’est à dire sur du virtuel et sur l’explosion de la dette.
Personne ne peut dire combien de temps cette tromperie continuera à fonctionner.

Deuxième épée de Damoclès : la crise des migrants.

Elle est aussi induite par la fonction du leurre et celle du déni des réalités.

Les dirigeants européens ont construit l’Europe :

  • Sur la toute puissance de l’économie ( théorie importée du marxisme) ;
  • Sur le mythe de la fraternité universelle (relents d’un christianisme dévoyé, pollué par le pacte que Rome a signé avec Hitler) ;
  • Des bienfaits des mélanges (après le mythe de la pureté des races, celui de la pureté de leur mélange !) ;
  • du relativisme culturel (après la supériorité impériale, la démagogie égalitariste) ;
  • Sur la négation des nations jugées responsables des horreurs de la Deuxième Guerre Mondiale ;
  • Sur le refus de se donner une identité, une origine ; ( l’Europe se veut sans racine !) ;
  • Sur la nécessaire abolition des frontières ;
  • Sur la libre circulation des hommes, des marchandises, des capitaux ;
  • Sur la croyance simpliste qu’Israël, qui persiste à construire un État-Nation, à revendiquer une identité, à se protéger et riposter aux agressions… Israël pour les dirigeants européens, serait l’obstacle à la paix avec le monde musulman.

Ce leurre et le délire idéologique qui le valide, ont fait long feu.

Le terrorisme musulman frappe les capitales européennes et corollaire de cette barbarie islamiste, des millions d’errants se pressent aux portes des pays européens.

Les dirigeants sont manifestement dépassés par l’ampleur du phénomène. Ils redécouvrent l’usage des frontières non positivement comme affirmation d’une identité, mais négativement, dans un réflexe de peur et de protection qui apparaît alors comme un rejet de l’autre.

Pourquoi une telle impuissance ?

L’Europe s’est construite au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, en même temps que de nombreux États, notamment Israël.

Dans la première phase de sa construction, l’Europe et notamment la France, moteur de la « politique étrangère » européenne, sont du côté du jeune État d’israël.

En gros, on comprend que l’Etat juif possède le droit de se défendre. La culpabilité liée à la Shoah pèse de tout son poids.

Virage à 180 degrés à partir des années soixante, dont le point d’orgue sera la conférence de presse de novembre 67 du général de Gaulle.

À partir de là, l’Europe poursuit sa construction (mai 68 est passé par là…) sur une base idéologique douteuse.

Elle valide l’agressivité des dictatures arabes (pétrole oblige) et sous couvert d’antisionisme, redonne force et vigueur à l’antisémitisme.

Elle condamne systématiquement Israël.

Elle prend fait et cause pour la fiction créée par les Soviétiques d’un peuple palestinien dépossédé de sa terre.

Implicitement, elle encourage le terrorisme, rendant le conflit insoluble et son exportation inéluctable.

Les outils diplomatiques, idéologiques qu’elle a forgés pour justifier l’injustifiable (les actes terroristes frappant les civils) se retournent aujourd’hui contre elle et contre le monde arabo-musulman, en pleine déliquescence.

Comment repousser les migrants, comment construire des « murs… » quand on a fustigé Israël pour des faits semblables ?

La construction européenne, enfermée dans des contradictions insolubles, ne voit d’issue que dans l’illusoire.

L’usage du « virtuel » dans le traitement de l’économie et des relations internationales lui permet de survivre dans le provisoire, dans une sorte d’état d’urgence quasi- désespérée.

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Les dirigeants européens pensent « chiffres ». La seule vraie réalité à leurs yeux.

Alors ils distribuent quelques milliards à la Grèce et à la Turquie.

Ils ne règlent pas le problème. Ils s’en débarrassent. Ils mettent la poussière sous le tapis.

La solution n’est pas dans le déblocage de milliards comme on continue naïvement à le croire. La solution est politique.

Il faudrait que les dirigeants européens reconnaissent leur erreur initiale résultant du dogme du prima de l’économie.

Qu’ils acceptent leur identité ; affirment leurs origines judéo-chrétienne et gréco-romaine.

Qu’ils valident sans arrière-pensée, le droit d’Israel à exister dans des frontières sûres.

En un mot, qu’ils mettent un terme à leur démagogique et absurde « politique arabe » ; qu’ils se rangent aux côtés de l’unique démocratie existant au Moyen-Orient.

Ils retrouveraient alors leur mécanisme de défense contre la barbarie islamiste laquelle est à l’origine du phénomène migratoire de masse.

Mais l’Europe est paralysée par la culture de la haine qu’elle a encouragé dans le monde arabo-musulman (n’oublions pas qu’elle a donné le prix Nobel de la paix à Arafat, chef d’une organisation terroriste) ; cette haine, à l’origine dirigée contre Israël et les Juifs, se diffuse partout et explose chez elle, frappant indifféremment tous les citoyens.

Il est hélas fortement probable que cette sous-culture que l’Europe a bricolée à la diable et dont nous avons rapidement évoqué les fondamentaux, la conduira une nouvelle fois vers la catastrophe.

Mais cette fois, personne, ni Américains, ni Russes… ne viendra la sauver.

Il est à parier, comme le notait avec humour Cioran, que lorsque l’Europe « chrétienne » sera en danger de mort, Israël volera à son secours.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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