Publié par Guy Millière le 15 mars 2016

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Les événements se succèdent à un rythme accéléré. Mardi 15 au soir, tout ou presque sera joué.

Il devient d’ores et déjà très difficile d’espérer arrêter Donald Trump. Dans deux jours, ce sera impossible s’il l’emporte dans la plupart des Etats où des élections primaires auront lieu. Cela restera difficilement envisageable s’il perd dans deux, voire trois Etats, mais il restera un infime espoir à ses ennemis.

Ceux-ci sont républicains : l’establishment du parti est en situation de panique presque absolue.

Après avoir envoyé Mitt Romney, le perdant d’il y a quatre ans, mener une mission suicide et tenir un discours grotesque, mensonger et diffamatoire contre Donald Trump, en montrant une ardeur dont il n’avait pas fait preuve quand son adversaire s’appelait Barack Obama, l’establishment républicain a organisé une réunion sur une île de Georgia où se sont rassemblés donateurs millionnaires et milliardaires, intellectuels de l’establishment conservateur et hiérarques du parti aux fins d’envisager une stratégie ultime : des arrangements de couloir destinés à parachuter un candidat de dernière minute au moment de la convention, des tentatives de coalition reposant sur une entente entre les trois candidats qui ne s’appellent pas Donald Trump, un ralliement forcé à Ted Cruz peut-être.

Les magazines et webmagazines de l’establishment conservateur ont tiré quasiment toutes leurs cartouches, en vain, et passent de la rage au dépit méprisant, jusqu’à devenir parfois ridicules.

La National Review, que je lis depuis plus de trente ans, et qui avait jusque là bonne réputation écume et s’égare : après avoir réalisé un numéro spécial anti Trump (la National Review n’a jamais réalisé un numéro anti Obama ou anti Hillary Clinton), elle publie des articles où se trouve évoquée la nécessité de déporter l’épouse de Donald Trump, ou souligné le fait que Donald Trump ressemblerait peut-être à un envahisseur venant lobotomiser la population.

Les ennemis de Donald Trump sont aussi à gauche. Et quand la gauche est désespérée, elle révèle son visage totalitaire. Des groupes organisés commencent à s’en prendre aux réunions publiques de Donald Trump, et ont interrompu avec violence plusieurs réunions publiques ces derniers jours.

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A Chicago, l’une de ces réunions a dû être annulée et des brutes dignes du temps des SA dans l’Allemagne hitlérienne ont agressé des gens qui venaient simplement écouter leur candidat parler. Le lendemain, à Dayton, un homme a tenté d’agresser Donald Trump directement, et les agents du Secret Service ont dû intervenir.

Plutôt que défendre le Bill of Rights et le premier amendement, que les groupes organisés de gauche et les brutes ont violé, Marco Rubio (qui a sans doute définitivement sombré et s’est sabordé lui-même en devenant teigneux il y a dix jours et en se livrant à des agressions dignes d’une cour de récréation) s’en est pris à Donald Trump et l’a accusé d’être responsable du comportement des groupes organisés de gauche et des brutes, Ted Cruz et John Kasich lui ont emboité le pas.

Comprendre cette situation d’ensemble n’est pas très complexe.

L’establishment républicain pensait une fois de plus parvenir à imposer un candidat susceptible de perdre l’élection présidentielle tout en préservant le parti républicain tel qu’il est, et présenter un nouveau John McCain, ou un clone de Mitt Romney : l’establishment républicain discerne qu’un homme qu’il prenait pour un clown et dont il pensait voir l’effondrement rapide s’approche de la nomination, et est à même de transformer le parti en assurant la victoire à la colère qui avait imprégné les tea parties, que l’establishment républicain était parvenu à écraser.

L’establishment républicain ne veut pas de cette transformation et préférerait une victoire de Hillary Clinton à une victoire de Donald Trump. Les grands donateurs du parti pensaient qu’en finançant massivement l’establishment républicain, ils disposeraient d’un garde fou contre un candidat qu’ils ne contrôlent pas : ils discernent que le garde fou est fracturé. Eux-mêmes préféreraient une victoire de Hillary Clinton à une victoire de Donald Trump. Les intellectuels de l’establishment conservateur voient en Donald Trump un homme qui ne les écoute pas, et qui représente un conservatisme qui leur fait horreur et leur semble frelaté ; eux-mêmes préféreraient une victoire de Hillary Clinton à une victoire de Donald Trump.

La gauche, elle, voit en Donald Trump un homme qui peut gagner, et redresser l’Amérique qu’elle s’est employée à délabrer et détraquer depuis des années et qu’après huit années de présidence Obama, elle entendait transformer définitivement en une puissance vaincue, façon Europe occidentale. Elle entend s’acharner pour abattre Donald Trump.

Marco Rubio est un homme de l’establishment et a désormais pleinement renié ses liens, anciens, avec les tea parties : il ne gardera un avenir qu’en faisant ce que l’establishment républicain attend de lui. Il va perdre en Floride, et ne sera bientôt ni candidat ni sénateur. Il lui faut trouver un emploi bien rémunéré. Ted Cruz joue son va tout et montre une fois encore qu’il peut faire des entorses aux principes qu’il prétend défendre : il espère encore visiblement être le dernier recours de l’establishment républicain. John Kasich est lui-même un homme de l’establishment.

La tempête a commencé. Elle ne va pas cesser. Elle va même sans doute s’accentuer.

Tout en pensant que Donald Trump a de très grandes chances de l’emporter et d’être le candidat républicain, je me garderai de faire un pronostic ferme. C’est la première fois qu’un candidat républicain voit à ce degré l’establishment du parti et les intellectuels de l’establishment conservateur se dresser contre lui et faire pour partie cause commune avec la gauche et l’extrême gauche. Barry Goldwater avait suscité l’hostilité, mais pas à ce point.

Si Donald Trump est le candidat républicain, la tempête se transformera en ouragan.

Et il est loin d’être certain que Hillary Clinton l’emportera. Il est probable, mais pas certain qu’elle sera candidate jusqu’au bout, tant le dossier du FBI contre elle est lourd.

Les semaines à venir vont être plus rudes encore.

Des coups bas, des actions contre Donald Trump aussi violentes, voire plus violentes, que celles qui ont déjà eu lieu sont à prévoir. Des tombereaux emplis de rumeurs sorties des poubelles vont déferler en direction de Donald Trump.

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C’est un entrepreneur : il a connu des échecs, moins nombreux que ses réussites, mais je gage que des gens qui n’ont jamais entrepris vont mettre davantage encore l’accent sur ses échecs, et ne pas hésiter à le calomnier.

Ce fut un homme de gauche. Il n’est pas le seul en ce cas, mais des puristes du conservatisme vont le lui reprocher sans cesse.

Il incarne, comme il le dit lui-même, un « conservatisme du bon sens », et les puristes du conservatisme l’ont déjà répudié.

Les grands médias vont le taxer de « fascisme », ce qui est l’argument ultime pour abattre quelqu’un que les grands médias détestent. Les grands médias le traitent d’ores et déjà de fasciste.

Que ce soit dit : Donald Trump a des positions nationalistes, au sens que le nationalisme a aux Etats-Unis, où il est synonyme de défense de la liberté et de ce qu’elle peut accomplir, et où il signifie aussi que quiconque n’adhère pas aux valeurs de la civilisation occidentale peut choisir de vivre ailleurs qu’aux Etats Unis.

Ce nationalisme est conservateur.

Il veut que l’Amérique ne soit pas submergée par des immigrants n’adhérant pas aux valeurs de la civilisation occidentale. Il soutient la police et l’armée, si maltraitées sous Obama. Ce sont des positions conservatrices.

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Il veut baisser les impôts sur les entreprises et sur les classes moyennes, et déréglementer, en limitant en particulier les pouvoirs délétères de l’agence de protection de l’environnement (EPA). Ce sont des positions conservatrices.

Il dit que l’islam est porteur de haine de la civilisation occidentale, ce qui est exact, et veut une suspension momentanée de toute immigration musulmane aux Etats-Unis, ce qui semble logique dans le contexte présent.

Il veut revoir les accords de libre échange entre les Etats-Unis et d’autres pays aux fins que ces accords soient équitables et non biaisés : cela ne fait pas de lui un dirigiste ou un adepte forcené du protectionnisme.

Il ne veut pas que les Etats-Unis s’engagent dans des aventures militaires extérieures longues, mais entend frapper les terroristes islamiques de façon décisive. C’est une position très défendable.

Il entend inciter les entreprises américaines à créer des emplois aux Etats Unis en créant un climat plus propice. C’est une position très défendable aussi, quand bien même elle implique quelques dimensions dirigistes.

Il discerne qui sont les amis des Etats-Unis, et en particulier Israël (c’est un ami de Binyamin Netanyahou), et il sait qui sont les ennemis des Etats-Unis.

Pour l’essentiel (et je pourrais allonger la liste de ses propositions), son « conservatisme du bon sens » n’est peut-être pas un conservatisme pur, mais serait néanmoins une immense amélioration pour l’Amérique et pour le monde.

Et réduire ceux qui se tournent vers lui à des « blancs déclassés » comme le font les intellectuels de gauche à la française est tout à la fois faux, méprisant, et méprisable. Trump attire vers lui tous ceux qui veulent que l’Amérique retrouve sa grandeur et ses valeurs : une large part des Américains qui aiment l’Amérique. S’en prendre à Donald Trump est s’en prendre à ces gens.

Que ce soit dit : Donald Trump n’a rien d’un fasciste. Rien dans ses propos ne remet en cause la Constitution, le Bill of Rights, rien dans son programme ne va dans le sens d’une remise en question de la liberté de parole, de la liberté individuelle et des droits de propriété, ou dans le sens de la création d’une police politique ou d’une captation de l’information par le gouvernement.

Ceux qui l’accusent de fascisme montrent leur ignorance et leur malhonnêteté et devraient voir que s’il y a du fascisme aux Etats-Unis aujourd’hui, il est du côté des brutes dignes du temps des SA dans l’Allemagne hitlérienne et des groupes organisés dont les brutes sont le bras armé.

Si Marco Rubio, Ted Cruz et John Kasich avaient défendu le Bill of Rights et le premier amendement, face aux brutes, j’aurais pu penser encore qu’ils étaient des hommes dignes. Pour l’heure, j’ai des doutes.

Les semaines à venir vont être extrêmement rudes.

Ce qui est en jeu, nul ne doit l’oublier, est bien plus que la fonction de Président des Etats-Unis.

C’est l’avenir de l’Amérique et celui du monde.

L’establishment républicain et les intellectuels et l’establishment conservateur semblent l’avoir oublié. C’est très regrettable.

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La gauche destructrice ne l’a pas oublié.

Voir l’establishment républicain et les intellectuels de l’establishment conservateur se faire les agents, conscients ou inconscients, de la gauche destructrice est un triste spectacle.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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